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Depuis 48 heures, Daloa fait face à un mouvement de grève massif qui paralyse les établissements secondaires publics.
Tous les lycées et collèges publics de Daloa ont fermé leurs portes depuis le début du mouvement, a révélé Ekra Kouassi, responsable syndical de la Coordination des enseignants solidaires du premier et du second degré en Côte d’Ivoire, lors d’une interview accordée à la presse le mercredi 16 octobre 2024.
« Les huit lycées de la ville sont fermés, et dans l’enseignement primaire, le taux de suivi dépasse 60 % dans certaines localités », a-t-il précisé.
Selon lui, la principale revendication concerne l’instauration d’une prime d’incitation.
Il a estimé que cette prime est essentielle pour compenser les risques sanitaires auxquels les enseignants sont exposés quotidiennement, notamment à cause de l’usage de la craie et de la manipulation de documents potentiellement infectieux. « Nous souffrons de problèmes respiratoires et visuels, et nous transportons des copies qui exposent nos familles aux infections. Cette prime nous aiderait à atténuer ces risques et à améliorer nos conditions de travail », a expliqué Ekra Kouassi.
Malgré des rumeurs évoquant des menaces envers les enseignants souhaitant poursuivre leurs cours, le syndicaliste a assuré que le mouvement se déroule dans un climat pacifique. « Les forces de l’ordre sont présentes pour garantir la sécurité de tous, et aucune pression n’est exercée sur ceux qui choisissent de ne pas prendre part à la grève », a-t-il précisé, mentionnant qu’un enseignant a pu faire cours seul, sans incident, dans un établissement.
Le responsable syndical a également tendu la main à la ministre de l’Éducation nationale, l’exhortant à reconnaître l’importance de cette prime pour l’amélioration du système éducatif en Côte d’Ivoire.
Beker Yao
