Dernère publication
La 14ème réunion régionale de l’organisation internationale du travail a démarré officiellement le mardi 3 Décembre 2019 au Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody.
La question de l’emploi informel et la problématique du changement climatique ont été relevées dans l’ensemble des discours à la cérémonie officielle.
L’Afrique, selon le Directeur général de l’OIT Guy Ryder est un continent riche en ressources humaines qu’il est nécessaire de valoriser.
“On estime que d’ici à 2035 la main-d’œuvre va croître de plus de 60 % en Afrique. Il s’agit d’un formidable dividende démographique pour la croissance et le développement à condition de pouvoir créer tous les emplois voulus, sans quoi cette évolution se traduira au contraire par davantage de pressions économiques, sociales et migratoires”.
L’un des facteurs pour tirer profit de cette main d’oeuvre est au dire du patron mondial de l’OIT l’appropriation des Tics.
“Les nouvelles technologies ouvrent des perspectives entièrement inédites pour le développement en Afrique, avec de véritables avancées à la clé si ces technologies peuvent être appliquées et déployées avec succès. Toutefois, le danger existe que la fracture et la marginalisation numériques s’aggravent si les investissements et l’innovation nécessaires font défaut”.
Autre atout dont dispose l’Afrique , a relevé Guy Ryder de l’OIT, porte sur les énergies renouvelables. “L’Afrique dispose d’un potentiel unique en matière d’énergies renouvelables, ce qui lui donne un avantage extraordinaire dans la transition plus que jamais nécessaire à la neutralité climatique . En même temps nous sommes témoins de la vulnérabilité du continent aux changements climatiques, ce qui donne à craindre des déplacements à grande échelle des populations et la destruction de leurs moyens de subsistance. L’expérience nous l’a montré: les avantages que la mondialisation procure à l’Afrique dépendent entièrement des conditions dans lesquelles cette région s’intègre dans les systèmes mondiaux du commerce, des investissements, de la finance, des migrations et de diffusion des technologies. D’où le besoin impératif de renforcer les fondations mondiales d’un développement durable, équilibré et juste nécessaire pour la prospérité future de l’Afrique”.
Il a souligné les efforts consentis par l’Afrique en matière de ratification des lois du travail international à travers la ratification de plusieurs conventions.
“Afrique est honorable. Il ne manque que neuf ratifications pour que tous nos Etats Membres africains aient accepté les obligations découlant de nos huit conventions fondamentales. Ceci dit, leur pleine application demeure parfois problématique, ce qui semble indiquer que le renforcement des capacités est une tâche et une responsabilité essentielles de l’OIT en Afrique. Les ministères du Travail doivent disposer des ressources, du savoir-faire, des systèmes d’information et des capacités d’application dont ils ont besoin pour s’acquitter efficacement de leur mission”.
Pour sa part, Abinan Kouakou Pascal, ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, qui a été élu président de cette conférence régionale a fait savoir qu’elle offre une occasion pour l’Afrique de faire un bilan de l’évolution du travail et dégager des perspectives.
“La célébration de cent (100) ans de travail, cent(100) ans d’acquis, cent (100) ans de progrès pour la dignité et l’épanouissement des femmes et des hommes, est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur l’importante œuvre accomplie par l’OIT et ses mandants tripartites et d’envisager sereinement l’avenir du travail que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations futures .Ces réflexions, toujours en cours et qui seront au cœur de nos travaux pendant la présente session, ont été initiées à travers des dialogues tripartites nationaux” a dit Abinan Pascal avant de souligner les nombreux défis auxquels le continent africain est confronté.
“Mesdames et Messieurs, notre continent est confronté à de nombreuses difficultés relatives notamment à l’importance de l’économie informelle dans la majorité de nos pays, au chômage de notre jeunesse pour laquelle il nous faut nécessairement construire un avenir sûr; à notre faible niveau d’industrialisation, à notre système agricole fortement orienté vers l’exportation de nos matières premières; à la déforestation galopante et bien entendu au changement climatique et à ses conséquences dramatiques qui n’iront que croissants si nous n’agissons pas vigoureusement”.
Ernest F