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Le samedi 14 décembre 2019, au Baron de Yopougon, à la cérémonie de rentrée citoyenne du mouvement “Le cri du peuple”, Johnson Adiko, président de la coalition pour l’émergence de la Côte d’Ivoire (Cpe) et ex-membre de la galaxie patriotique de Charles Blé Goudé, a fustigé les méthodes de revendications de l’opposition ivoirienne qu’il a qualifiée de pathétique.
«Quand on voit comment se comporte l’opposition politique en Côte d’Ivoire, ça fait pitié. Une opposition qui n’a que des revendications politiques», a lancé Johnson Adiko, le président de la Coalition pour l’émergence de la Côte d’Ivoire (Cpe), membre de l’ex-galaxie des jeunes patriotes. Il était l’invité spécial à la cérémonie. «Une opposition politique crédible, pour espérer allier le peuple à sa cause, doit avoir des revendications sociales. Elle doit adjoindre à cela, un programme de société solide et réaliste qu’elle propose au peuple. C’est en cela qu’une opposition peut être vue comme une alternative crédible à un système en place. C’est ce qui avait fait la force du président Laurent Gbagbo face aux régimes qu’il a eu à affronter. Aujourd’hui, l’opposition, notamment le Fpi, en est très loin», a-t-il expliqué aux dizaines de membres de “Le cri du peuple . Pour Johnson Adiko, après la crise postélectorale de 2011-2011, le Fpi, parti dont il se réclame encore, devait réorienter son combat, en faisant profil bas face au nouveau pouvoir, entreprendre des négociations qui lui permettront d’avoir certaines avantages pouvant l’aider à se réorganiser et revenir en force. «Voici là où je ne m’entends pas avec mes frères d’hier», a-t-il fait savoir. «Quand nous avons proposé cette approche, l’orgueil et la passion ont pris le dessus chez nos aînés. Et ils ont refusé d’entendre raison. Ce qui arrive aujourd’hui au Fpi, nous autres avions prévenu depuis 2011. (…) Aujourd’hui, des gens qualifient Blé Goudé et Simone Gbagbo de traîtres. C’est que ça ne va pas. La maison est malade», a déploré Johnson Adiko.
‘‘La tontine politique” dénoncée.
Heurode Seri, président de ”Le cri du peuple”, après s’être félicité de la présence de son invité spécial, a indiqué que la cérémonie du jour marque pour son mouvement créé, selon lui, en 2016, une rupture avec la stratégie actuelle de l’opposition ivoirienne. Il a également dénoncé les alliances entre partis politiques qui ont pour but de combattre un homme. Une pratique qu’il a qualifiée de “la tontine politique”. «En 1995, deux s’étaient mis ensemble pour combattre Bédié. De 2005 à 2010, deux autres se sont mis ensemble pour combattre Gbagbo. Aujourd’hui, deux autres veulent se mettre ensemble pour combattre Ouattara. Nous disons non à cette tontine politique. Nous voulons pas de guerre générationnelle dans notre pays. C’est pourquoi nous approuvons l’idée du Président Ouattara de passer la main à une nouvelle génération», a lancé Heurode Seri, sous les acclamations de l’assistance.
J-H K
