2018, année de l’Intelligent d’Abidjan, financement des reportages, abonnements…. / Wakili Alafé, promoteur du journal :

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Au cours de la conférence de presse du lancement des festivités des 15 ans de l’Intelligent d’Abidjan le lundi 29 janvier 2018, Alafé Wakili, le patron du journal a échangé avec les journalistes. Des questions directes et des réponses directes. Ci-dessous l’intégralité des échanges.

Comment l’on peut analyser votre ligne éditoriale? Êtes-vous indépendant ou pas ?

Alafé Wakili : On est indépendant. C’est souvent un sujet à polémique. C’est incompris. Nous nous considérons indépendants eu égard à notre expérience. Nous  sommes une entreprise. Nous  sommes comme une banque. Je vous donne  un exemple : la  SGBCI mène ses activités, toutes les banques également sous le président Ouattara.  Elles étaient également là sous le président Gbagbo. Demain le président Alassane s’en ira, est ce qu’elles  s’en iront ? Donc ce ne sont pas des partisans, c’est une banque indépendante; donc j’estime qu’une entreprise de presse doit être  pareille. C’est un peut comme un médecin. Nous sommes une entreprise de presse d’abord !  Pour le  contenu, on nous prête beaucoup de choses mais je tiens à dire que nous sommes indépendants, c’est tout ! Si nous revenons à notre création, ça justifie pourquoi nous nous sommes donné le credo : ‘’Le quotidien indépendant dont vous avez rêvé’’. À l’époque quand on naissait, la presse ivoirienne était divisée, où on parlait des 3 P (partial- partiel -partisan) où Zio Moussa annonçait la mort de la presse idéologique et partisane, mais cette presse là, elle est toujours là ! Mais,  avec ces mêmes difficultés. En 2003 lorsqu’on venait, la presse était à gauche par-là, à droite par-là, mais,  nous savons que nous sommes neutres. Certes, il y a  eu des laisser-aller par des émotions par rapport à certaines situations. On a  souvent oublié notre credo mais on s’en excuse. Cela dit, notre vision c’est cela. Nous ne pensons pas avoir aussi trahi. On  ne peut pas être parfait. Mais, notre objectif c’est d’être un media qui résiste au temps, aux aléas et qui garantisse des emplois  et a une certaine vision du journalisme.

 

J’ai 3 questions à vous poser M. le Directeur. La première question, est-ce que les festivités marquant les 15 ans d’existence sont uniquement des réflexions sur la  ligne éditoriale ou intellectuelle ? Est-ce qu’il y’a des divertissements qui sont prévus ? Deuxièmement, en 15 ans quel bilan dressez-vous de votre entreprise ? Troisièmement, quelle solution avez-vous pour que la presse ivoirienne sorte de la précarité ?

Nous  avons dit que nous avons une série d’évènements durant  toute l’année 2018. Nous aurons des évènements de la Saint-Valentin, des rencontres d’échanges dans une dizaine de jours. On envisage de jouer un match de football, d’organiser un cross. Aussi un grand évènement qui me tient à cœur, je veux gagner ce pari en tant que journal, c’est d’organiser un concert, à la date même de l’anniversaire c’est à-dire en Septembre 2018. Cela  demande beaucoup de moyens. Ce  n’est pas notre métier initial. Mais, il y’a des organisateurs qui sont là, nous allons nous associer à ceux là. Je pense qu’un media en Côte d’Ivoire et en Afrique peut faire cela. Nous avons notre notoriété et crédibilité qui nous permettent d’avoir cette ambition. Un anniversaire sur une année, ça vaut plus que 100 millions Fcfa. On  s’est posé la question et on s’est dit comment y parvenir. C’est ça le défi que nous nous lançons, mais je pense qu’avec l’ambition et l’audace, nous pouvons y parvenir. Donc, voilà les projets que nous avons. Concernant le sujet sur la convention, vous savez que le CNP ne joue pas avec ces choses, et le président a même souhaité  que la presse soit en lien avec l’aide de l’État; et cette année, pour bénéficier de l’appui du FSDP, les entreprises de presse ont dû montrer patte blanche vis-à-vis de la CNPS. Je crois  qu’il y’a eu de l’incompréhension, par le passé. Il  faut dire c’est une question de négligence.   Je pense aujourd’hui que nous sommes dans les normes. Malgré l’appui de l’État, il est difficile de parvenir à un mieux-être. Donc, ce sont des sacrifices que nous faisons pour arriver à un meilleur niveau. Parlant de solution, je l’ai dit dès l’entame de mes propos, l’une des solutions reste l’abonnement. Nous  devons avoir une politique d’abonnement. Si nous (L’intelligent d’Abidjan) avons 1000 abonnés annuels, je pense que nous n’aurons moins de problème ; avec la possibilité de faire un recouvrement à l’avance. Avec cette manne, on peut doubler les salaires et aller au-delà de la convention. Financer les enquêtes, les grands reportages et des grands genres, faire de grands reportages. On  pense que ça ne coûte pas cher, mais ça coûte cher.  Avec les ressources qui sont disponibles, grâce à l’abonnement, on dégage un cash-flow pour investir dans la production du contenu. On a la possibilité d’acquérir du matériel de travail, des véhicules, des ordinateurs pour tout le monde.  On a la possibilité de renforcer les salaires,  ainsi que de financer des reportages, des grandes enquêtes, des grands genres, parce qu’on n’aura pas la pression du quotidien.  Pendant qu’on envoie des équipes pour couvrir une conférence de presse, on a la possibilité d’investir. On pense que   faire des  grands genres, faire le journalisme de qualité ne coûte pas cher.  Ça coûte cher, une grande enquête, un grand reportage, ça peut coûter des millions. On peut prendre 6 mois pour faire une enquête qui remporte des Prix.  Je ne sais pas si elle aura le Prix Pulitzer ou un autre Prix aux États-Unis, celle qui est allée en Libye avec caméra caché pour faire des reportages sur les migrants, mais imaginez combien elle a pu dépenser, quels risques elle a pu prendre, quels intermédiaires elle a pu contacter,  combien de mois son travail a pu prendre ? Mais, avons-nous les moyens pour faire de tels travaux ? Il faut financer ! Même ici quand nous partons  à Guiglo où il y a la crise, pour faire seulement deux jours, on prend le car. Le journaliste arrive là-bas, s’il a trop duré, c’est une semaine. Quand une rédaction a trop dépensé, c’est 100 milles,  200 milles Fcfa. Mais, on doit pouvoir  avoir des moyens pour dépenser 5 millions  en restant dans la zone pendant un mois avec 4 journalistes. Mais comment nous faisons les reportages là-bas dans la forêt sacrée ?  Le journaliste fait au maximum une semaine et rencontre quelques personnes. Mais, il y aurait  pu y faire un mois et vivre là-bas; Vivre là-bas au quotidien et venir avec des contenus. Nous sommes toujours dans l’urgence, pourquoi ? Parce que nous n’avons pas de ressources pour financer le travail sur le long terme. Parce que nous sommes pressés pour que les journalistes reviennent pour saisir l’actualité et balancer l’évènement pour passer à autres choses, voilà le problème. Aujourd’hui, le chef de l’État est à Addis-Abeba, combien de journalistes ont pu partir ? La presse n’a pas des moyens pour couvrir des évènements non seulement nationaux mais internationaux. Donc, nous devons avoir des ressources, une structure et un fonds ou du moins le Fonds de soutien au développement de la presse, doit aussi songer à financer la production du contenu. Si déjà, nous réussissons les abonnements, on aura la possibilité de dégager un peu de supplément en termes de ressources pour commencer nous-mêmes à financer les déplacements, les reportages des enquêtes, les grands genres, les interviews. Et avoir de l’audace. L’audace, c’est quoi ? L’audace, ce n’est pas réservé seulement aux journaux américains et aux grands journaux. C’est-à-dire, moi je prends un journaliste, et  je dis tu pars aux États Unis, tu fais un mois, deux mois, ta mission est d’obtenir une interview de Hilary Clinton  ou du président américain Donald Trump. Tu l’approches, tu prends un mot,  voyez-vous à  Buckingham palace à Londres les journalistes se déguisent pour entrer dans le château pour voir les failles du système de sécurité. Mais ça prend du temps. Pour voir comment ils arrivent à approcher la reine. Mais si on ne sait même pas si le journal va sortir demain, comment pouvons-nous développer ces idées-là ? Lorsqu’on a un peu de ressources, c’est pour rembourser nos dettes.  En  tant que patron de presse, je dis      ‘‘Amani, va aux États-Unis, fais  un mois, ramène le maximum de choses’’. Je ne profite pas de l’assemblée annuelle des États-Unis    où tout le monde est là.   Tu ne vas pas en formation, non rien mais je lui d’aller  voir comment l’Amérique est, et vit  à l’ère de Trump .   Il  dit qu’on est la merde, mais  est-ce que l’Amérique n’est pas une merde? Tu pars pour deux mois,  suivre les traces de Donald Trump. C’est quoi l’Amérique d’aujourd’hui ?  Il y’a des sujets, mais comment les financer ? Puis avant d’aller en voyage est-ce qu’on a l’argent ? Même  pour financer ça en Côte d’Ivoire ? L’autre fois, je suis passé à Adjamé vers Renault. Je dis mais tiens, on ne va plus dans certains lieux parce qu’on n’a pas le temps. Pendant que j’étais là-bas,  cela m’a donné une idée.  On peut trouver un envoyé spécial. Un  journaliste-correspondant permanent  à  Adjamé. il y’a tellement de choses à dire sur Adjamé. Mais aujourd’hui, nous sommes combien dans nos rédactions ? Est-ce qu’on a fini de parler des choses, de certaines choses? Combien de nos journalistes peuvent accepter de passer toutes leurs journées à Adjamé dans le périmètre au niveau de la gare pendant un mois et puis laisser tous les gombos? Mais, il faut financer ça, il faut payer.  Il faut lui donner les ressources. Il faut que sa rédaction mette à sa   disposition 50 mille francs par jour pendant un mois. Et tournant dans tous les coins et recoins d’Adjamé, il va venir  avec des éléments extraordinaires. Il va faire une monographie d’une  zone et non pas de tout Adjamé. Mais, uniquement de cette zone, il y’a tellement de choses à reconduire qu’on peut produire. Il faut des ressources. Nous n’avons pas ces ressources. Peut-être l’abonnement et les solutions envisagées peuvent nous aider à aménager des ressources qui peuvent nous aider à améliorer la production de vente.

 

Êtes-vous un patron de presse ou homme d’Affaires ?

Oui, bien sûr je suis un homme d’affaires. Je suis journaliste. Mais gérant de cette entreprise de presse. C’est une affaire, c’est une activité commerciale. D’ailleurs, nos entreprises de presse sont membres de la Chambre de commerce et d’Industrie. Donc, nous sommes des PME (des Petites et Moyennes Entreprises). Nous sommes une entreprise de service. Donc, c’est une activité, c’est une entreprise avec un gérant, ça vaut des affaires. Et nous avons une régie parce que l’entreprise de presse va avec l’agrément de régie. Parce que  nous passons de la publicité dans nos journaux. Voyez, la différence qu’il y’a entre un homme d’affaires à 100% et un journaliste, c’est que le journaliste, son métier est comme un virus dans son corps. Il ne peut pas s’en passer. Donc, tout ce qu’il gagne dans ses autres affaires, il vient l’investir dans la presse. Ce, même si son entreprise de presse ne lui rapporte rien. Mais, l’homme d’affaires à 100% ou l’homme politique, lui, est beaucoup plus dans les calculs. Quand il constate qu’il dépense plus dans l’entreprise de presse qu’il n’y gagne, il laisse tomber. Un journaliste n’arrêtera jamais. Parce que, c’est son métier principal. C’est son activité. Du coup, il injecte dans son entreprise de presse, tout ce qu’il gagne dehors. Il ne prendra pas cet argent pour construire des immeubles et vivre tranquille. Non ! La presse, c’est une passion. C’est un virus. Nous payons donc le prix fort de cette passion là, mais, nous y sommes.

 

Ma question est relative à l’objectif visé par le Magazine. Pourquoi avoir mis l’accent sur l’an 1 de la 3e République ?

C’est un rendez-vous éditorial. Mais, en même temps commercial et financier. C’est une stratégie marketing. Vous savez, avec le quotidien, on rend compte au jour le jour. On est pressé, on est dans l’urgence, dans l’actualité. Vous voyez le nombre de pages que nous avons accordées à certaines structures dans le magazine, on ne peut pas faire la même chose dans le Quotidien. Si on veut parler l’entreprise Artci, de la Cnps, des ministères et des personnalités qui nous ont accordés des interviews, ça ferait le journal quotidien lui seul.Ça ne suffit pas. Donc, l’objectif était de créer un rendez-vous pour favoriser plus d’expressions, profiter pour promouvoir notre titre et profiter pour avoir un peu d’argent à travers des ressources publicitaires. Quand on regarde, l’opération a été bénéfique pour nous à 100%. Mais, le potentiel n’a pas été suffisamment exploité. Parce que, nous avons 176 pages. Si nous prenons une page à 1 million F CFA minimum,  nous aurions dû réaliser un chiffre d’affaires de 176 millions F CFA en vendant une page à 1 million F CFA. Mais, nous n’y sommes pas parvenus.

Je rappelle aussi que cette année 2018 est l’année Houphouët-Boigny. Cela a été annoncé samedi dernier à Yamoussoukro, parce que cela fera 25 ans que le père-fondateur de la Côte d’Ivoire nous a quittés. Nous sommes venus plus de 10 ans après. Je pense qu’on ne pouvait pas choisir mieux, car, cela coïncide. Nous avons déjà essayé quelque chose avec Houphouët-Boigny, au niveau éditorial. Nous l’avons fait dernièrement pour retracer notre parcours avec Houphouët-Boigny. Mais, nous aurons l’occasion de revenir dessus. 2018 est aussi une année qui sera marquée par beaucoup d’évènements. Nous allons aussi intégrer Houphouët-Boigny dans nos activités.

 

On constate que des photos du magazine ne sont pas nettes.  Et puis quel bilan faites-vous des 15 ans ?

Merci  pour vos observations. Nous allons en tenir compte et améliorer la qualité la prochaine fois. Comme on a dit, les œuvres ne sont pas parfaites. Il  y’a des choses qu’il faut améliorer, c’est important. Maintenant, en termes de conseils, j’avoue, en 2003 d’ailleurs, quand on démarrait, beaucoup on dit qu’on ne tiendrait pas trois (3) mois. Un an après, ils disent que ça n’allait pas aller loin. Aujourd’hui, nous sommes là, ça fait 15 ans. Il y’a eu beaucoup de difficultés. Il y’a eu des moments où on a été tenté d’arrêter. Il y’a eu aussi le débat sur la mutation, à faire. Fallait-il continuer le papier et ne pas prendre de l’avance pour aller au numérique et laisser le papier?  On a fait tout ce débat et on est toujours là, 15 ans après. Si je devais donner des conseils, en termes de bilan, le fait d’exister est déjà positif. L’État certes, nous appuie, mais il faut reconnaitre avant ça en 2006, ce qui fait à peu près huit(8) ou neuf(9) ans, nous avions quand même tenu sept(7) ans sans l’aide de l’État telle qu’elle est dans sa forme. Donc, l’aide de l’État est arrivée à travers des appuis, des ordinateurs, en équipement, des véhicules à l’époque. Mais l’aide publique à l’impression telle qu’on la voit date de trois ou quatre ans. Avant cela, nous nous sommes débrouillés tout seul plus ou moins pendant une dizaine d’années. Quand on fait une entreprise pour gagner de l’argent. Maintenant, l’entreprise de presse existe, avec l’intelligent d’Abidjan qui garantit des emplois. Elle  fait vivre des familles et fait entendre sa voix au sein de la société ivoirienne, dans les revues de presse aussi bien ici qu’à l’international. De ce point de vue le bilan est positif. Bien entendu, au niveau de l’équilibre financier, oui il y a problème. Le bilan financier n’est pas positif parce que nous sommes déficitaires de façon régulière. Comme beaucoup d’autres entreprises, nous avons des dettes fiscales, nous ne nous en cachons pas.  Nous devons à la CNPS, nous devons à d’autres structures, nous n’avons pas été à jour pendant longtemps. Nous sommes en train de régler cela  à travers des échéanciers, des négociations et il y a beaucoup d’entreprises qui sont dans ce cas. Sur cet aspect, au niveau financier spécifiquement, la situation n’est pas du tout positive. Mais en dehors de cela, par rapport à d’autres paramètres, je pense que le bilan est positif. Au niveau des ventes spécifiquement, la situation n’est pas favorable parce que vous voyez les chiffres de ventes. On dit mais qu’est-ce-qui se passe ? On a connu une progression. À nos débuts, nous tirions 10 000 exemplaires, nous vendions des numéros extraordinaires. C’était intéressant. Nous avons fait  des pics, nous avons réalisé de grands interviews avec de grands dossiers qui nous ont permis de vendre de nombreux numéros. Mais aujourd’hui, la situation est difficile. On se demande si ça pourrait marcher encore. Mais comme j’ai proposé, il y’a l’abonnement auquel il faut songer, et puis aussi disposer de ressources pour renforcer nos contenus. Pour produire des contenus inédits, pour investir dans la production de contenus, mettre au défi les journalistes, créer des challenges thématiques, des sujets nouveaux qui fassent rêver les Ivoiriens. Sortir de la routine, du quotidien. Et puis, faire du focus et mettre l’accent sur des choses qu’on vit tous les jours, qu’on ne considère pas mais qui pourrait intéresser, qu’on pourrait mettre en vedette et autour duquel on pourrait créer l’événement. On va avoir l’opportunité de revenir peut-être à un certain nombre de fondamentaux  par nos débuts. Il y’a certaines rubriques qui ont fait notre notoriété, que nous avons abandonnées en cours de chemin. Nous  allons éventuellement y penser au moment du bilan, à la fin de ces 15 ans. On a hésité entre le relooker dans la période de 15 ans. Donc l’Intelligent nouveau, ce sera à partir de 2019. Après toute cette année de célébration dans le concept ancien. Ça nous permettra de tirer les leçons, d’écouter les observations et puis d’en tenir compte pour relancer l’intelligent nouveau, la nouvelle marquette, le nouveau visage sur lequel  nous allons travailler progressivement, nous allons lancer cela  à partir de l’an prochain. Vous voyez bien que les grands ‘’ journaux ‘’,  par exemple  Jeune Afrique vient de proposer une nouvelle formule, une sorte de retour à l’ancien formule.  Je ne sais pas si c’est totalement nouveau. En  parlant de Jeune Afrique, vous savez, on a choisi le nom l’Intelligent d’Abidjan, en pensant à Jeune Afrique, en les provoquant. Parce que quand le journal naissait en 2003, eux, ils s’appelaient Jeune Afrique Intelligent et nous, c’était l’Intelligent d’Abidjan. Et nous pensions en nous appelant ainsi, ils s’en seraient offusqués. Et le procès qu’ils nous auraient fait, allait nous lancer. Mais, je pense qu’ils ont compris notre petit jeu, notre provocation. Ils  n’ont pas fait de procès. Au  contraire, ils ont apprécié d’avoir fait des émules. Depuis ils ont cessé d’être l’Intelligent, ils sont devenus Jeune Afrique tout simplement, et nous, on est resté avec le nom L’Intelligent.   Mais, il y a L’Intelligent de Yaoundé  au Cameroun. Il y’en a dans deux ou trois pays peut-être en Mauritanie. Et il y a des gens qui nous contactent pour ne pas prendre simplement le nom. Vous savez ce que Jeune Afrique n’a pas fait, nous l’avons  fait. Le mot L’Intelligent existe mais qu’on en fait le nom d’un journal, est ce qu’on peut préserver le nom pour en avoir la propriété ?  On a engagé une procédure peut être auprès de l’OAPI ou même de l’Organisation mondiale de la propreté. On  va voir si cela peut aboutir. Mais, les gens nous contactent de Dakar, de Conakry  pour faire L’Intelligent de Monrovia. C’est pour cela, on a un problème par rapport à notre mutation. On voulait passer de l’Intelligent à l’IA. Mais est-ce que c’est viable ?  Nous allons  voir. Ensemble, vous allez donner votre avis pour la réflexion. On va décider à la fin des 15 ans si on doit passer de  l’Intelligent d’Abidjan  à l’IA. Jeune Afrique en abrégé, fait JA mais c’est JA à l’intérieur du journal. Sur le marché, c’est toujours jeune Afrique. Ils n’ont pas franchi le cap pour devenir JA. Fraternité matin reste Frat-mat. Mais, nous est ce qu’on doit faire  ce que les autres n’ont pas encore osé faire. Libération ‘’Libé’’ mais c’est toujours libération. Ensemble poursuivons la réflexion !

La Rédaction

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