Dernère publication
Suite à la décision du Haut patronat du transport de réduire le nombre de passagers dans les taxis communaux, intercommunaux et minicars appelés communément ”gbaka”, en vue de lutter contre l’expansion de Covid-19, L’Intelligent d’Abidjan (l’IA) a fait le constat du respect ou pas de ces nouvelles dispositions, le lundi 23 mars 2020, date de leur entrée en vigueur.
Il était presque 10h lorsque nous nous sommes rendus sur la voie express Pk18-Abobo gare, précisément à Avocatier-Pompe en provenance de la maison. Pendant les cinq minutes d’attente, nous avons pu constater un nombre important de gbaka totalement remplis, en circulation. Lorsque nous embarquons à notre tour, un minicar avec pour destination la gare d’Abobo, notre premier constat est renforcé. Contrairement aux injonctions faites aux transporteurs de laisser les sièges du milieu vacants, tous les sièges sont occupés. Le chauffeur et son apprenti sont en porte à faux avec les mesures de prévention : pas de masque ni de gants. À notre descente au rond-point de la mairie, nous nous sommes rendus en face de l’entrée principale de cette administration, où stationnent au quotidien les taxis de couleur jaune faisant le trajet Abobo-gare – Abobo-Belleville. Là encore, le constat est le même : les décisions du Haut patronat du transport sont difficiles à appliquer. Les taxis de cinq places qui, normalement doivent remorquer que quatre personnes (le chauffeur plus 3 passagers dont un à côté du conducteur et les deux autres derrière), effectuent le voyage comme à l’accoutumée avec 4 passagers plus le chauffeur. Le véhicule dans lequel nous nous sommes engouffrés, nous étions le deuxième passager. Normalement donc, il ne restait qu’un seul pour se mettre en route. Quelques secondes après, un autre passager est venu et a embarqué. Un jeune, visiblement, un gnambro a demandé au chauffeur de partir de peur de se faire interpeller par la police. Il a refusé de se conformer à la règle et a attendu pour faire entrer un quatrième client dans son taxi avant d’entamer son voyage vers le quartier Belleville. En plus, du non-respect du nombre de passagers, aucun dispositif de lavage des mains n’a été observé dans cette gare. Pas de gels hydro alcooliques ! Pas de masques et de gants remarqués également chez les chauffeurs.
Le constat à une gare à Koumassi
À Koumassi, le constat fait par l’IA est tout autre. Dans une gare de taxis intercommunaux située au Grand carrefour, la nouvelle réglementation du secteur des transports en Côte d’Ivoire, est presque suivie à la lettre. Tous les chauffeurs ont un pot de gel hydro alcoolique à bord de leur véhicule. Gel qu’ils mettent à la disposition des passagers pour désinfecter leurs mains. En plus de cela, le nombre de passagers exigé est respecté. Les véhicules de cinq places n’embarquent que 4 personnes (le chauffeur plus trois passagers) et ceux de 7 places ne transportent que 5 personnes, soit le conducteur et 4 passagers. Malgré ces nouvelles mesures, les tarifs à payer pour le chargement restent intacts pour l’heure. Le hic dans le dispositif sécuritaire, c’est le non port de cache-nez et de gants de la part des chauffeurs.
TAB avec IBK