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Dans le cadre du Marché des arts du spectacle d’Abidjan(Masa) 2018, le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a organisé un panel le jeudi 15 mars 2018 à la salle Niangoran Porquet du palais de la Culture d’Abidjan-Treichville.
‘’Rémunération pour copie privée, quels enjeux pour l’industrie culturelle ? ‘’, tel a été le thème de ce panel. Ouvrant les débats, Bandaman Maurice, ministre de la Culture et de la Francophonie a promis aux artistes qu’il s’engage pour que la copie privée soit une réalité. Quant à Mme Irène Vieira, directeur général du Burida, elle a indiqué que dans les pays où la copie privée est appliquée, le prix des appareils numériques n’a pas connu de hausse encore moins l’inflation. Or, dit-elle, depuis 1996, le dispositif juridique sur la copie privée a été mise en place en Côte d’Ivoire et remis au goût du jour le 26 juillet 2016 mais, jamais appliqué. C’est pourquoi, elle demande aux décideurs en Côte d’Ivoire de faire comme le Burkina-Faso qui fait relever les redevances de la copie privée par ses services des Douanes quand un appareil numérique entre au pays. Cependant, elle révèle qu’il n’y a plus de maisons de reproduction mécanique en Côte d’Ivoire à cause de mévente des produits discographiques. Et pour conséquences, avoue-t-elle, les droits de production que le Burida perçoit, se chiffre à 62 millions de francs contre naguère 300 voire 400 millions. Et de dire : « Nous attendons la copie privée pour aider les artistes et le plus grand défi reste de faire comprendre aux gouvernants que la redevance de la copie privée est un puissant élément de promotion de la culture. Les autres panelistes ont été d’avis avec elle que la copie privée sera un catalyseur de la promotion de la Culture. Les artistes-chanteurs Meiway et Lokoua Kanza ont expliqué l’importance de la copie privée pour un artiste. Selon Meiway, quand vous donnez une clé USB à un ami avec de la musique, vous venez de poser un acte de piraterie car si vous achetez un CD, vous êtes libre de faire tout ce que vous voulez avec et non le dupliquer pour autre personne.
Séance tenante, le Burida a signé une convention avec une structure espagnole basée à Barcelone qui va collecter les redevances de la musique jouée dans les boîtes de nuit, les radios, télévision et autres pour lui les reverser. Selon Mme Irène Viera, les choses commencent à partir d’avril et les artistes verront leur quotidien amélioré.
M. Ouattara