Crise constitutionnelle au Togo : Qui aura le dernier mot ?

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Au Togo l’histoire politique est spectaculaire : les locataires du palais présidentiel sont les Gnassingbé depuis 1963. Les images sont crues.  Parce qu’il s’agit d’un pouvoir politique de père en fils. Aussi  l’histoire constitutionnelle du Togo est drôle : le tour du texte de la loi fondamentale est à l’excès : l’élection présidentielle est à un seul tour. Une situation osée et une image démocratique très rude pour l’opposition togolaise. Une situation très déprimante pour la société civile togolaise. Dans cette relation de l’histoire constitutionnelle, les togolais n’y comprennent rien, soumis et bousculés depuis l’ère de Gnassingbé Eyadema le père, jusqu’à Faure Gnassingbé le fils. Une situation perverse, dominée par la famille Gnassingbé depuis 50 ans. Un plaisir du pouvoir, essentiellement  marqué, manipulé par le père et le fils. Toute cette farce est mise en scène par une constitution « insolite » qui, à le mérite de bousculer une véritable démocratie au Togo. Mais voilà, la constitution à tour, en ce qui concerne l’élection présidentielle est aujourd’hui le fossé qui sépare de plus en plus la famille Gnassingbé et le reste de classe politique togolaise. Un véritable dialogue de sourd politique . Qui aura le dernier mot ? L’opposition politique demande la constitution de 1992, où il y a une valeur démocratique où la société togolaise peut s’exprimer correctement politique. Le président Faure Gnassimgbé reste silencieux. Pourquoi le locataire du palais de Cara ne parle-t-il pas ? Résultat : le Togo est en ébullition. Le pouvoir, l’opposition politique et la société civile se font face. L’esprit devient confus de part et d’autre. L’opposition demande le départ de Gnassingbé Faure du palais de Cara. Le pouvoir répond par des « coups de poings et de chicotte », sans parler du taux de blessés et de morts. La situation au Togo devient désespérante actuellement. Elle ressemble à ce qui s’est passée au Burkina. Les forces de l’ordre, sans état d’âme. Les explications de cet agissement des forces de l’ordre togolais, sont les mêmes partout en Afrique, se comportant à usage politique. C’est une réalité au Kenya, au Congo Brazzaville, en République démocratique du Congo, en Guinée-Conakry, en Ouganda. Surtout avec les manifestations pour une revendication sociale, ou une évolution politique. En tout état de cause, le Togo ne sera jamais le seul Etat a adopté ce mode de fonctionnement mis en place pour empêcher les populations ou opposition politique de s’exprimer… Aujourd’hui, le Togo est en crise constitutionnelle. Le pouvoir lutte pour le présent ou constitution actuelle et l’opposition pour la constitution de 1992. Qui aura le dernier mot ? La Cedeao ferme les yeux. L’Union africaine refuse son rôle d’arbitrage. Et, la France assume pleinement sa « menace » comme elle l’a fait au Burkina, où Blaise Compaoré ne voulait rien savoir. Qui aura le dernier mot ? Faure Gnassingbé qui ne veut pas comprendre et partager ou les autres togolais qui se renvoient leurs propres peurs, leurs propres clichés dans une crise institutionnelle où les forces de l’ordre se sont arrogés le « droit d’asséner « des coups d’armes » aux manifestants politiques et de la société civile ?

Ben ismaël

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