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Une récente étude menée dans le village de Kouassi-Kouassikro, dans la sous-préfecture de Gadouan, révèle que les systèmes agroforestiers, qui combinent la culture de cacaoyers avec des arbres variés, favorisent non seulement une meilleure biodiversité, mais aussi une diminution significative des maladies affectant les plantations.
Cette recherche a été présentée lors de l’atelier de restitution de la troisième session de la Formation Appliquée en Agroforesterie en Afrique de l’Ouest (FA³O), qui s’est déroulée le 25 octobre 2024 à la salle de conférence du GRIEPE (Groupe de Recherche Interdisciplinaire en Écologie du Paysage et en Environnement) de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, autour du thème : « Agroforesterie : pratique intégrée des savoirs locaux et des connaissances scientifiques ».
Cet atelier visait à enrichir les connaissances des participants sur les pratiques d’agroforesterie, en mettant en lumière leurs effets bénéfiques pour l’environnement et le bien-être des producteurs .
« L’étude menée dans le village de Kouassi-Kouassikro, situé dans la sous-préfecture de Gadouan, a révélé que les systèmes agroforestiers favorisent une biodiversité accrue et réduisent l’incidence des maladies, notamment le swollen shoot et la pourriture brune. Cette approche permet non seulement de lutter contre les maladies, mais aussi d’optimiser la production agricole en associant les cacaoyers à des arbres adaptés », a affirmé Dr Kouakou Akoua Tamia.
Elle a précisé que l’association d’espèces d’arbres spécifiques aux cacaoyers contribue à diminuer l’incidence de maladies telles que le swollen shoot, en améliorant la santé générale des plantations.
Pour sa part, le Professeur Barima Yao Sabas, Coordonnateur du projet, a souligné que l’agroforesterie joue un rôle déterminant dans la lutte contre la déforestation.
« En intégrant des arbres dans les systèmes de culture, les agriculteurs peuvent diversifier leurs sources de revenus, restaurer les sols et améliorer la qualité de l’environnement », a-t-il ajouté.
Organisée du 21 au 25 octobre 2024, cette session de formation s’est tenue sur plusieurs sites, incluant l’Université Jean Lorougnon Guédé, ainsi que des villages et plantations autour de Daloa.
Elle a réuni vingt étudiants de master et de doctorat, ainsi que divers professionnels, autour d’une pédagogie intégrant des séances théoriques et des sorties de terrain, permettant d’étudier l’agroforesterie de manière immersive.
Cette session a été structurée autour de cinq activités pratiques : la caractérisation des systèmes agroforestiers, l’identification des rôles et de l’usage des arbres associés aux cacaoyers, la détermination du stock de carbone dans la biomasse vivante, la litière et le sol, la reconnaissance des maladies du cacaoyer, ainsi qu’un atelier communautaire participatif et une restitution.
Notons que la formation appliquée en Agroforesterie en Afrique de l’Ouest ( FA³O) bénéficie d’un appui financier de l’Institut de recherche pour le développement ( IRD) France .
Beker Yao