Dernère publication
Le président français, Emmanuel Macron veut recoudre le tissu politique et social de la Libye, sept ans après le renversement du régime du colonel Mouammar Kadhafi. Mais Emmanuel Macron peut-il engager une nouvelle responsabilité de la France en Libye sans lire la ‘’page’’ de Nicolas Sarkozy ? Dans l’action diplomatique actuelle de la France , dans la crise libyenne, Emmanuel Macron est obligé d’être honnête et établir les responsabilités de la France dans le déchirement du tissu politique actuel de la Libye, plongé il y a sept ans dans une guerre interethnique qui émaille son histoire . La communauté africaine ne retient que l’intervention militaire de l’Élysée qui a suscité une rébellion contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi jusqu’à son assassinat. Il faut le dire, la méfiance perdure entre la communauté africaine, la ligue arabe et le monde arabo-musulman et la France. C’est bien pour cela que l’Égypte ou l’Algérie voient mal la participation de la France dans le règlement du conflit Libyen, et sa décision de préparer le débat électoral garantissant la paix définitive. Emmanuel Macron a pris la crise libyenne à bras-le- corps sans lire la ‘’page’’ de Nicolas Sarkozy. Il est bon pour le président français d’être un modèle d’instance de vérités dans l’affaire libyenne, y compris sur place, de reconnaître les actions de Nicolas Sarkozy ancien locataire de l’Élysée. Je sais que l’actuel président français n’a aucune ressemblance politique avec Nicolas Sarkozy, la réconciliation politique en Libye ne passe par une élection présidentielle. Ce ‘’ concept’’ n’a pas instauré un cadre de dialogue en Centrafrique, au Mali, en République démocratique du Congo. En toute sincérité, la France ne peut pas tourner la ‘’page ancienne’’ de son histoire en Libye. Dans un premier temps, Emmanuel Macron doit bien la lire, et établir la vérité sur le ‘’passé’’ français en Libye, il y a sept ans. Emmanuel Macron doit éclairer l’opinion africaine, ou arabe sur ce douloureux passé de la Libye. Réfléchir et exploiter de manière positive, dans l’optique d’une véritable réconciliation en Libye. Maintenant reste à savoir, s’il est prêt à traiter ces questions avec l’Égypte, l’Algérie, l’Union africaine et le monde musulman. Il ne suffit pas de réunir les experts des Nations Unies et quelques chefs d’État africains à l’Élysée pour une solution miracle dans la crise libyenne.
Ben Ismaël