Situation sécuritaire dans le Nord de la Côte d’Ivoire à l’approche de 2025 – Le PNUD décrit « une situation fragile » et missionne les Médiateurs Délégués

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Les Médiateurs Délégués et les membres des Comités de veille et de suivi de la cohésion sociale des régions frontalières du Nord ont pris part à un atelier avec le PNUD. (Photo : DR)

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Le PNUD qualifie de « fragile » la situation sécuritaire dans les régions frontalières du Nord de la Côte d’Ivoire à l’approche de la présidentielle de 2025 et a missionné les Médiateurs Délégués de la République.

« La situation sécuritaire reste fragile et nécessite notre attention soutenue. Le Sahel continue de subir des activités terroristes, affectant directement la stabilité de la région. Face à cette menace, il est impératif que nous prenions des mesures concertées et efficaces pour prévenir l’expansion de menaces qui nuisent à la vie des communautés. Ensemble, nous devons renforcer nos efforts pour préserver la sécurité et la paix au sein de nos communautés. Les futures élections de 2025 constituent un enjeu majeur pour la stabilité et la paix durable. C’est pourquoi nous devons unir nos efforts pour travailler avec les acteurs locaux », a déclaré Blerta Cela, la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), lors de l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des Médiateurs Délégués et des membres des comités de veille et de suivi de la cohésion sociale des régions frontalières du Nord, le mardi 19 novembre 2024 à Korhogo.

Cet atelier vise à fournir des outils aux représentants du Médiateur de la République dans ces régions du pays, en vue de renforcer la paix et la cohésion sociale, malgré l’élection présidentielle de 2025. « Nous devons mieux comprendre les causes profondes des différents défis de cohésion sociale, renforcer les systèmes d’alerte précoce, améliorer les capacités des comités de veille, et mettre en place un système de suivi pour trouver des solutions adaptées. Nous continuerons notre collaboration avec les entités civilo-militaires et les forces de sécurité pour améliorer les conditions d’une vie sociale plus apaisée. Les résultats attendus à l’issue de cette rencontre sont clairs : nous devons transformer les acteurs locaux en véritables acteurs de paix et, ensemble, élaborer des stratégies solides et durables pour répondre à la montée des nouvelles menaces », a-t-elle suggéré.

Adama Toungara, le Médiateur de la République, était présent à la cérémonie d’ouverture. Il s’est réjoui de l’action du PNUD aux côtés de l’institution qu’il dirige et a salué le partenariat qui unit les deux institutions.

« La prévention s’est révélée, au terme des débats, comme la meilleure réponse au terrorisme, à l’extrémisme violent et aux autres menaces à la paix et à la sécurité. En conséquence, il incombe à toutes les institutions et aux acteurs sociaux de s’associer pour combattre ce fléau dévastateur et néfaste au développement. Le Médiateur de la République, dont l’une des missions est le renforcement de la cohésion sociale, entend jouer pleinement son rôle dans cette lutte, par la mise en œuvre de stratégies préventives, conformément à ma vision de mener une médiation essentiellement proactive. Cet atelier d’échanges avec les Médiateurs Délégués et les membres des Comités de Veille et de Suivi de la Cohésion Sociale des zones nord du pays répond bien à cette préoccupation », a déclaré Adama Toungara.

L’atelier a permis de renforcer les actions de pacification sociale dans la région septentrionale du pays, régulièrement exposée aux menaces terroristes. L’atelier de Korhogo permettra, plus particulièrement, durant deux journées, de faire un état des lieux de la cohésion sociale dans le nord du pays et de sensibiliser les participants sur les dangers du terrorisme.

Jean-Hubert Koffo

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