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Le tam-tam sacré du peuple N’zima de Grand-Bassam a fait sa première apparition publique, le dimanche 24 octobre 2021, débutant ainsi la partie “silencieuse” de l’Abissa 2021.
C’est à 17h40 que le tam-tam sacré appelé Edo Ngbolè a fait sa sortie pour prendre le chemin de la forêt sacrée. Cette première étape appelée Siédou (partie silencieuse) durera jusqu’au dimanche 31 octobre 2021. Membre de la notabilité N’zima de Grand-Bassam, N’damoulé Binlin a dévoilé et expliqué les différentes articulations de l’Abissa 2021, qui se tient dans un contexte sanitaire marqué par la pandémie de la COVID-19 et par la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire : ” Cette cérémonie du Siédou est organisée pour préparer les cœurs des N’zima à aborder la deuxième phase qui est le Gouazô, la période festive. Les N’zima vont donc rentrer en eux-mêmes, faire une introspection pour voir ce qui n’a pas marché au cours de l’année écoulée, les méfaits commis, afin de les corriger pour l’année à venir. Tout cela va se faire en une semaine, qui sera mise à profit pour régler tous les problèmes. Le tam-tam est parti du soleil couchant vers le soleil levant, pour dire que nous allons rentrer dans une ère nouvelle avec l’Abissa qui est la manifestation de la nouvelle année chez les N’zima”. N’damoulé Binlin a souhaité qu’à l’instar du peuple N’zima, tous les Ivoiriens adoptent une posture de réconciliation, de pardon, d’entente. “La tradition du peuple N’zima peut servir d’exemple à tout le peuple ivoirien pour qu’à un moment donné on s’arrête, on se met d’accord pour bâtir la Côte d’Ivoire dans la paix. L’Abissa est une danse de purification et dans un contexte comme celui de la COVID-19, cette danse vient purifier le peuple N’zima mais aussi tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire pour que la pandémie du coronavirus disparaisse. N’empêche, les mesures barrières doivent être respectées. Le comité d’organisation de l’Abissa a déjà fait un tour de vaccination, mais un camion médical est présent sur le site pour poursuivre les vaccinations”, a précisé le notable du Roi des N’zima de Grand-Bassam, sa Majesté Amon Tanoé Désiré, par ailleurs président de la Chambre des Rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
Olivier Dion