Ne pas accepter d’être des étrangers dans notre pays (Odette Lorougnon)

1952

Dernère publication

Interrogée sur les risques de débordement et de désordre dans le cadre du refus et du boycott de la nouvelle constitution Marie-Odette Lorougnon n’y va pas de main morte.

« Nous ne sommes pas des gens violents. Nous ne sommes pas comme ceux du RDR. Ce sont les gens du RDR qui prennent le pouvoir par la guerre. Gbagbo Laurent nous a appris la démocratie. Et il nous a donné la parole, nous disant que c’est par ça que nous pouvons tout obtenir. Ce n’est pas par les armes. Nous ne sommes donc pas violents. Nous ne nous reconnaissons pas en cela. C’est entre Bédié et Ouattara. Qui a fait coup d’État à qui ? Ce n’est pas nous. Mais nous disons que nous n’allons pas accepter d’être des étrangers dans notre pays. Ni accepter d’y être maltraité. Nous voulons nos droits de manifester, de parler. Nous sommes chez nous dans notre pays. On ne peut pas nous fermer la bouche. Nous ne voulons pas de cette constitution qui arrache les terres des Ivoiriens. Nous disons jusqu’à preuve du contraire que la terre appartient aux communautés. L’État est né hier. La terre appartient à nos ancêtres. La République est un bien commun. Ce n’est pas parce qu’on est momentanément à la tête de cette République qu’on doit faire du n’importe quoi. C’est la République de Côte d’Ivoire et elle appartient aux Ivoiriens. C’est pourquoi nous rejetons cette constitution. C’est pourquoi nous appelons tous les Ivoiriens au Félicia demain ( aujourd’hui vendredi 28 octobre » 2016 : Ndlr).

H.G et G.K

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