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Prévue s’achever le mercredi 24 juin 2020, l’opération d’enrôlement pour la révision de la liste électorale ivoirienne qui a débuté en France le samedi 13 juin 2020, doit être officiellement prorogée jusqu’au 30 juin 2020 sur l’ensemble du territoire national en conseil des ministres le 24 juin 2020 sur proposition de la CEI.
Bouaké Karamoko, président de la CERD-France ( Commission électorale de la représentation diplomatique, en France ),a dit à cet effet : « Il faudra encore au moins une semaine de plus pour pouvoir atteindre les 15.000 requérants que nous attendons selon nos statistiques. Je ne suis pas autorisé à vous communiquer des chiffres, mais je constate simplement que l’engouement des Ivoiriens pour cette opérations a dépassé nos attentes».
Depuis le démarrage de l’opération d’enrôlement l’opération le 13 juin 2020, celle s’est déroulée avec des difficultés sur les quatre sites de la région parisienne malgré les différents réglages organisationnels en cours de route. Le déficit d’informations au niveau des pièces à fournir pour se faire inscrire sur la liste électorale a produit beaucoup de refoulés.
Le dimanche 14 juin 2020, sur le site de la salle du Moulin Basset à Saint Dénis, Mme Odile Agoh se plaignait d’avoir été refoulée pour faute de passeport biométrique. Comme cette Ivoirienne, ils étaient nombreux à ne pouvoir justifier d’une carte nationale d’identité ou d’un passeport biométrique valides. Quant à la carte consulaire qui pouvait être également présentée, son établissement paraissait fastidieux pour beaucoup.
Pour pallier à cette situation , le 18 juin 2020 , la Commission centrale de la CEI a décide que les Ivoiriens de l’étranger peuvent se faire enrôler sur présentation du passeport biométrique même expire.
Des informations provenant de Bordeaux indiquaient pourtant que des enrôlements se faisaient déjà avec le passeport expiré, avant l’annonce officielle par la Cei.
À Saint Dénis, le lundi 15 juin 2020, sur le site de la Briche, il a été demandé à une centaine de requérants de rentrer chez eux au motif que les agents enrôleurs ne pouvaient plus prendre personnes au-delà de celles présente dans la salle. Pourtant, il était à peine 14 heures…
Tous les jours, dès 05 hures du matin, les sites d’enrôlement de la région parisienne étaient pris d’assaut. Les agents enrôleurs semblaient débordés, tandis que les requérants s’impatientaient face à la lenteur des opérations. Le samedi 20 juin 2020 , la cohue qui a suivi le passage du nouvel ambassadeur ivoirien en France, Bandama Maurice aurait entraîné la fermeture du site du 29 rue Sadi Carnot à Aubervilliers.
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« Non, ce n’est pas la cohue liée au passage de son excellence Bandama Maurice qui a provoqué la fermeture de ce site. En réalité, les Ivoiriens qui attendaient hors de la grille, ne respectaient pas les consignes liées aux règles sanitaires conformément aux instructions du gouvernement français. À plusieurs reprises, la police est passée signaler au propriétaire des lieux que la situation à l’extérieur ne se conformait pas aux règles édictées par les autorités. La propriétaire, à son tour, m’a demandé d’engager ma responsabilité civile et pénale dans ce qui se passait dehors dans la rue, c’est ce que j’ai réfusé. Voilà la cause de la fermeture du site de Aubervilliers. Cependant, les trois centres qui y étaient ont été transférés dans une autre salle sur le site de la Briche à Saint Dénis depuis le lundi 22 juin. Nous avons donc cinq centres sur ce site au lieu de deux préalablement. Je tiens à ajouter également qu’en raison de la pandémie liée à la COVID 19, nous n’avons pu avoir que des lieux dédiés aux cultes, les salles de spectacles étant fermées. Voilà pourquoi certaines salles ferment le dimanche pour s’ouvrir pour les différents offices religieux», a expliqué Bouaké Karamoko.
Le patron de la CERD de France a expliqué qu’en raison de l’affluence en ïle de France, des tablettes viendront en renfort : « J’ai dû faire venir les cinq tablettes de secours de Strasbourg et de Nancy sur Paris pour renforcer les équipes. (..) Les choses se déroulent bien. Il n’y a pas eu de bagarre , car les compatriotes font preuve de responsabilité. J’ai fait des retours d’informations à la commission centrale de la CEI sur l’engouement des Ivoiriens de France pour cette opération, et indiqué que notre offre en termes de temps ne suffira pas à satisfaire tout le monde. J’ai demandé une prolongation d’au moins une semaine ».
Jean-Paul Oro à Paris
