Dernère publication
Au cours de la cérémonie de présentation de présentation du projet de société du candidat du Rhdp jeudi 15 octobre 2020 au Sofitel hôtel ivoire , le ministre d’État Patrick Achi, directeur national de campagne du candidat du RHDP en charge du projet de société du candidat Alassane Ouattara, a fait une étude comparative entre la Côte d’Ivoire des années 1960-1980, jusqu’en l’an 2000.
« De 2000 à 2010, ça a été une décennie perdue. Pendant cette période, le PIB par habitant est revenu à celui de 1960. Du sommet où on était en 1979, on est revenu exactement, en termes de richesse par habitant là où on était en 1960. Le taux de pauvreté est passé des 10% qu’on saluait à 38%, puis à 55% en 2011, un niveau jamais atteint auparavant (…) Dans un pays normal, on entretient toutes les infrastructures qui ont été réalisées durant la période du miracle ivoirien et on en rajoute de nouvelles. Non seulement on n’a pas ajouté de nouvelles, mais a été incapable d’entretenir ce que le président Houphouët nous a laissé : les routes, les bâtiments, les hôpitaux, les écoles… On s’est retrouvé dans une situation quasiment pire que celle des années 60 (…) Beaucoup de PME ont fermé à cause de la crise (…) En 1960, la Côte d’Ivoire se trouvait, en termes de revenus par habitant juste après le Nigeria, le Sénégal et la Malaisie. Derrière, il y avait la Corée du Sud, le Ghana, la Thaïlande, l’Inde, la Chine, le Maroc. Vingt ans après, la Chine, la Malaisie, la Thaïlande, le Maroc sont passés devant nous. La Corée du Sud qui avait un PIB de 932 dollars est passée, en 2000 à 15. 000 dollars. Qu’est-ce qu’ils ont fait, qu’est-ce que nous n’avons pas fait ? Il faut qu’on se pose ces questions. En 2010, le Maroc a un PIB de 2.
800 dollars et la Côte d’Ivoire, 1. 200 dollars (…) Les axes que le président Houphouët avait tracées et les politiques économiques qu’il avait mises en place auraient dû nous permettre de suivre les trajectoires des autres pays.
Mais, c’est l’inverse qui s’est produit (…) Nous avons donc revisité notre histoire pour faire ce projet de société. Le président Alassane Ouattara prend la Côte d’Ivoire, un pays dans le chaos, où la moitié de la population est pauvre (…) Certains de nos compatriotes sont devenus amnésiques, mais quand on était au Golf, personne ne pouvait imaginer si on pouvait avoir la paix en Côte d’Ivoire pour les trois années à venir. On a cherché à réconcilier les Ivoiriens, une priorité de départ pour le président Ouattara. On n’avait pas d’administration, parce que chaque fois qu’on change de ministre, il change aussi les directeurs centraux, les directeurs de cabinets… On se retrouve avec des gens qui ne savent même pas quels sont les dossiers qu’ils ont en main. L’une des caractéristiques des pays développés, c’est la stabilité de l’administration (…) Nous avons créé 3 millions d’emplois, mais le président Ouattara dit : « En dix ans je veux passer à 7 millions d’emplois (…) Quand je regarde dehors, je ne vois que des gens qui nous ont envoyé dans les profondeurs. La seule personne qui nous a fait monter où nous sommes, c’est Alassane Ouattara (…) Alassane Ouattara nous a fait sortir des profondeurs (…) Partout où les pays ont réussi, ce sur lesquels ils n’ont pas transigé, c’est la méritocratie et un objectif zéro corruption (…) Il y a deux choses à retenir dans notre projet de société, l’accélération de la transformation du modèle de développement de la Côte d’Ivoire et l’accélération de la transformation structurelle et culturelle de l’administration et de la gouvernance (…) On doit réussir en se rapprochant plus du secteur privé, en l’aidant beaucoup plus pour que plus il grandit, plus l’État l’aide à nouveau (…) Ce ne sera pas possible si on n’est pas beaucoup réactif en termes d’efficacité de l’administration et de gouvernance, qui sont nécessaires à la mise en œuvre et à l’accompagnement de cette politique».
Olivier Dion
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