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Candidat indépendant aux élections législatives, le professeur Tiémoko Doumbia, candidat indépendant dans la commune de Cocody, veut briser le mythe des chapelles politiques et insuffler une dynamique de développement.
« Les raisons de ma candidature sont multiples. Elles partent d’un diagnostic au niveau comportemental en ce qui concerne les élus dans notre pays de façon générale et dans la commune de Cocody en particulier. J’observe que les élus ne jouent pas le rôle auquel s’attend le peuple. Nous avons donc estimés qu’il fallait de nouveaux paradigmes en ce qui concerne la relation entre l’élu et le peuple. C’est-à-dire faire en sorte que les élus soient plus proches des populations. Cela suppose qu’il faut connaître le terrain », pense le sociologue. Il estime que sa parfaite connaissance du terrain à Cocody est atout qui lui permettra de remporter ce poste électif afin d’engager résolument le développement de Cocody, car pour lui, le député est un avant tout un agent de développement. « Pour y avoir fait mon enfance et mes études, je pense connaître Cocody sur le plan des individus et sur le plan sociologique. Donc, j’estime que le moment est venu pour nous d’apporter notre contribution dans la gestion de la cité à travers des actions qui rassurent les populations, des actions qui n’ont rien à voir avec les intérêts politiciens. Le député a une mission de développement. Lorsque le député vote une loi, l’objectif de cette loi, lorsqu’elle est appliquée, vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations. Le problème qui se pose, certains pensent que le rôle du député, c’est d’aller s’asseoir à l’hémicycle, et se mettre dans des compromissions par rapport à certaines lois, de les voter et c’est terminé pour au moins 5 ans », fait remarquer l’universitaire. Il dénonce l’irresponsabilité de certains élus qui s’engagent à voter des lois sans consulter le peuple. Le candidat veut révolutionner cette méthode. « J’estime qu’aussi bien le gouvernement fait des propositions aux députés pour des séries de lois, j’estime que l’élu lorsqu’il est en symbiose avec les populations, doit être l’émanation de ces populations à travers des propositions de lois qui puissent être votées par les députés. La plupart des cas, ce que nous constatons, il y a des lois qui sont votées sans consulter les populations, et après ces lois deviennent des lois conflictuelles entraînant souvent des ruptures au niveau de la cohésion sociale. Il faut une nouvelle génération qui comprenne que le peuple n’est pas un bétail », soutient-il. Pour celui qui se réclame le candidat du développement, il estime que la commune de Cocody regorge de nombreuses compétences qui nécessitent de les organiser afin de les orienter dans le sens de créer des richesses. « En tant qu’enseignant, je veux que les jeunes et les femmes s’organisent dans ma cité afin qu’ensemble, nous pensions le développement, et non penser les fêtes, les meetings politiques qui en fin de compte, n’apportent rien. Ce qui apporte quelque chose au peuple, c’est de réfléchir sur leur devenir, de chercher ensemble des pistes de solutions de façon solidaire par la participation des uns et des autres. A Cocody, nous avons un potentiel de cadres valables, des retraités qui ont de l’expérience, qui savent comment monter des projets. Ils peuvent être des éléments sur lesquels nous allons nous appuyer pour réfléchir afin que les populations sortent progressivement du secteur informel pour aller vers le secteur formalisé de sorte à pouvoir générer davantage de revenus. »
Ernest Famin
