Dernère publication
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Notre pays la Côte d’Ivoire se trouve à un tournant très décisif de son histoire.
Vous vous trouvez en face d’une décision vitale qui déterminera le future de notre chère nation. Et en tant que représentants du peuple, les responsabilités assorties des orientations de la destinée de la Côte d’Ivoire vous incombent.
Élus dans vos régions respectives, vous êtes censés incarner les aspirations du peuple tout entier en tant que députés de la Nation.
La Nation ivoirienne se trouve à un virage très capital, celui de faire passer notre pays à une 3ème République.
La question qui taraude inéluctablement les esprits de plus d’un interlocuteur, au stade de notre lettre à vous adressée est celle de l’opportunité de passer à une 3ème République au moment où plusieurs filles et fils de notre pays sont en exil. Quelles que soient les raisons de cet exil , à tort ou à raison, que cet soit un exil volontaire ou non, il importe d’en tenir compte car c’est une responsabilité pour le Président de la République d’assurer leur retour.
À côté de cette problématique, nous vous rappelons la très cruciale question des prisonniers d’opinion privés de liberté dans des prisons un peu partout sur le territoire national.
Mesdames et messieurs les députés , un tour dans nos zones rurales vous apprendrait que nos citoyens des hameaux et villages ignorent carrément les tenants et aboutissants de ce projet. Par conséquent, il ne se sentent pas concernés parce que exclus. Le Cri Panafricain, parti politique rassemblant de milliers d’ivoiriens , se voit dans l’obligation de vous interpeller, vous Députés de la Nation.
Le changement d’une Constitution, boussole de la vie d’une nation et propriété exclusive du peuple, ne peut être substitué à la volonté générale et confié à l’opinion solitaire d’un comité d’expert déconnecté des aspirations du peuple.
Ne serait-il pas sage de suivre la démarche de l’ex président Henri Konan Bédié qui, pour prendre des décisions importantes engageant la vie de la Nation, prenait le soin de dépêcher les élus du peuple auprès de leurs mandants afin de recueillir leurs opinions ?
Voudrions-nous ignorer le peuple, le propriétaire de la Souveraineté de la nation par simple empressement ? Ce projet conçu à la hâte n’engagera pas la volonté de tous mais celle d’un seul camp.
Honorables Députés, vous avez le devoir historique de ne pas trahir le peuple en vous enfermant dans le carcan infernal des caprices venant des partis politiques.
Vous n’appartenez plus à vos partis politiques mais à la nation entière.
Peut-on honnêtement adopter une Constitution qui dans l’une de ses dispositions prévoit ne pas tenir compte de l’état de santé de celui qui nous dirigera ?
Accepterons-nous au nom de la volonté de notre parti politique qu’un épileptique nous gouverne ?
Que pensons-nous de la création d’un Sénat, budgétivore et qui viendra phagocyter le parlement en dépit de ce que des membres du Sénat sont nommés tandis que tous les Députés sont élus ?
Accepterons-nous au nom de nos parti politique qu’un 1er ministre, personnalité non élue mais nommée soit à la tête de la Nation en cas de vacance du vice-président ?
Sommes-nous d’accord que la limite d’âge fixée à 75 ans qui s’explique par le fait que l’âge joue un rôle prépondérant sur la santé et la lucidité , soit exclue parce que nous voulons protéger des personnalités bien ciblées qui auraient dépassé cette limite d’âge 75ans en 2020 ?
Honorable Députés, voici des préoccupations auxquelles il faut répondre loin des chapelles politiques mais tout simplement en tant qu’élus du peuple.
La Cote d’Ivoire vous regarde.
Le Monde vous regarde.
Dire non à ce projet de Constitution n’est pas déshonorer le président Ouattara mais c’est plutôt lui dire simplement que le peuple ivoirien qui l’a élu à une écrasante majorité n’est pas d’accord avec lui sur ce projet.
Dire non , c’est éviter des tensions inutiles dans notre ayant déjà un tissu social si fragile.
Le Cri panafricain propose très humblement le report de ce projet pour se donner le temps de régler cet important problème en confiant l’enfant a sa mère, c’est à dire en donnant au peuple toute sa place en amont et en aval dans la réalisation de ce projet.
Le Cri panafricain sait compter sur votre sens très élevé de la Souveraineté, de la République , et de la Démocratie.
Il vous remercie et vous fait confiance.
Merci très cher honorables.
Le secrétaire général du Cri-Panafricain
Olivier Kipré dit Lumumba