Dernère publication
Le Front populaire ivoirien dirigé par Pascal Affi N’guessan a tenu son 6ème congrès extraordinaire le samedi 13 novembre 2021, au palais des sports de Treichville.
Une occasion pour le président du FPI, qui estime que tout redevient possible aujourd’hui pour le FPI, de donner des orientations à ses militants, autour du thème : « Le Front populaire ivoirien mobilisé pour la renaissance d’une Côte d’Ivoire unie, démocratique et prospère ».
Dans son adresse aux militants du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’guessan est revenu sur un épisode de l’histoire du FPI, marquée par le départ de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui a créé son parti le 17 octobre dernier : « Depuis 2011, nous avons lutté pour notre survie, pour notre refondation, pour notre renaissance, convaincus que nous avions encore beaucoup à proposer, beaucoup à offrir au peuple ivoirien. Nous avons dû affronter une dissidence farouche, une adversité sournoise, malveillante, qui prenait le risque de détruire ce qu’ensemble nous avions construit. Rien ne nous aura été épargné ; mais je n’épiloguerai pas sur toutes ces années perdues, ces méchancetés subies, ces couleuvres avalées au nom d’une unité que pendant longtemps nous avons cru possible. Le 9 août 2021, alors que nous étions en attente d’une audience que la Direction du parti avait sollicitée à son retour, afin de lui livrer les nouvelles du pays depuis sa déportation à La Haye et d’engager avec lui les actions en faveur de l’unité du FPI, le Président Laurent Gbagbo a décidé de façon inattendue, unilatérale et péremptoire de quitter le parti et de fonder avec ses fidèles une autre organisation politique. Celle-ci est créée depuis le 17 octobre 2021. La rupture est consommée (…) Ce congrès est donc un test de la santé politique du parti, un contrôle technique des dommages que les nombreuses agressions des dissidents auraient causé. Le FPI s’est-il vidé de sa substance ? Est-il moribond ? L’enveloppe est-elle vide ? La mobilisation extraordinaire de ce jour tranche le débat : le FPI est vivant. Le FPI vivra ; toujours plus fort ; toujours plus haut (…) Mais nous avons surtout dû déployer un trésor d’ingéniosité et d’imagination pour résister, sans grands moyens matériels et financiers, à un adversaire qui, comme Goliath, se croyait invincible, à cause de son parcours politique et sa notoriété publique. Nous nous sommes faits renard pour connaitre les pièges et lion pour effrayer les loups (…) Pour le Front populaire ivoirien, aujourd’hui tout redevient possible». Le président du FPI a annoncé une série de réformes pour redynamiser son parti, qui compte à ce jour 710 fédérations, contre 150, en 2018 et qui, selon Affi N’guessan reste ouvert à toute forme d’alliance pour le reconquête du pouvoir d’État en Côte d’Ivoire.
Ce que Adama Bictogo (RHDP), Ezaley Philippe (PDCI-RDA) et Mabri Toikeusse (UDPCI) ont dit
Plusieurs partis politiques étaient représentés au plus haut niveau à ce congrès extraordinaire du FPI. Adama Bictogo, directeur exécutif du RHDP, Ezaley Philippe, secrétaire exécutif du PDCI-RDA chargé des relations avec les partis politiques et Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI ont, chacun à leur tour, lancé des messages de cohésion pour bâtir une Côte d’Ivoire prospère. « Notre présence s’inscrit dans la dynamique de la rencontre qu’il y a eue entre le Président Alassane Ouattara et son jeune frère, le président Affi N’guessan, le 28 octobre dernier (…) C’est ensemble que nous devons bâtir la Côte d’Ivoire sur des valeurs qui nous unissent et non qui nous divisent. Au-delà de nos communautés, de nos régions, de nos idéologies, la Côte d’Ivoire reste l’élément essentiel de notre combat qui doit reposer sur la fraternité, l’unité et la cohésion », a dit Adama Bictogo qui s’est fait accompagner par une délégation composée, entre autres de Hien Sié Yacouba, Dg du Port d’Abidjan et Adjaratou Traoré, député de Koumassi.
Au nom du président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, Georges Philippe Ezaley a salué la cohésion des partis politiques de l’opposition : « Ce congrès se situe au moment où le FPI doit relever un défi important par rapport à sa gouvernance, pour les élections locales de 2023 et l’élection présidentielle d’octobre 2025 ». Le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire, Dr Albert Toikeusse Mabri a, pour sa part remercié tous les partis politiques présents au 6ème congrès du Front populaire ivoirien : « Les Ivoiriens aspirent à la paix, nous devons être des instruments de paix pour la Côte d’Ivoire et pour nos concitoyens ». Des délégations de partis politiques étrangers, notamment du Niger et du Tchad étaient présentes.
Olivier Dion