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Les producteurs du binôme café cacao des régions du grand ouest veulent désormais parler d’une même voix. Ils l’ont exprimé récemment lors d’une réunion entre les régions pesantes de cette filière à Issia. Et ce, en présence de l’Ex-président du conseil d’administration de la bourse du café et du cacao, Tapé Doh Lucien.
Ce sont plus de 200 producteurs et responsables de société coopératives qui sont venus des régions du Guémon, du Cavally, du fromager, du Tonkpi, du Gbêkê, du haut Sassandra, de la Nawa, du Gôh, du Lôh Djiboua , de San Pédro et de la Marahoué pour prendre part à cette rencontre.
Appelant les acteurs du grand ouest à former un bloc et à être unis pour les grandes prises de décision, Zobo Raphaël, président de la coopérative agricole Awalé a expliqué aux 200 délégués, la loi sur l’interprofession et a également profité pour donner les avantages afférents : « La loi sur l’interprofession a été mise en avant pour réorganiser la filière café cacao», a-t-il déclaré.
« Avant les organisations agricoles parlaient chacun en sa faveur, laissant derrière elles l’intérêt commun. Avec l’interprofession, nous aurons une organisation efficace et serons plus représentatifs dans les cercles de décisions. » , a-t-il dit.
Précisant par la suite que la filière café cacao constitue le principal levier du développement de la Côte d’Ivoire , et qu’ils ont trouvé opportun de s’appuyer sur les acteurs crédibles et les organisations de producteurs fortes et professionnelles en vue de leur implication effective dans la prise de décision relative aux acteurs de la filière café cacao .
Pour sa part, l’ex-président, Tapé Do Lucien, a rappelé que l’interprofession de la filière café cacao permettra le développement de la filière et renforcera la prise en compte des intérêts de tous les acteurs.
Cette rencontre a été l’occasion pour lui, d’expliquer aux producteurs qu’ils ont intérêt à se mettre ensemble pour être une fédération plus forte : « mettons-nous ensemble pour bénéficier des retombées de nos produits. Il faut prendre L’État comme un partenaire car sans L’État, nous ne pouvons rien faire. »
Selon lui, les producteurs doivent être de ceux qui prennent les plus grandes décisions concernant leur autonomie et leur bien-être.
En outre, il a déploré les problèmes de leadership au sein de l’association des producteurs du grand ouest. À cet effet, il dira : « nous devons parler d’une même voix pour que cette filière soit pérennisée dans notre zone qui est la plus grande zone productrice de cacao. Il faut surtout éviter les bruits de division en votre sein » , a-t-il conseillé.
Puis de poursuivre : « il est mieux de vous organiser, car il faut protéger cette filière en renforçant l’unité des coopératives. »
Pour sa part, il s’est engagé à accompagner ses filleules dans cette mission en leur conseillant et leur faisant profiter de son expérience.
Au terme de cette rencontre, le grand ouest étant la plus grande zone productrice du binôme Café-Cacao, les 200 délégués présents qui ont pris part à cette rencontre ont souhaité que l’interprofession qui doit voir le jour dans le cadre de l’organisation de la filière café cacao soit dirigée par un producteur de la zone.
Beker Yao, Correspondant à Daloa