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Kouadio Blé Antoine est un cadre de Yamoussoukro qui a fait son enfance dans la cour de l’ex-président ivoirien Felix Houphouët BoignyBonjour . Dans cette interview accordée à l’Intelligent d’Abidjan, il parle des conflits au niveau de la chefferie à Yamoussoukro et tire surtout la sonnette d’alarme sur le danger que pourrait entraîner l’investiture annoncée de Houra Kouadio Antoine comme chef de la famille Houphouet Boigny. Il évoque aussi d’autres sujets comme le parti unifié, l’éventualité d’un 3 ème mandat du président Ouattara, les relations qu’il entretient avec notamment Charles Konan Banny, Augustin Thiam, Gnrangbé Kouakou.
Vous êtes de la cour de l’ex-président Félix Houphouët-Boigny, vous êtes de Yamoussoukro, comment se porte aujourd’hui Yamoussoukro, la ville d’Houphouët-Boigny ?
À part les divisions ici et là, Yamoussoukro va bien. Les gens de Yamoussoukro sont là. Ce que je pourrai dire vraiment c’est qu’on n’a pas compris la cohésion. Le président Félix Houphouët-Boigny a voulu que cette cohésion-là, se rapproche de Yamoussoukro, mais aujourd’hui la cohésion s’éloigne de Yamoussoukro. Ça commence à disparaître jusqu’à s’étendre même dans le parti qu’il a lui-même créé. C’est ce que je pouvais dire de la situation à Yamoussoukro. Il y’a beaucoup de divisions à Yamoussoukro. Celles-ci ont été créées par nos parents.
De quelles sortes de divisions, s’agit-il ?
Aujourd’hui, moi je ne peux pas dire exactement quelle sorte de divisions, mais je pense même qu’au niveau des cadres, au niveau même des fibres familiales, il y’a des divisions. Je commence d’abord par la cour où j’ai grandi. Aujourd’hui, si je suis venu vers vous pour prévenir l’opinion, c’est parce qu’il y’a un problème qui n’a pas encore été réglé. Et on veut créer encore un autre problème. Donc ma venue dans votre rédaction aujourd’hui, c’est pour prévenir de ce qu’il va arriver. Il y’aura des répercussions encore plus graves. Ça ne nous arrangerait pas. Ça ne fera plutôt que nous amener plus à la division, plus à la méchanceté, c’est ce que je suis venu prévenir. Vous connaissez un peu le problème de notre chef canton M. Thiam qui ne s’est pas autoproclamé chef canton. C’est parti d’une histoire, c’est parti de quelque chose. Même au début quand on lui a proposé d’être chef canton, il a refusé. Il a dit : « moi, je porte un nom Thiam. Nous les Baoulé, on se connaît . Si je m’appelais Kouadio ou Koffi, il n’y a pas de problème. Je m’appelle Thiam, et je vais venir être chef canton même si je suis un parent d’Houphouët-Boigny. Demain, ils vont me le rappeler, vraiment je ne peux pas ». Suite à l’insistance des populations , il a dit qu’il va consulter ses parents. Il les a consultés. Eux-mêmes ont fait un lobbying auprès de ses frères. C’est comme cela queThiam a accepté et est devenu chef canton. Vous savez ce qu’il se passe aujourd’hui à Yamoussoukro. C’est qu’ils sont en train de préparer une investiture d’un chef de famille d’Houphouët-Boigny. Est-ce qu’il y a urgence ou pas? Moi, j’ai vécu dans cette cour.
Qui est ce chef de famille dont on prépare l’investiture ?
Il s’appelle Houra Kouadio Théodore.
Pourtant Houra Kouadio Théodore a été intronisé comme le chef de la grande famille en octobre 2016…
S’il a été intronisé comme vous le dites, c’est que s’est passé sous silence. C’est Dieu qui a parlé. Dieu vous a parlé, vous avez fait une intronisation en 2016. Aujourd’hui, quelle est cette intronisation que vous voulez faire encore? Comme le message n’est pas passé, ils veulent insister. Je pense qu’il faut plutôt emprunter le chemin de Dieu.
Donc à votre avis, Houra Théodore vient contester la légitimité ou la chefferie d’Augustin Thiam?
Non, nous ne sommes pas à ce débat. En voulant être chef de famille d’Houphouët-Boigny, moi je pense que lui-même n’a pas cette qualité, il n’est pas la personne indiquée. Qu’ils me disent quels sont les critères pour choisir le chef de la famille d’Houphouët-Boigny. Qu’ils mettent d’abord les critères, à partir des critères, on va choisir. Là on va voir si c’est lui, mais je ne pense pas. Moi, je suis le plus ancien de cette cour. Lui-même, il n’a jamais vécu dans la cour où il veut être chef. Il n’a jamais vécu là-bas, il n’a pas de racine là-bas, il n’a même pas un grain de quelque chose là-bas. Il a vécu à Treichville à Abidjan . Aujourd’hui, quelle est cette affaire-là? C’est pourquoi, je suis venu prévenir, parce qu’ils doivent tenir compte des enfants légitimes d’Houphouët-Boigny. Il ne faut pas qu’ils insultent les enfants d’Houphouët-Boigny et la mémoire de leur père.
Mais, vous n’êtes pas de la famille et c’est vous qui parlez de cette affaire. Ne pensez-vous qu’on dira que vous-vous mêlez de ce qui ne vous regarde pas ?
Je parle de cela parce que ça nous éclabousse tous. Puisque je vous ai dit que j’ai passé toute mon enfance dans la cour d’Houphouët. Aujourd’hui j’ai 56 ans. Quand je me réveillais, j’avais 3 ans, j’étais dans cette cour. 56 – 3 ça fait combien? 53 ans. Parmi tous ceux qui parlent, il n’y a pas quelqu’un qui a vécu dans cette cour pendant 53 ans. Je connais cette cour parce que chacun est venu après moi. Dans toute la Côte d’Ivoire, on me connaît. C’est comme aujourd’hui quand on parle de la Côte d’Ivoire, on parle d’Houphouët-Boigny. C’est comme cela que quand on parle de moi,
on parle de la cour du président Houphouët-Boigny. Quand on parle de la cour du président Houphouët-Boigny, on parle de Kouadio Blé Antoine. C’est ce que je voulais vous faire comprendre. Donc, je ne suis pas en train de vous dire que je suis victime des parents du président Houphouët-Boigny. J’ai habité cette cour par reconnaissance pour ce que mes parents ont fait pour le président Houphouët-Boigny. Quand j’ai perdu ma grand-mère, il a appelé ma mère pour lui dire : ‘‘ viens habiter chez moi, à côté de moi. Si tu étais un homme, j’allais travailler avec toi. Mais comme tu es une femme, voilà ta maison. Tu es chez moi, viens avec tes enfants’’. C’est comme cela que nous nous sommes retrouvés chez le président Houphouët. Moi, je suis né là-bas. Donc aujourd’hui, les Manigances qu’ils sont en train de faire, la division qu’ils sont en train de semer , ça nous touche tous. C’est là que je viens vous parler du problème de Thiam. Si nous faisions les choses dans les normes, avions-nous besoin d’insulter dans les journaux ? Avions-nous besoin d’ étaler l’arbre généalogique de chacun dans les journaux ? Mais, c’est encore une autre histoire qu’ils sont en train de chercher à créer en prenant quelqu’un qui n’a rien à voir avec la chefferie de la famille pour chercher à l’introniser. Ça fait la 4e intronisation, ce n’est pas exagéré ça ? Nous sommes fatigués!
Houra Théodore dit partout qu’il est le fils d’Houphouët-Boigny…
Je pense qu’Houphouët-Boigny est mort en 1993. De son vivant, il avait le temps de dire qui était son fils, qui ne l’était pas. Si Houphouët a fait un enfant, vous pensez qu’ il n’a pas honte de prendre quelqu’un ! Moi-même devant moi , le président Houphouët est allé prendre des enfants pour dire que celui-là, c’est mon fils. Donc, il n’allait pas avoir honte de dire que Houra Théodore est son fils. C’est parce qu’il ne l’est pas. Il a toujours refusé. Les gens ont voulu insister qu’il le soit, il a toujours refusé. Florence n’a pas la même mère que les autres. Mais le président Houphouët l’a reconnue.
À votre avis, y a-t-il des gens qui sont tapis dans l’ombre et qui tirent les ficelles?
Je ne pourrai pas le dire parce qu’en le disant, c’est comme si je suis moi-même en train de diviser la famille. Comme je ne veux pas diviser la famille, je ne sais pas s’il y a des gens qui sont tapis dans l’ombre. Mais je sais qu’il y a des gens qui peuvent en tirer profit. C’est pourquoi je veux prévenir. Quand tu ne peux pas arranger quelque chose, il ne faut pas gâter. Si vous ne pouvez pas faire la cohésion que Houphouët-Boigny a toujours clamée, ne cherchez pas à semer la division. Le premier problème déjà est difficile à régler. Aujourd’hui, on ne peut pas le régler. Imaginez-vous que vous venez prendre quelqu’un qui n’a pas la qualité pour le mettre comme chef de famille. Vous avez essayé plusieurs fois, personne n’a adhéré. Mais, quand vous faites cela, les enfants d’Houphouët-Boigny se sentent comment ? Quelqu’un qui raconte déjà en ville qu’il est l’enfant d’Houphouët-Boigny, vous voulez le légitimer en disant qu’il est vraiment l’enfant d’Houphouët-Boigny. Ce n’est pas à vous de le faire. C’est Houphouët lui-même qui doit le faire. Vous en le faisant après son décès, je pense que c’est maladroit. De 2, quand vous faites cela et que d’autres personnes se lèvent pour protester, vous voyez que vous divisez plus votre famille. Moi j’ai peur, je ne veux plus cette division. Je veux qu’on vive tranquillement et qu’il y ait la paix et que tout le monde s’aime dans la famille.
Que pense le pouvoir de tous ces conflits de leadership à Yamoussoukro ?
Moi, je ne connais pas l’avis du pouvoir. Ce que moi je sais, le pouvoir ne le sais pas. Ce que moi, je connais de cette cours-là, le pouvoir ne le connaît pas. Moi je parle de ce que je sais. Je ne suis pas politicien, je ne fais pas de la politique. Mais je dis ce qu’il peut arriver demain. Je prédis. Si les gens n’avaient pas démissionné, qu’ils avaient prévenu depuis quand on avait commencé , cela n’allait pas arriver jusqu’à ce que toute la famille soit décapitée. Jusqu’à ce qu’on cherche à salir la mémoire du Président Houphouët.
Vous parlez de démission. Vous voulez dire que les chefs de terre n’ont pas joué leur partition ?
Ce n’est pas que les chefs de terre n’ont pas joué leur partition. On a tordu le bras à la vérité. Ceux qui ont cherché à faire ces choses-là sont allés trop loin. Vous savez, je vais vous dire quelque chose : Il est plus facile de faire du désordre que de mettre de l’ordre. Je ne sais pas si vous êtes d’avis avec moi. Quelqu’un peut se lever pour aller au marché, il prend une machette. Dès qu’il fait du bruit avec la machette, tu vas voir que le marché va se vider. Mais une autre personne va venir pour dire de venir au marché pour réunir ce monde-là, elle va mettre du temps. Les diviseurs , quand ils sont en train de diviser, ils le font facilement que ceux qui cherchent à mettre de l’ordre. Voilà pourquoi je préviens. Je ne fais que prévenir. Avec cette nomination qu’ils veulent faire l, je ne fais que prévenir.
La cérémonie d’introduction intervient après l’annonce des élections locales. Pensez-vous que cela a un rapport avec l’imminence de la tenue des sénatoriales?
Il n’y a pas de rapport. Mais je pense que ce qui est en train de se tramer là, il y a deux choses. Il y a un combat qu’on essaie de mener. Un combat qui n’a aucun sens. Quand on fait un combat, c’est pour avoir quelque chose qui puisse servir. Mais aujourd’hui, ce qui est en train de se passer, c’est quelque chose qui divise. Qui a intérêt à ce que la famille Houphouët- Boigny soit divisée ? C’est à ceux-là qu’il faut s’adresser. C’est à eux que je m’adresse. Ils ont quel intérêt à diviser la famille. Quel est le profit ? Aujourd’hui quand Kouadio Théodore dit qu’il est chef de famille, c’est par rapport à quel critère ? Je ne sais pas s’ils ont réfléchi . Il est chef par rapport à quoi ? Demain, ils vont chercher maintenant à nommer un chef des caïmans. C’est-à-dire que les caïmans qui sont dans l’eau, vous avez l’argent et vous ne cherchez pas à les nourrir. Mais, c’est vous qui cherchez un chef de famille. Et puis, si c’est un chef de famille, prenez la personne indiquée. Moi, je n’ai rien contre Théodore, lui-même il sait. Ce que je suis en train de vous dire là, je l’ai appelé lui-même pour le lui dire.
Houphouët-Boigny a un bébé qu’il a mis au monde avant sa mort, c’est le PDCI. Que pense le PDCI de cette situation ?
C’est tout cela qui fait que le PDCI est fragilisé. Parce que le PDCI a été créé par Houphouët Boigny. Si le PDCI, à Yamoussoukro, de loin regarde que dans la cour d’Houphouët lui-même il n’y a pas de cohésion sociale, il n’y a pas de paix, les gens vont se poser des questions. Et quand on se pose trop de questions, on voit le PDCI en perte de vitesse. C’est-à-dire que personne ne s’intéresse au PDCI, on s’intéresse plutôt au problème qui est créé. Voilà pourquoi, il ne faut pas créer d’autres problèmes. Voilà pourquoi je préviens.
Le PDCI va donc mal à Yamoussoukro ?
Cela se voit par les élections des années passées. Notre maire actuel est le délégué départemental du PDCI, mais il a été élu sous la bannière indépendante. Aujourd’hui encore, on cherche à le combattre. Pourquoi, on ne peut pas s’asseoir pour parler de ces choses.
Faites-vous allusion à la guerre froide entre le gouverneur Thiam et le maire Gnrangbé ?
Je ne sais pas s’il y a une guerre froide. Je sais que ce sont nos grands frères. Ils se voient et ils se parlent. Moi, je ne crois pas à cette guerre froide. Dès fois, ils ont des incompréhensions , mais je pense que ça encore, c’est minime. Ce sont deux intellectuels, deux messieurs intelligents. On n’a même pas besoin de les réunir pour faire la paix entre eux. Parce que je connais ces deux personnes . Je connais bien le grand frère Gnrangbé , je connais aussi bien le grand frère Augustin Thiam. Ce sont deux personnes très intelligentes. Il n’y a rien. Personne ne peut régler leur problème à part eux-mêmes . Et puis, il n’y a pas de divergence entre eux. Franchement, les deux se parlent. Les deux se disent la vérité. Gnrangbé aime dire la vérité, comme Augustin. Donc, personne ne peut se mettre au milieu d’eux.
Quand vous dites que c’est tout ça qui fragilise le PDCI est-ce que vous insinuez que le Président Bédié n’est pas intervenu pour trouver une solution à la crise ?
Aujourd’hui, le Président Bédié a mis des responsables. C’est le rapport des uns et des autres qui fait que le Président Bédié se prononce. Et puis, comme on le dit, en politique, c’est un peu difficile. Voilà deux frères. Ils sont du même parti et pour qui on a de l’estime. Mais quand on a de l’amour pour deux personnes, pour faire un choix entre les deux, des fois c’est gênant. Donc, je pense que le problème de PDCI Yamoussoukro, c’est cela. Il est difficile à Yamoussoukro de dire la vérité.
Deux frères d’un même parti, vous parlez de qui ?
Aujourd’hui, tel qu’on le dit je pense que je suis trop petit pour vraiment entrer dans l’histoire du PDCI, c’est un peu lourd pour moi. Je suis en retard sur mon adhésion au PDCI. Donc, je suis mal placé pour parler de quelque chose où je suis déjà en retard.
Quels sont vos rapports avec les différents cadres de Yamoussoukro notamment l’ex-Premier ministre Konan Banny, le maire Gnrangbé; le gouverneur Thiam et Théodore Kouadio ?
Je suis quelqu’un de rassembleur qui n’a pas de problème avec quelqu’un. Toutes ces personnes que vous avez citées sont nos aînés . Peut-être que Théodore est mon promotionaire . Mais lui et moi n’avons pas fait l’enfance ensemble. Moi, j’étais à la présidence à Yamoussoukro. Je n’ai pas de rapport particulier avec ceux que vous venez citer , si ce n’est des rapports de fraternité. Par eux, on passe pour réussir.
Que pensez-vous du parti unifié qui est en voie de réalisation ?
C’est une très bonne chose, mais il faut que chacun soit sincère. Parce que si nous tous, nous nous réclamons fils du président Houphouët, pour qu’il soit en paix, il faut le parti unifié. Cela va beaucoup nous aider. Sans PDCI, il n’y a pas de RDR. Donc c’est mieux d’unifier le parti.
Pourtant les jeunes du PDCI ont manifesté pour empêcher la tenue de la réunion du haut niveau du RHDP au siège de leur parti à Cocody…
C’est parce que les jeunes sont mal informés. Je pense que les deux partis doivent jouer franc-jeu. J’ai l’impression que l’un des partis veut gagner gros que l’autre et c’est cela qui pose problème. Si on essaie d’expliquer, de parler et de d’être franc, il n’y aura pas de problème.
Vous parlez de l’alternance en 2020 ?
Il y a ce volet.
Doit-on donner le pouvoir à un cadre du PDCI en 2020 ?
Oui ! À celui qui est compétent parce que si le Parti est unifié, il n’y aura plus de RDR et de PDCI. Il n’y aura que la compétence.
Que pensez-vous à une éventuelle candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara en 2020 ?
Est-ce que la Constitution lui permet pas de faire un troisième mandat? Cela dit il faut reconnaître que le président Ouattara a vraiment travaillé. Vous savez le problème du président Ouattara, c’est qu’il n’a pas trop vécu en Côte d’Ivoire. Il ne connaît pas trop les grandes familles sinon il a beaucoup travaillé. Son ambition, c’est le développement la Côte d’Ivoire. Je pense que c’est une personne qui aime réellement faire son travail.
Donc vous êtes favorable à un troisième mandat du président Ouattara ?
Je dis bien qu’il a bien travaillé. Mais la Constitution ne lui permet pas cela. Je crois qu’il doit respecter la loi de la Côte d’Ivoire qui est notre boussole. Même s’il a vraiment bien travaillé.
Quels commentaires faites-vous des élections sénatoriales annoncées pour le 24 mars ?
Je souhaite l’apaisement. Mais mon cri du cœur ce matin, c’est de dire aux gens et à mes parents d’arrêter de diviser la famille, d’arrêter ce qu’ils appellent investiture de Kouadio Théodore. Kouadio Théodore n’a pas grandi dans cette cour. Il n’est pas la personne indiquée pour être le chef de cette famille. Qu’il arrête de diviser la famille pour ne pas que cela crée un autre problème. Je leur demande pardon. Qu’ils tiennent compte de nous qui sommes venus chercher la nourriture auprès de cette famille. J’ai dit à Théodore qu’il n’a pas la qualité. Et qu’il arrête de diviser la famille. Aux responsables de la Côte d’Ivoire, je vais dire de ne pas accepter cela. N’allez pas à une investiture qui est du faux. Il avait été investi en 2016, cela n’a pas marché. Il revient encore pour faire du n’importe quoi. C’est de l’escroquerie intellectuelle et morale. Tous ceux qui se déplaceront à cette investiture feront partie de cette escroquerie. Ceci n’est pas une injure. Plutôt un avertissement pour ne pas salir la mémoire d’ Houphouët-Boigny. Les frères installent du désordre dans cette famille. Aujourd’hui, nommer un chef de famille Houphouët-Boigny n’est pas une urgence. Il vaut mieux nettoyer la cour comme nous l’avons fait il n’y a pas deux mois de cela. Qu’ils mènent des actions pour le bon vivre. Au lieu de mener des actions qui n’en valent pas la peine. Nous n’avons pas besoin de cela. Qu’ils arrêtent de jouer la comédie dans cette cour. Qu’ils arrêtent d’insulter les enfants d’Houphouët.
De façon générale en Côte d’Ivoire, certains réclament la réconciliation nationale. Votre avis sur la question.
On ne va jamais finir de réconcilier. Nous sommes tous d’accord sur la réconciliation. Jusqu’à 50 ans on va rester dedans. Ceux même qu’on veut réconcilier, peuvent nous quitter.
Les partisans de Gbagbo réclament sa libération ainsi que celle de Blé Goudé. Ils demandent aussi la libération des prisonniers. Votre avis …
Mme ne veux pas aller sur ce côté. Ce sont des choses qui sont un peu lourdes. Je ne peux rentrer dans ce que je ne connais pas.
Mot de fin
Il faut qu’on arrête la comédie sur le dos de la famille Houphouët. Nous n’avons pas besoin d’un Chef de famille. S’ils veulent le faire, qu’u’ils prennent celui qu’il faut. Il ne faudrait pas qu’ils fassent du faux. Il y a une consultation à faire. Et ils le savent. Le Président lui-même s’est levé un matin, il a désigné un chef de famille. Dramane Diallo. Aujourd’hui c’est sur quel critère, on choisit Théodore ? Je suis de la cour. Je ne l’ai jamais vu là-bas ; il n’y a pas grandi. Il n’est pas de la famille pourquoi vouloir être chef.
Réalisée par Abdoulaye Touré