Vente du cacao ivoirien en Guinée : la centrale syndicale agricole sensibilise les populations de Gbangompleu

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La population de Gbangompleu s'est engagée à lutter contre la fuite des produits agricoles café cacao

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À l’initiative de la centrale syndicale agricole, les populations et producteurs de Gbangompleu, village frontalier d’avec la Guinée dans la commune de Sipilou ont été instruits sur les méfaits du trafic de cacao vers les pays voisins. C’était le 2 février 2024 dernier sous l’égide de l’autorité préfectorale. Cette rencontre a été organisée en collaboration avec la jeunesse.

Au cours de cette rencontre, le président de la centrale syndicale agricole, Seydou Kiebré a fait découvrir le tort que cause ces pratiques à l’économie ivoirienne.
“Le choix de votre village n’est pas fortuit, nous savons que tout le produit qui va vers la Guinée transite par ici. Nous sommes venus vous dire d’arrêter de vendre votre cacao au pays voisin, car cela fait perdre de l’argent à l’État de Côte d’Ivoire “, a déclaré Seydou Kiebré. Concernant les doléances des villageois, il a fait savoir qu’elles peuvent être prise en compte à condition que les populations vendent leur cacao en Côte d’Ivoire car dira-t-il, c’est l’argent du bénéfice des ventes en Côte d’Ivoire du cacao qui permet à l’État de construire des infrastructures tels que les écoles, les routes , les pompes hydrauliques etc. Poursuivant, il les a exhorté à adhérer à la centrale syndicale agricole pour pouvoir bénéficier de nombreux avantages auxquels le producteur a droit. Pour terminer, Seydou Kiebré promet que les jours avenirs la centrale syndicale agricole dépêchera des acheteurs afin que le cacao de Gbangompleu soit acheté dans de bonnes conditions. “Avec quoi l’État de Côte d’Ivoire va construire les Universités, les routes, les écoles si nous continuons de vendre notre cacao hors du pays. Tout planteur qui veut le développement doit vendre son cacao ici, en Côte d’Ivoire”, a-t-il conclu. Il a expliqué à ses hôtes les objectifs de la création du syndicat. À savoir, la lutte contre les acheteurs véreux et la revente des produits; le bien-être des planteurs; l’amélioration des prix bord champs et leur application et autres.

Par la voix de leurs représentants, les coopératives et populations ont dit avoir pris bonne note. Toutefois, ils ont évoqué les raisons qui entraînent ce fléau dans la région. À en croire Sadia Kone Raymond, le chef du village de Gbangompleu, l’impraticabilité des pistes font que les acheteurs ivoiriens n’arrivent pas dans leur zone. Seuls les acheteurs des pays voisins y sillonnent. Ayant donc besoin d’argent pour survenir à leurs besoins et faire face aux problèmes divers, ils sont obligés de traiter avec ces derniers. C’est pourquoi, il a plaidé pour que les voies menant dans sa localité soient réhabilitées. Il a plaidé pour la construction de salles de classes, de centre de santé, de pompes hydrauliques et de l’électrification du village.

Cette campagne se justifie par le fait que, selon des statistiques, Sipilou est une plaque tournante de la fuite du cacao vers les pays limitrophes. Le nombre de véhicules clandestins, charges de produits agricoles, qui transitent par là est très élevé.

SC

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