Inauguration de la place Général Thomas d’Aquin, et hommage aux pionniers Hamed Bakayoko exalte les vertus retrouvées de l’armée ivoirienne et déplore…

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Les festivités marquant le 59ème anniversaire des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont pris fin le jeudi 1er août 2019, par une cérémonie de prise d’armes à l’état-major général des armées, en présence du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La cérémonie a été riche en symboles, comme l’a rappelé le ministre d’État, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko. Le premier symbole, a été la présence, pour la première fois, du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à l’état-major général des armées et le second, c’était la reconnaissance de l’armée ivoirienne aux officiers généraux, officiers supérieurs et sous-officiers, qui ont donné des lettres de noblesse aux forces armées de Côte d’Ivoire. Le ministre d’État Hamed Bakayoko a, pour la circonstance, trouvé les mots pour exprimer la gratitude des hommes en armes au chef suprême des armées, le Président Alassane Ouattara ainsi qu’au chef du gouvernement, Amadou Gon Coulibaly : “Cette cérémonie me donne l’occasion de vous remercier pour tous les efforts consentis par le gouvernement, dans le cadre de la loi de programmation militaire 2016-2020, qui a trait à l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires.

Je peux témoigner de ce que vous avez toujours été à nos côtés, vous nous avez toujours apporté votre soutien, quand il s’est agi de faire des arbitrages serrés en matière de dotation budgétaire. Tout le monde connaît votre rigueur et votre jugement redoutable en matière d’arbitrage, mais je sais que l’armée et la défense ont toujours bénéficié de votre oreille attentive et de votre bienveillance (…).
Il me plaît également d’adresser, au nom du chef de l’État, chef suprême des armées et de celui du Premier ministre, nos félicitations au général de division Lacina Doumbia, chef d’état-major général des armées et à l’ensemble de ses collaborateurs, pour cette belle initiative qu’est la fête des armées.

Il fallait y penser et vous avez réussi. L’ensemble de nos compatriotes préfère voir les militaires ôter leurs treillis et enfiler des joggings pour se faire battre par des membres du gouvernement, ôter leurs treillis pour des blouses et nettoyer des centres de santé, apporter leur sang (…) On préfère vous voir ainsi que de vous voir en posture de guerriers ou de guerre (…) Je voudrais saluer la présence des anciens militaires, officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers et militaires du rang qui ont servi avec dévouement notre armée et qui, aujourd’hui, bénéficient d’une retraite bien méritée. Bien souvent nous nous rencontrons pour partager votre contribution à cette nouvelle image que nous voulons donner à l’armée de Côte d’Ivoire. Il me plaît de féliciter tous ces récipiendaires qui ont contribué, à un moment de leur vie, à apporter quelque chose à l’instruction militaire (…) Une société qui avance est une société qui sait se souvenir du mérite de ceux qui ont été un modèle. La reconnaissance est aussi une stimulation pour le travail bien fait. Merci d’avoir été des modèles et de le demeurer, dans vos actes et vos propos (…)

Au lendemain de la crise postélectorale, certains experts affirmaient qu’après 10 années de crise, nos armées mettraient une vingtaine d’années pour se relever. Aujourd’hui, 8 ans après cette crise, la Côte d’Ivoire se prépare à projeter un bataillon de 650 hommes pour aider nos frères du Mali à retrouver la stabilité. Ceci n’a été possible que grâce à la vision du chef suprême des armées, à sa conviction et à son engagement. Avec lui, toutes les composantes de notre armée et de la gendarmerie ont évolué en quantité et en qualité. Lors de notre récent séjour à l’ONU, j’étais le seul ministre de la Défense invité spécial du secrétaire général de l’ONU, pour magnifier ce qui a été fait en Côte d’Ivoire (…) Deux ans après le départ des troupes de l’ONU, la Côte d’Ivoire est devenue l’un des meilleurs pays à pouvoir projeter une force (…) L’écart est grand entre l’appréciation des experts de l’extérieur et celle qu’on peut entendre ça et là en Côte d’Ivoire, mais le plus important c’est d’avancer.

Bravo à vous, militaires de Côte d’Ivoire d’avoir accompli ce travail de restauration (…) Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous demander de transmettre nos remerciements au Président de la République pour avoir doter la Côte d’Ivoire d’ un outil de défense respecté (…) Le Président de la République est le vrai architecte du retour de l’armée de Côte d’Ivoire, le Premier ministre en est l’ingénieur qui a guidé les ouvriers que nous étions (…) Nous avons augmenté notre capacité de projection, l’armée de Côte d’Ivoire est dotée aujourd’hui d’aéronefs de combat, de transport… Il est passé le temps où le bon militaire était le dur, celui qui casse, qui gâte, parce qu’on ne construit rien dans la destruction. Le bon militaire qu’on montre, c’est ce bel athlète, discipliné, champion de Côte d’Ivoire, champion d’Afrique, qui fait son travail, qui donne le meilleur de lui-même. Les gens se battent pour construire, consolider, mais il y en a qui, chaque nuit réfléchissent à comment gâter (…) C’est fini, la Côte d’Ivoire de la déstabilisation par la manipulation des Forces armées.

Aujourd’hui nous voulons une armée au service de l’État, dans le respect du drapeau (…) La force d’un pays c’est de travailler, au-delà de nos intérêts politiques, pour notre pays dont le plus puissant symbole est le drapeau.
L’expérience a montré que tous les pays qui ont hésité à investir à bonne date, ont investi autrement, dans les conséquences, ils ont payé le prix ».
Hamed Bakayoko a profité de l’occasion pour exprimer quelques préoccupations relatives aux besoins prioritaires de l’armée, entre autres, le financement des cinq compagnies du génie militaire, afin d’accompagner l’État dans la construction des routes.

Des officiers généraux et des sous-officiers décorés

Au rythme de la musique des Forces armées de Côte d’Ivoire, dont l’ensemble des troupes étaient placés sous le commandement du lieutenant-colonel Chérif Ousmane, l’armée a également rendu hommage aux anciens généraux. La place d’arme de l’état-major général des FACI, qui porte désormais le nom du premier général de corps d’armées de Côte d’Ivoire, Ouattara Thomas d’Aquin a vu se succéder, entre autres, les généraux Soumaïla Diabagaté, Abdoulaye Coulibaly, Lassana Palenfo, Kouamé Akissi, ancienne chef du Service de santé des armées et le contre-amiral Lamine Fadika. Ils ont reçu la croix de la valeur militaire, un trophée et un diplôme d’honneur. En leur nom, le général Soumaïla Diabagaté a traduit sa reconnaissance au chef de l’État et à l’ensemble des membres du gouvernement. Plusieurs articulations ont meublé la première édition de la fête des armées qui a démarré le 23 juillet dernier, dont un match qui a opposé des membres du gouvernement aux militaires.

Olivier Dion

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