Amoa Urbain, ou la complainte d’un «intellectuel» politisé : réponse d’un écrivain averti

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Dernère publication

Le débat se poursuit le net uniquement, puisque compte tenu du caractère et du ton de la lettre ( injurieuse, irrévérencieuse, accusatrice sans preuves et incitatrice à l’insurrection ), aucun journal ivoirien n’a encore publié la lettre d’Amoa Urbain. Une autre contribution après celles de l’enseignant anonyme, et d’Adjoumani.

Dans une sortie qui se voulait sanglante et incendiaire, Monsieur le « Directeur du Festival International de la Route des Reines et Rois », s’est adonné à un exercice épistolaire qui n’avait manifestement pour seuls objet et but que de rallier la galaxie « LMPiste », autour des thèmes éculés et archi-ressassés de l’ivoirité, nouvelle version. Nos compatriotes sont malheureusement, depuis maintenant deux décennies, témoins expiatoires de ces brûlots séditieux servis aux ivoiriens de manière périodique et éruptive.
Mais, celui qui s’auto proclame dans sa prose, avec une immodestie assumée, « intellectuel de haut vol », excusez du peu, n’aura fait, à travers une logorrhée haineuse, que trahir à la face du Monde, une conscience suintant l’aigreur et le mépris gratuit à l’encontre d’un homme, sans jamais réussir à convaincre, tant l’excès du propos a rendu celui-ci insignifiant, cependant que l’énoncé de sentences sans appel, aura souvent tenu lieu de preuve.
Une fois de telles libertés prises avec la réalité aveuglante, le procureur AMOA pouvait alors, avec une apparente bonne conscience, donner libre cours à ses imprécations et ainsi dépeindre pour des lecteurs tout acquis à ses thèses, une toute autre Côte-d’Ivoire, que celle qui s’offre à la perception d’une multitude innombrable, pris parmi les ivoiriens autant que les observateurs étrangers : A savoir, un pays littéralement « re-né », voire transfiguré, mais surtout, résolument tourné désormais, vers les chantiers du progrès et de la modernité.
Il est donc scandaleux, totalement injuste, malhonnête et inacceptable que le réalisateur majeur de ce second miracle ivoirien, son Excellence le Président Alassane Ouattara, soit précisément, celui que Monsieur AMOA, a l’outrecuidance et l’audace de tenir dans son viseur.

Sur l’essentiel de ces attaques, toujours portées bien en dessous de la ceinture, jusqu’au ras des pâquerettes, je n’aurai rien à ajouter que n’ait déjà articulé avec pertinence, talent et vérité, le Porte-parole du RHDP, le Ministre Adjoumani et certaines plumes remarquablement affûtées de nos intellectuels, pour le coup, oui, dignes de porter une telle épithète. Je me contenterais, pour ma part, de juste rafraîchir la mémoire de Monsieur AMOA sur des faits d’une actualité pas si lointaine que cela, celle, des années 2007 à 2009, pendant lesquelles, tantôt rasant les murs du cabinet de la Rue des Jardins, tantôt trempant dans son encrier, une plume moins marquée au coin de la forfanterie, il cherchait avec fièvre, l’espoir pour viatique, comme l’on dit, un ‘contact’ avec le Président du RDR, le Dr Alassane Ouattara »… cette information d’initié, je la tiens d’une relation qui fut très proche de la Rue des Jardins, en ces « années folles », dans la vie politique de notre pays…
S’en souviendrait-il des fois ?

Apparemment non, sinon, « d’entrée », il baverait avec moins d’aplomb et de péremption, des mensonges flagrants du genre : « permettez-moi de préciser que la présente lettre ouverte n’a pas pour objet de venir auprès de votre excellence, quémander ou solliciter un poste ». Tiens tiens ! Ne serions-nous pas avec une telle proclamation, « d’entrée », en plein épisode psychanalytique de « refoulement freudien », ce que la vox populi traduit très prosaïquement par « qui se sent morveux se mouche » ?. « Quémander… ah bon ? Que cherchait-il donc le sieur AMOA, en ces temps-là, dans les allées de l’annexe d’un Parti politique, qu’aujourd’hui il voue aux gémonies ?. Qu’avait-il à chercher à « approcher un homme qu’il charge de tous les péchés d’Israël, si n’est de la bienveillance, et bien plus, si affinités…

On peut gager que ces démarches se faisaient au grand insu de ses « amis » de toujours, lesquels justement occupaient les travées du pouvoir ! Qu’avait-il, le recteur AMOA, au lieu ou en complément de solliciter les instances officielles, dont celle détentrice du « portefeuille de la Culture », à venir défendre et illustrer auprès de Monsieur Alassane Ouattara, les mille et une raisons que celui-ci aurait à financer ses pérégrinations régionales, autour du thème de la « Route Internationales des Reines et des Rois de Côte-d’Ivoire » ? Il nous revient que la sollicitation, plus d’une fois, fut belle et bien honorée, fructueuse, et même de manière confortable !

Prétendument proche de la sagesse paysanne, Mr AMOA devrait être le dernier à ignorer que si l’on ne peut dire merci à son bienfaiteur même d’un jour, ou même d’un misérable sou, il serait bienséant de se taire ! Aussi, est-il inadmissible d’être à ce point ingrat pour oser cavalièrement affirmer, sans sourciller : « Vous n’ignorez tout de même pas que je pèse un peu plus que cela, et que si j’avais seulement reçu une infime partie de votre triste onction accordée à un seul de vos mutins adulés et choyés… »

Non, Monsieur AMOA ! Parlez clair : arrêtez ces discours creux et mensongers, ici et maintenant, pour révéler très exactement et sur l’honneur, le montant des appuis que vous avez « palpés » auprès de ADO, pour, soit disant, financer vos pérégrinations de « La Route des Reines et Rois », au moins dans les éditions de Tiassalé, Abengourou, Yamoussoukro et Kong ? Et combien, à contrario, en guise de subvention, dans le même période, vous avez officiellement obtenu du Ministère de la Culture d’alors ? Et alors le peuple jugera sur pièce.
Pourquoi, Monsieur AMOA, n’avouez-vous pas tout simplement ce que vous avez confié à maints personnes de vos proches, au lendemain de la constitution de la Chambre des Rois et Chefs traditionnels de Côte-d’Ivoire » : votre amertume et votre immense déception de n’avoir pas été coopté pour en être le Secrétaire Général et Permanent. Que vous estimiez, vous le grand intellectuel devant l’éternel, et en raison de vos « états de service » dans le fameux « FestiRois », être l’alpha et l’Oméga de cette innovation majeure introduite dans notre dispositif Constitutionnel par le président Alassane Ouattara. Sa réalisation effective, sans la sollicitation de vos compétences supposées irremplaçables, mettait un terme à vos rêves de jouer les gourous et de trôner au Centre de cette noble et respectable Institution, comme vous l’espériez secrètement.
« C’est çà la Vérité », comme le péroraient vos amis. Tout le reste, je le dis, n’est qu’aveu de rancœur et d’acrimonie.

Il était pourtant plus raisonnable d’approcher le Président, comme vous l’aviez fait naguère, pour défendre avec conviction votre vision, au lieu d’enfourcher les chevaux hasardeux de la diffamation et de la malveillance.
ADO vous avait déjà donné une, deux, trois fois, etc…contrairement à vos allégations. Le Président Alassane Ouattara aurait été, croyez-moi, encore une fois, capable d’être à votre écoute, de vous comprendre et, si en la matière, l’intérêt national le commandait, donner acte à vos points de vue ou recommandations.
C’est St François de Sales qui professait : « Entre les exercices des vertus, nous devons préférer celles qui sont conformes à nos devoirs et nos pas celles qui le sont à nos goûts ».
Monsieur le Professeur, libre à vous de préférer l’anathème et le procès en sorcellerie à l’encontre d’une partie de vos concitoyens, juste pour ce qu’ils sont. Vous ne voilerez jamais la réalité d’une Côte-d’Ivoire plus que jamais nécessiteuse de propos qui apaisent, qui rapprochent et qui exaltent la Fraternité et l’Amour entre ses enfants, entre tous ses enfants ! Ceci est notre devoir à tous.

PS : au fait, que s’est-il passé pour que Monsieur AMOA Urbain, l’excommunié, ex Vice-Président de la Fédération Internationale des Professeurs de Français (affiliée à l’institution internationale de la Francophonie), se replie sur le modeste titre de Directeur, incontestablement moins valorisant et ronflant que le doux attribut, subrepticement délaissé au passage, de ‘Recteur’ d’une pseudo Université Charles De Montesquieu, laquelle, un temps, n’eut d’existence que dans les idées brumeuses de son « Fondateur », ainsi que sur les entêtes des papiers à correspondance ?)… Mystère !

Mr Kris DA NOE, Auteur, Abidjan.

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