Promotion du travail indépendant – Une nouvelle dynamique de la CNPS pour la protection sociale

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Reportage sur la promotion du régime des travailleurs indépendants à la CNPS Bouaké. Photo : DR

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Depuis quelques années, le travail indépendant connaît une forte croissance dans plusieurs secteurs d’activité : artisanat, commerce, consulting et services numériques. Cette dynamique s’explique en grande partie par une recherche accrue de flexibilité, mais aussi par la diversification des métiers liés aux nouvelles technologies. Pour garantir un avenir meilleur à ces travailleurs indépendants, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a mis en place un régime spécifique. Cette initiative vise à encourager les travailleurs exerçant en dehors des cadres d’entreprises classiques à souscrire à une couverture sociale adaptée.Pour comprendre l’importance de ce projet, nous nous sommes rendus le vendredi 8 novembre 2024 dans les locaux de la CNPS de Bouaké, qui couvre la région de Gbêkê, du Hambol et du Beré, pour un entretien avec le responsable local, Yves Kean.

Lors de cet entretien , il a souligné l’importance de garantir une protection adéquate pour cette catégorie de travailleurs : « Les travailleurs indépendants constituent aujourd’hui une force économique majeure, et notre devoir est de leur offrir une couverture sociale répondant à leurs besoins spécifiques. Les régimes relatifs aux travailleurs indépendants ont été mis en place pour assurer une protection sociale à environ 90 % des travailleurs actifs en Côte d’Ivoire qui n’avaient jusqu’alors aucune couverture sociale. »

Face aux besoins croissants de protection sociale pour les travailleurs indépendants, la CNPS a mis en place un régime spécial adapté. Ce régime permet aux travailleurs d’avoir accès à une couverture maladie, à une pension de retraite, ainsi qu’à d’autres prestations sociales. Selon Yves Kean, cette initiative vise à encourager l’adhésion massive à ce programme en simplifiant les démarches administratives et en réduisant les coûts d’adhésion.

Lors de nos échanges, le directeur indique qu’il existe deux types de régimes essentiels pour les travailleurs indépendants. « Il y a un régime de base, auquel tous les travailleurs indépendants sont obligatoirement affiliés, appelé le régime social des travailleurs indépendants. Dans ce régime, il est obligatoire pour tous les travailleurs de verser des frais selon les revenus de leur activité. Dès que le revenu des travailleurs indépendants excède 180 000 francs, la partie supplémentaire fait passer le travailleur à un deuxième régime, le régime complémentaire des travailleurs indépendants. Pour les deux régimes la cotisation s’élève à 12 % du revenu. »

« Ces régimes garantissent aux travailleurs indépendants un revenu en cas d’incapacité. C’est vraiment le besoin premier, car la CNPS a travaillé sur les besoins exprimés par les travailleurs indépendants, qui sont ceux qui, lorsqu’ils sont incapables de travailler, n’ont pas de revenu », a-t-il ajouté.

Au cours de l’année 2020-2024, la CNPS Bouaké a enrôlé plus de 25 000 travailleurs indépendants, incluant la région du Gbêkê, du Hambol et du Beré. Pour cette nouvelle année, la CNPS Bouaké se fixe un défi énorme : « Pour cette année, nous devons enrôler 39 600 travailleurs indépendants, mais je me projette à 40 000 personnes », a-t-il affirmé.

« Nous avons pris des mesures pour que le régime soit accessible au plus grand nombre, » explique Yves Kean. « Les démarches sont simplifiées et la cotisation est ajustée en fonction des revenus des travailleurs, de manière à ne pas créer un fardeau financier pour eux. »

Selon lui, l’enrôlement pour ce régime est très simple : « Il suffit de produire un document d’identité. Un seul. Donc, on ne demande pas de justificatif d’activité ou de revenu. On demande juste un document d’état civil », a-t-il précisé.

[Témoignage d’un bénéficiaire du régime]

Pour s’assurer de la crédibilité de ces régimes, nous nous sommes rendus au restaurant de Ouattara Ema, entrepreneur et bénéficiaire du régime, qui partage son expérience avec la CNPS.

« Au début, j’étais sceptique, car je pensais que le régime serait complexe et coûteux. Mais en discutant avec des conseillers de la CNPS, j’ai été rassurée. Aujourd’hui, je bénéficie d’une couverture santé qui me protège en cas de maladie, et je peux envisager l’avenir avec plus de sérénité », a-t-elle témoigné.

Ouattara Ema ajoute que cette couverture sociale est un véritable soulagement : « Savoir que je pourrai bénéficier d’une pension de retraite est important pour moi et ma famille. Le régime indépendant de la CNPS m’a permis d’assurer un minimum de sécurité sans compromettre mon budget. »

Pour atteindre l’objectif de la CNPS dans la région de Gbêkê, du Hambol et du Beré, le directeur local Yves Kean a invité les travailleurs indépendants à s’impliquer pour bénéficier du régime au moment venu.
« C’est l’occasion de rappeler à ceux qui ne le savent pas encore qu’il est possible. Nous vous invitons à vous rapprocher de la CNPS. Nos bureaux sont ouverts. De manière individuelle, un travailleur indépendant peut venir à la CNPS, qu’il soit commerçant, artisan, artiste ou exerçant une profession libérale. Toutes ces personnes peuvent venir à la CNPS pour s’enregistrer. L’opération ne dure qu’à peine deux minutes. »

Avec la promotion du régime du travail indépendant, la CNPS se positionne comme un acteur de premier plan dans l’accompagnement des travailleurs autonomes. En répondant aux attentes de cette catégorie professionnelle, elle contribue à construire une société plus inclusive et résiliente. Pour la CNPS, il s’agit d’un investissement dans l’avenir des travailleurs et de l’économie nationale. Ce régime marque un tournant vers une meilleure protection sociale des indépendants, comme l’indique le témoignage de notre restauratrice.

Nambacéré Joël

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