Dernère publication
Aucune source officielle et formelle, n’a confirmé que le Président Bédié a affectivement demandé aux ministres de démissionner d’ici le lundi 13 août 2018.
Au contraire, un proche du Président du Pdci a essayé un démenti : même si l’argumentaire produit par Bédié signifie à peu près cela, il n’a pas expressément demandé aux membres du gouvernement de démissionner. L’on apprend que le désormais ex-allié du Président ivoirien Alassane Ouattara, a informé les ministres de la décision prise de dénoncer l’accord politique; en conséquence selon lui, le Pdci ne sera plus comptable de ce que ferait le gouvernement .Il a donc invité chacun à en tirer les conséquences, notamment ceux qui veulent être candidats, puisque le Pdci ne parrainera aucun candidat qui voudrait porter les couleurs du Rhdp, même en tant que groupement politique, comme cela avait été envisagé pour couper la poire en deux, à l’occasion des municipales et régionales.
Comme il y’a au moins trois ministres qui ne ce sont pas à ce jour déclarés candidats aux élections du 13 octobre 2018, (Goudou Raymonde, Thierry Tanoh, Isaac Dé ), il est clair qu’ils ne pouvaient pas être concernés par un quelconque appel à démissionner, ou à sortir du gouvernement. À ceux-là, il faut ajouter les quatres qui ont déjà été considérés comme exclus ( ou auto exclus ) du parti ( Adjoumani Kobenan , Amédée Kouakou, Danho Paulin et Anoblé).
Aka Aouelé, Achi Patrick, Fofana Siandou, Abinan Pascal , Alain Donwahi, Jean Claude Kouassi, ayant eu des intentions et des velléités réelles de candidature, sont les ministres concernés par la règle édictée par Bédié s’agissant des investitures . En réalité ce qu’il leur est demandé est simple : si vous restez dans le gouvernement, vous n’aurez pas l’investiture du Pdci ; vous n’êtes pas obligés de démissionner, mais en retour vous aurez des adversaires Pdci en face de vous ( oui mais quels adversaires ) . Ainsi la demande de démission a été implicite , et non explicite.
Selon nos informations, les ministres concernés se sont concertés après la rencontre avec le Président du Pdci. Il en ressort qu’ils ont opté d’être candidats Rhdp. Selon eux, la démission du gouvernement n’est pas à l’ordre du jour. Ils comptent toujours plaider pour une candidature aux couleurs du Rhdp groupement politique. S’ils gagnent, ils iront comme le font les indépendants ( dont certains sont même devenus des anti parti unifié après avoir contrarié les choix et décisions du parti sur les investitures ), offrir leur victoire au Pdci et au Président Bédié. S’ils perdent, ils assurent qu’ils en tireront ( et sans doute Ouattara également ), toutes les conséquences. Enfin, les ministres estiment que leur maintien au gouvernement, est un lien qui empêche une rupture définitive.
Même si la direction du Rdr veut lire un désaveu à Bédié et une adhésion au Rhdp, de la part des ministres candidats aux élections locales à venir, mais aussi des autres ministres non candidats, issus du Pdci, les candidats du Rdr qui devaient affronter certains des ministres, PCA et DG concernés, supportent difficilement la situation : Treichville ( Amichia-Amy Toungara , Bouaké ( Jean Claude Kouassi-Sidi Touré ) – Cavally ( Ouloto-Gnokonté), et sans doute d’autres localités.
Pourtant, les cas litigieux qui pourraient exister , ne sont pas nombreux, eu égard aux bastions traditionnels de chacun des principaux partis politiques ivoiriens.
Charles Kouassi