Dernère publication
La conférence de presse du député Pdci, Kouassi Kouamé Patrice (KKP) prévue mardi 14 avril 2020, pour répondre au secrétaire exécutif du Pdci Maurice Kacou Guikahué, et à ses défenseurs, est annulée. Les motifs dans la déclaration ci-dessous.
Depuis une semaine, j’assiste à un débat qui fait suite à la divulgation par le président du Groupe Parlementaire du PDCI-RDA, d’une lettre entre Députés dont il était l’unique destinataire, mais que j’entendais le cas échéant, ouvrir à tous les Députés membres dudit Groupe.
La divulgation de cette lettre par le président du Groupe Parlementaire a ouvert la boîte de pandore qui a autorisé des non-sachants à s’inviter dans un débat dont ils ne connaissent ni les tenants ni les aboutissants, en faisant des amalgames entre les fonctions de Secrétaire Exécutif en chef et celles de président du Groupe Parlementaire.
Cela confirme mes appréhensions concernant le cumul des fonctions.
Comme vous l’avez constaté, je n’ai pas jugé utile de répondre à ceux qui, nullement concernés par ce débat, mais qui aux ordres, ont choisi d’être des cerbères pour m’attaquer sur les réseaux sociaux et dans des journaux proches du PDCI-RDA.
Malheureusement, lorsque la terreur est cultivée, elle enferme la critique. Or, aucune organisation ne peut se développer sans remise en cause, sans critique.
Et pourtant, je suis un élu de la Nation qui a battu campagne en indépendant contre une liste RHDP dont faisait partie le PDCI-RDA à Yamoussoukro, bastion du PDCI-RDA ; j’ai financé personnellement ma campagne sans aucun soutien du parti, mais j’ai volontairement choisi de donner au PDCI-RDA ma victoire acquise comme candidat indépendant et d’adhérer au Groupe Parlementaire PDCI RDA.
Si je ne l’avais pas fait ainsi grâce à la clairvoyance des militants PDCI-RDA de Yamoussoukro, il n’y aurait pas de Député PDCI-RDA aujourd’hui à Yamoussoukro.
Par conséquent, ce n’est ni un individu, ni de l’argent, ni un quelconque intérêt personnel qui changera ma libre adhésion au PDCI-RDA que je ne quitterai sous aucun prétexte.
J’y ai librement adhéré et si je dois un jour en sortir, ce sera également librement, sans achat de ma conscience.
Pour revenir aux lettres que j’ai adressées au président du Groupe Parlementaire, j’ai posé des problématiques qui à mon sens méritent des réponses si nous voulons aller de l’avant en resserrant les rangs et en regardant en face la réalité, ou mieux, la vérité.
Au-delà des attaques organisées, téléguidées, commanditées, orchestrées et de l’instrumentalisation de certains délégués et secrétaires exécutifs, aucune réponse ne m’a été donnée.
Or, tel est essentiellement l’objet de mes deux (2) lettres sur certains sujets qui au demeurant ont fait l’objet d’un rapport en mars 2019 d’un Comité de réflexion des Députés du Groupe Parlementaire PDCI-RDA, resté sans suite à ce jour sur de nombreux points.
C’est le lieu de rappeler que conformément à l’article 96 de la Constitution, « chaque parlementaire est le représentant de la Nation entière. Tout mandat impératif est nul ». Cela revient à dire qu’il n’y a pas de hiérarchie entre les Députés, quand bien même l’un d’eux les représenterait dans un groupe parlementaire et qu’en outre, un Député ne reçoit d’ordre de personne.
Il est également important de préciser que le prétendu communiqué signé par le secrétaire général du bureau du Groupe Parlementaire ne constitue pas une décision du bureau en ce qu’il n’a jamais fait l’objet d’une délibération de tous les membres du bureau.
Au demeurant, plusieurs Députés du bureau du Groupe Parlementaire qui m’ont approché ne se reconnaissent pas dans ce prétendu communiqué.
En l’état, je m’arrêterais là pour tenir compte de tous ceux qui ont eu une démarche fraternelle à mon endroit, qui ont fait le déplacement vers moi, tous nos aînés et sages, certains vice-présidents qui ont pris de leur temps pour me recevoir et m’entendre, des Députés, des Sénateurs, des Secrétaires Exécutifs, des membres éminents et cadres du parti, certains membres du bureau du Groupe Parlementaire, les JPDCI, les chefs, les secrétaires de sections et la jeunesse de Yamoussoukro.
Toutes ces rencontres et échanges avaient un seul objet : me demander de surseoir à la conférence de presse du mardi 14 avril, afin de régler en interne les problèmes que j’ai évoqués, loin de la cohue.
En me demandant de surseoir à ma conférence de presse, nous prenons le risque d’aller à la prochaine élection présidentielle sans passer par la vérité sur des sujets graves.
Pour ceux qui me connaissent, je ne suis pas de nature à reculer devant l’adversité, mais je suis cependant soucieux de répondre favorablement aux conseils de certains doyens, collègues, cadres et amis.
Il me tient à cœur de garder la sympathie de ceux qui m’estiment et qui m’ont demandé de surseoir à ma conférence de presse.
En conséquence, j’ai décidé de les écouter et de reporter sine die ladite conférence de presse qui devait porter sur des points que je n’ai pas abordé ici.
Cependant, je reste toujours attentif à tous les disfonctionnements qui mériteront d’être dénoncés, tant au niveau du Groupe Parlementaire qu’au niveau du Secrétariat Exécutif.
Je réitère mes remerciements à tous ceux qui comprennent le fond de ce combat ainsi qu’à ceux qui ont osé soutenir par écrit ma position sans faux fuyants et j’espère vraiment que tous ceux qui me combattent aujourd’hui sans véritablement comprendre, finiront par comprendre.
L’Ecclésiaste disait « la fin d’une chose vaut mieux que son commencement ».
À suivre…
Fait à Abidjan, le 14 avril 2020
Honorable KOUASSI Kouamé Patrice