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Pour son programme national dénommé “Passeport-Compétences” en faveur des personnes sans emploi ni formation, l’Agence nationale de la formation professionnelle (AGEFOP), vise 100 000 bénéficiaires dans les 31 régions de la Côte d’Ivoire. C’est ce qu’a fait savoir Karitia Coulibaly De Medeiros la directrice générale de cette structure le jeudi 10 octobre 2024 à Abidjan Marcory .
« Les objectifs de “Passeport-Compétences” sont d’identifier les besoins en compétences dans les 31 régions de la Côte d’Ivoire d’ici fin 2026. Nous devrons former et insérer au moins 100 000 bénéficiaires directs et indirects dans les 31 régions du pays, certifier au moins 10 000 travailleurs à travers la Validation des acquis de l’expérience (VAE), accompagner entre 80 et 95 % des bénéficiaires formés vers l’insertion, que ce soit par un emploi salarié ou l’auto-emploi, et impacter environ 1 000 entreprises locales », a déclaré Karitia Coulibaly De Medeiros.
Il s’agit d’un programme triennal qui a pour objectif la formation et l’insertion professionnelles. Avant son déploiement à grande échelle, une phase pilote sera lancée en novembre 2024 dans la région du Sud-Comoé.
Le programme s’adresse aussi bien aux personnes physiques qu’aux personnes morales. Du côté des personnes physiques, il cible les diplômés peu ou pas qualifiés en quête de reconversion ou de qualification, les porteurs de projet et entrepreneurs, les travailleurs souhaitant perfectionner leurs compétences ou se reconvertir, ainsi que les artisans, agriculteurs et professionnels sans diplômes mais dotés d’un savoir-faire et d’une expertise dans leur domaine. Concernant les personnes morales, les entreprises locales et les collectivités territoriales sont visées. L’objectif est de les aider à renforcer leur compétitivité économique et leur attractivité grâce à un capital humain mieux qualifié.
Ce programme s’inscrit dans la continuité d’initiatives comme l’École de la 2e Chance (E2C), qui vise à former et réinsérer massivement les jeunes, et l’Académie des Talents (ACT), qui cherche à améliorer la qualité de la formation professionnelle en l’adaptant aux besoins du marché. Ces deux initiatives sont portées par le ministère en charge de la Formation professionnelle.
Olivier Dion avec Juliana Konaté
