Agriculture : La filière hévea recrute 56.000 jeunes

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La filière hévea de Côte d’Ivoire est à la recherche de 56.000 récolteurs ou saigneures pour les 4 prochaines années. C’est ce qu’a annoncé Konan Albert, secrétaire exécutif du fonds hévea à l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC).
C’était lors d’une cérémonie d’échange entre experts, acteurs de la filière hévea et les populations de Bouaké, dans le cadre de la 7 ème édition des Journées de l’Administration Agricole Délocalisée (JAAD) qui s’est tenue à Bouaké du 17 au 20 octobre 2018.
“Notre filière est dans un besoin important et elle recherche 56.000 jeunes récolteurs ou saigneurs pour les 4 prochaines années. La filière hévea pour nous est une réponse au chômage des jeunes. Nous sommes venus à Bouaké dire aux jeunes de la région de Gbêkê que c’est une opportunité qui s’offre à eux. L’agriculture est à la fois présentée comme une des principales solutions face au défi de l’emploi en Côte d’Ivoire et comme une activité qui ne parvient plus à “attirer” les jeunes”, a dit Konan Albert. Pour rassurer les jeunes venus massivement prendre part à cette rencontre, le secrétaire exécutif du fonds hévea, a indiqué qu’aucun niveau d’étude ou diplômes n’est exigé. “Il ne s’agit pas de diplômes, ce ne sont que des étiquettes, mais de volonté et de compétence. La filière hévea veut donner la chance à plus de jeunes diplômés ou sans diplômes. Nous avons voulu utiliser le cadre de la JAAD pour lancer un appel aux jeunes de toute la Côte d’Ivoire. Nous souhaitons que les candidats qui viendront à nous aient une vocation pour le métier de la plantation. On n’exige pas de niveau particulier, mais des gens volontaires, disponibles et compétents qui aiment le travail de la terre à qui nous allons offrir une rémunération allant de 60.000 FCFA à 150.000 FCFA. Nous devons prendre conscience de l’urgence qu’il y a à traiter la question du chômage. Je ne le répéterai jamais assez”, a-t-il expliqué .
“Certains décideurs politiques et chefs d’entreprise de notre région doivent comprendre combien l’on doit investir davantage dans l’agriculture pour développer les compétences et promouvoir le secteur, s’ils veulent créer des emplois pour les jeunes”, a dit Yao Brou Jules, président d’un mouvement de jeunes agriculteurs à Sakassou.
Cette rencontre a été le cadre pour les responsables de l’APROMAC d’échanger avec les acteurs de la filière hévea afin de ressortir les différentes préoccupations et dégager des pistes de solutions.

Aboubacar Al Syddick à Bouaké

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