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19 commissaires et officiers de la police économique et financière ont reçu le vendredi 21 octobre 2016 à l’Ecole de police de Cocody, leur certificat de fin de formation en matière de lutte contre le blanchissement d’argent, dans le cadre de la coopération bilatérale entre la France et la Côte d’Ivoire.
A terme, ils seront 60 à être outillés dans cette spécialité inscrite dans le cadre général de la lutte contre la criminalité.
Le briefing de la formation dispensée aux fonctionnaires de police en service à la Direction de la police économique et financière a été fait par le commandant Gilles Ropars, chargé de l’instruction.
Il a indiqué que la formation a essentiellement porté sur la réglementation mise en place par la Côte d’Ivoire. Il a fallu, selon lui, de bien apprendre aux enquêteurs ivoiriens que cette réglementation, faite pour eux, est performante, tout en leur donnant des outils d’investigations et de travail.
« Ceux qui ont déjà bénéficié de cette formation ont réussi à mettre en application tout cet apprentissage. Je pense qu’avec les outils qu’on leur a donnés, il est question de réglementer à la base le droit. Avec ces outils et les moyens qu’ils ont d’investiguer, la police économique et financière ivoirienne est tout à fait à même de traiter des dossiers comme on peut le concevoir au niveau des pays européens », a rassuré le commandant Gilles Ropars.
La délinquance financière, a-t-il fait savoir, est une nouveauté pour un pays comme la Côte d’Ivoire. Ce qui lui a donné l’occasion de rappeler qu’elle consiste à s’attaquer au financier sous l’aspect du blanchissement. C’est, a-t-il précisé, ne pas permettre les escroqueries, abus de confiance et autres infractions, et surtout se focaliser sur la destination du produit de l’infraction en vue de déterminer l’origine des fonds et les acquisitions, quelles qu’elles soient.
« Sa finalité est de confisquer, de ne pas laisser aux criminels et délinquants cette manne financière qu’ils ont récupérée d’une manière illicite », a ajouté le commandant Gilles Ropars.
Pour sa part, Timité Namory, le Directeur général de la police économique et financière, a révélé que les autorités ivoiriennes ont sollicité cette formation auprès de la France pour permettre à la Côte d’Ivoire de s’adapter aux nouvelles réalités de la criminalité.
Il a ajouté : « La criminalité de façon générale et la délinquance financière surtout, évoluent très vite. Certains pays sont un peu plus aguerris que d’autres. C’est le cas de la France notamment. Ainsi, nous faisons des échanges d’expériences pour nous permettre d’être un peu aguerris également, et affronter ces nouvelles formes de délinquance financière. N’oublions pas que l’Etat de Côte d’Ivoire a, dans son dispositif, créé la Haute autorité pour la Bonne gouvernance (Habg). (…) Si nous ne sommes pas à niveau dans la détection des infractions financières, la recherche des avoirs criminels, leur saisie et confiscation, cette Habg ne pourra pas faire efficacement son travail. » Touré Albert Kacou, le Directeur général de l’Ecole de police, s’est quant à lui, dit heureux d’avoir prêté ses locaux pour la 4e édition de cette formation démarrée le lundi 17 octobre 2016.
Alex Aguié