Contribution : Arrêtons ceux qui veulent détruire le Pdci Rda ( Théophile AHOUA N’DOLI )

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L’actuelle direction du PDCI-RDA souhaite la recomposition de l’organe chargé de l’organisation des élections, à savoir la CEI. On peut comprendre. D’ailleurs, le Président de la République, garant de la stabilité du pays et des institutions a, sans ambages et sans équivoque, pris cet engagement dans son adresse à la nation le 6 aout 2018.

Certains membres de la direction actuelle, outre des actions violentes, nourrissent le projet de conduire le PDCI-RDA au boycott des élections locales, comme si cela était une panacée, comme si la situation de crise électorale d’où nous sortons n’a pas suffisamment enseigné de leçons à chacun et à tous ?

Eu égard à cette situation, le Président du PDCI-RDA a presidé la 115eme session du Secrétariat Exécutif le mardi 18 septembre 2018 à Daoukro pour débattre, entre autre, de ce point.

Au terme de cette réunion, le Président du PDCI-RDA a décidé de la convocation en urgence d’une réunion du Bureau Politique du PDCI-RDA. Cette réunion est finalement prévue le lundi 24 septembre à Daoukro à cet effet.

Avant d’en dire plus et en attendant que cette réunion se tienne, on peut se poser la question suivante : pourquoi contester maintenant la composition de la CEI alors que c’est dans cette même mouture qu’elle a organisé les dernières élections législatives et les sénatoriales auxquelles le PDCI-RDA a participé sous la bannière du RHDP ? Qu’est ce qui a changé pour la rendre indésirable maintenant ?

En ce qui nous concerne, et sans préjuger de la décision que prendra le Bureau Politique au cours de cette réunion, il nous semble que cette préoccupation doit se conjuguer avec le souci de paix et de stabilité de nos compatriotes, surtout que nous savons d’où nous venons. Nous ne pensons pas utile et opportun que soient initiées actuellement de telles actions violentes. En réalité, s’engager dans cette voie dangereuse de la violence et du boycott des élections locales serait une erreur politique du PDCI-RDA pour les principales raisons suivantes :

– Le PDCI-RDA, parti houphouétiste, n’est pas un parti violent ;
– Éviter la politique de la chaise vide ;
– Il s’agirait de la suite logique des comploteurs de 1999 ;
– Qui a trahi qui en réalité ?

LE PDCI-RDA, EST UN PARTI DE DIALOGUE ET NON UN PARTI VIOLENT ET RADICALISE.

Les auteurs des propos et les initiateurs des actions de violence en préparation au sein du PDCI-RDA, qui prennent prétexte de la réforme de la CEI, ont-ils oublié la philosophie du parti ? Veulent-ils feindre d’ignorer que le PDCI-RDA, le parti du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, est un parti non violent qui a érigé le dialogue et la paix au rang de philosophies de base de son existence ?

Aujourd’hui, à l’appel de partis et mouvements nourris à la sève de la violence et du banditisme politique, certains responsables du PDCI-RDA veulent servir à la nation, donc aussi au PDCI-RDA, les actes de violence que nous avons, en son temps, reprouvés.

Rappelons-nous le boycott actif initié en 1995 et dont le PDCI-RDA, alors au pouvoir sous la férule du Président Henri KONAN BÉDIÉ, a subi de plein fouet les conséquences. La Côte d’Ivoire toute entière se rappelle les pertes en vie humaines, les nombreux dégâts matériels et les effets désastreux sur l’unité nationale et la cohésion sociale. En plus, au plan politique et diplomatique, l’image de notre pays a été écornée. Le pays en a souffert. Et, au sein du PDCI-RDA, nous avons tous condamné ces actions d’une violence que ne saurait cautionner le PDCI-RDA, parti de paix et de dialogue. Nous avions eu de la peine à comprendre les initiateurs de ces actes, eu égard au rapport entre les résultats obtenus et les conséquences desdites actions.

Le PDCI-RDA a tourné le dos, sous la conduite de sa direction actuelle, aux valeurs cardinales prônées par le Président Félix HOUPHOUET BOIGNY, à savoir le dialogue, le consensus et l’unité. Il ne faut pas l’oublier, le Président fondateur du PDCI-RDA a toujours prôné la tolérance, en conseillant notamment de ne jamais fermer la porte à tous ceux qui veulent partir, afin de leur donner ainsi l’occasion de revenir à la maison. Or, c’est bien le contraire que la Direction actuelle du PDCI-RDA fait. Pire, la Direction actuelle du PDCI-RDA n’attend même pas que les militants demandent à partir. Elle prend elle-même l’initiative de les chasser dès qu’ils expriment un avis ou un sentiment contraire. Il suffit actuellement « d’éternuer » différemment pour que la Direction actuelle du PDCI-RDA trouve l’occasion de chasser l’intéressé.
Quelle intolérance ! C’est à croire que le PDCI-RDA a perdu les valeurs constamment enseignées par le Président HOUPHOUET BOIGNY et ne se comporte plus comme un parti houphouétiste.

En réalité, les partisans de la violence semblent avoir pris en otage le PDCI-RDA. Ils agissent en fait comme des prédateurs qui sont guidés par une philosophie politique et une vision idéologique différentes de celles prônées par le fondateur du PDCI-RDA, à savoir le Président HOUPHOUET BOINGNY.

Nous nous posons la question de savoir pourquoi, ils tiennent tant à vouloir détruire le bel édifice que nous avons bâtis ensemble après le désastre de la crise postélectorale ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi prendre l’initiative de replonger notre pays dans la souffrance là où le dialogue n’a pas encore fait étalage de ses limites ? Ressaisissez-vous chers frères et sœurs, le pays nous appelle.

Nous voulons donc en appeler au sens de la retenue de nos frères et sœurs qui, s’étant laissés gagner par le virus de la violence et de la haine, veulent tout détruire sur leur passage. Sachons raison garder. La violence n’est pas la solution. Le sage de Yamoussoukro, le père fondateur, le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY aimait à le dire : « Le dialogue est l’arme des forts ». Ne l’oublions pas.

Nous lançons donc un appel pressant et solennel à toutes et à tous les candidats issus du PDCI-RDA, qui aiment le PDCI et ne souhaitent pas sa disparition ou son effritement et qui sont épris de paix et d’amour pour notre pays, de maintenir leur candidature pour ces élections locales et d’y prendre activement part pour sauver le PDCI-RDA et la Côte d’Ivoire. Ensemble, il nous faut tout faire pour bouter hors du PDCI-RDA, parti de paix et de non-violence, tous ceux pour qui la violence est devenue une arme politique, contrairement à l’idéologie du Président HOUPHOUET-BOIGNY.

LA POLITIQUE DE LA CHAISE VIDE N’EST PAS UNE BONNE STRATÉGIE

On le sait tous, en politique la stratégie de la chaise vide ne saurait être encouragée, étant un coup de poker aux effets bien souvent désastreux puisque cela conduit à s’éloigner, à se mettre à la périphérie des centres de décisions.

Les initiateurs et les véritables inspirateurs de ces actions de violence, ayant pour objectif d’empêcher « par tous les moyens » le déroulement des élections locales du dimanche 13 octobre 2018, ont-ils bien mesuré la portée de leurs actes ?

A titre de rappel, le boycott de ces élections qui semble être le but poursuivi par certains, les fossoyeurs et prédateurs du PDCI-RDA d’HOUPHOUET-BOIGNY, conduira à une absence dans les sphères de décisions dans les collectivités territoriales (Conseils régionaux et Conseils municipaux). Voulons-nous vraiment être absents de ces assemblées locales où s’initient les actions de développement local ?

Selon nous, il serait suicidaire pour le PDCI-RDA de s’engager sur une telle voie qui conduirait le parti à s’éliminer de lui-même, du centre de décision et d’action. Ce faisant, le PDCI-RDA n’aura donc plus son mot à dire dans les actions de développement à la base, dans nos communes et nos régions. Une telle absence des pouvoirs de décision pour les actions de développement local réduirait l’influence du PDCI-RDA auprès de nos populations. Que représenterait en réalité le PDCI-RDA s’il lui était impossible d’agir d’une manière ou d’une autre, directement ou à travers une alliance, sur les politiques de développement local ? S’il ne peut construire une école, un forage, reprofiler une route, ce qui constitue des besoins primaires de nos populations ?

La conséquence serait que le PDCI-RDA, en se mettant en marge des décisions, se ferait hara-kiri.

EN RÉALITÉ , CEUX QUI SONT À LA BASE DE CES ACTIONS SONT LES MÊMES QUI ONT TENTÉ LE COMPLOT INTERNE AU PDCI-RDA EN 1999

A y voir de près, les inspirateurs de toutes ces actions sont les mêmes qui, en 1999, après le coup d’Etat avaient abandonné la maison et avaient pactisé avec la junte au pouvoir et avait voulu vendre ou céder, sans « dot », le PDCI-RDA.

Ces mêmes personnes sont celles qui, dès que les refondateurs sont arrivés au pouvoir, ont tenté encore, dans les méandres de la politique politicienne, de puiser dans le vivier de jeunes cadres du parti. Faisons donc attention aux manœuvres initiées actuellement par ces personnes qui prétendent défendre le PDCI-RDA, alors qu’elles posent des actes qui, si l’on n’y prend garde, conduiront le parti à sa perte. Le PDCI-RDA est un parti houphouétiste, mieux, le fils aîné de l’houphouétisme, ne l’oublions pas.

QUI A TRAHI QUI ?

La question qui se pose ici est la suivante : peut-on légitimement accuser les hauts cadres du PDCI-RDA dont le seul tort est d’avoir, de tout temps, agi, de bonne foi, en exécution des instructions du Président BEDIE, Président du PDCI-RDA et Président du Présidium des Présidents du RHDP, d’avoir trahi ?

Nous pensons plutôt que ceux qui ont trahi sont ceux qui ont initié tout le processus qui visait clairement et sans équivoque la mise sur pied du parti unifié, qui ont créé le comité de Haut niveau, dont le seul objectif était de réfléchir à la création dudit parti, qui ont donné les orientations nécessaires aux membres du Comité de Haut Niveau, validé toutes les propositions faites par les membres à l’issue de chaque réunion, signé le document indiquant clairement l’engagement de créer à terme le parti unifié et qui finalement se rebiffent et remettent en cause leur signature.

En effet, une fois que l’on a instruit ses cadres à s’engager dans le Comité de Haut Niveau, qu’on leur a dicté les orientations à suivre et qu’on a signé le document sanctionnant les travaux que peut-on leur reprocher encore ? Peut-on les diaboliser pour avoir suivi les instructions du Chef du parti ou alors était-ce un piège habilement construit pour les discréditer et les fragiliser ?

On ne peut pas envoyer ses enfants en pleine forêt pour chercher quelque chose dont on leur a indiqué clairement le chemin et l’emplacement et les abandonner en pleine forêt et puis les accuser de trahison.

Oui, on doit nous expliquer comment les dirigeants actuels du PDCI-RDA ont-ils réussi la prouesse de réaliser un revirement à 180°.

On doit nous expliquer, en effet, comment le PDCI-RDA qui est à l’origine du parti unifié peut-il, de façon brutale, faire un rétropédalage de nature à perturber la compréhension de ses militants ?

Pour permettre à tous de saisir la quintessence de nos propos, il conviendrait que nous puissions remonter aux origines de la naissance de la création du parti unifié. Cela permettra certainement d’éclairer la lanterne de ceux qui ignorent que l’idée de la création du RHDP est née des hauts responsables du PDCI-RDA. Et, c’est pourquoi, le Président du PDCI-RDA a été depuis 2005 jusqu’en 2018, Président de la conférence des Présidents des partis du RHDP.

En effet, après le décès du Président Félix HOUPHOUET BOIGNY, le PDCI-RDA n’a pas résisté aux contradictions internes ; cela avait donné naissance à d’autres formations politiques issues des entrailles de l’ancien parti unique. Il s’agit principalement du RDR, de l’UDPCI et de l’UPCI.

On se rappelle que cette situation a eu, entre autres, pour conséquences d’installer la Côte d’Ivoire dans un cycle de crises socio-politiques dont le point d’orgue a été le coup d’Etat de 1999 et les événements du 19 septembre 2002. Devant le péril imminent d’implosion du pays, la communauté internationale s’est mobilisée par diverses initiatives, au chevet de notre pays.

En marge des différentes rencontres internationales (Lomé, Accra, Pretoria, Linas-Marcoussis), les Présidents Henri KONAN BEDIE et Alassane OUATTARA n’ont eu de cesse d’initier des rencontres en tête à tête, notamment à Accra (Ghana) en 2003 et à Paris (France) en 2004 en vue d’aplanir leurs dissensions et envisager des solutions concrètes à la crise.

Aux travers de ces rencontres, sont ainsi nées l’idée et la conviction de la création d’une alliance entre toutes celles et tous ceux qui se réclament de la philosophie politique du Président Félix HOUPHOUET BOIGBY.

Cette idée d’unification et de rassemblement des héritiers d’Houphouët BOIGNY portée par le Président BEDIE et le Président Alassane OUATTARA s’est concrétisée par la création, le 18 mai 2005, à Paris, de l’alliance dénommée le « Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix » en abrégé RHDP. Il s’agissait pour ces deux leaders de préserver les idéaux et la principale œuvre du Président Félix Houphouët-Boigny, à savoir la Côte d’Ivoire.

Ainsi, dans la perspective de la conquête et de la conservation du pouvoir, après les élections présidentielles de 2010, les instances dirigeantes des partis membres du RHDP avaient, à l’issue d’une réunion tenue le 21 janvier 2010 émis : « le souhait de la création d’un seul parti des Houphouétistes pour le renouveau de la Côte d’Ivoire ».

Sur cette lancée, on se rappelle que le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, alors candidat du RDR, avait proposé à ses pairs de la coalition du RHDP, lors du Bureau politique conjoint du 03 mars 2010 tenu à la Maison du PDCI, la création d’un parti unifié en lieu et place de l’Alliance RHDP. Pour mémoire, quand le Président OUATTARA avait fait cette proposition de transformer l’Alliance en parti, il y a eu un ‘’standing ovation’’ (applaudissements debout) parmi des participants, y compris les cadres et militants du PDCI-RDA. On peut encore visionner les images qui restent disponibles.

Cette proposition a été réitérée chaque fois que de besoin et a été reprise le 17 septembre 2014, à Daoukro, par le Président Henri KONAN BEDIE lors de l’appel historique, appelé Appel de Daoukro.

Il convient de rappeler également qu’au cours de leur réunion du mardi 25 mai 2010, les quatre leaders du PDCI-RDA, du RDR, de l’UDPCI et du MFA ont demandé l’accélération du processus d’unification des partis membres du RHDP.

Le 18 octobre 2010, fut signé à Yamoussoukro le programme RHDP du Gouvernement.

Le mardi 31 octobre 2017, à l’issue de la visite de courtoise rendue par le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA à son aîné, le Président du PDCI-RDA, M. Henri Konan BEDIE, en sa Résidence sise à Cocody- Ambassades, les deux leaders ont réitéré leur volonté de mettre en place le parti unifié.

Poursuivant la logique d’unification, ils ont décidé de créer le Comité de Haut niveau qui fut effectif le 31 octobre 2017 dont les conclusions des travaux ont été transmis aux leaders du RHDP. Il est utile de savoir que ledit comité a été constitué sur les instructions du Président BEDIE. Il était présidé par le Vice-Président de la République, Vice-Président du PDCI-RDA, Daniel Kablan DUNCAN, par ailleurs désigné par le Président BEDIE comme chef de la délégation du PDCI-RDA.

Il convient de préciser que l’objet unique du Comité de Haut Niveau était de mener la réflexion sur les modalités de la création du parti unifié. Personne, surtout pas les dirigeants actuels du PDCI-RDA, ne peut aujourd’hui feindre de l’ignorer. Le Comité de Haut niveau avait pour seul et unique but la mise sur pied du parti unifié.

En fait, on peut se demander pourquoi le Président du PDCI-RDA, jusqu’alors Président du RHDP, qui avait, à tout moment, la possibilité de rappeler ses représentants au sein du Comité de Haut Niveau ou de mettre fin aux travaux dudit Comité ne l’a-t-il pas fait, alors qu’il savait que la finalité unique était la création du parti unifié ?

En principe, si on ne veut pas de parti unifié, on ne devrait pas créer un Comité de Haut Niveau ayant pour seul objectif de conduire à la mise sur pied du parti unifié.

Il est utile de savoir que le Président BEDIE a régulièrement validé les travaux du Comité de Haut Niveau à chacune de ses étapes.

C’est donc sur cette base que le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA et le Président Henri KONAN BEDIE, Président du PDCI-RDA et Président de la Conférence des Présidents du RHDP se sont rencontré le mardi 10 avril 2018. A cette occasion, les deux leaders ont, dans le communiqué final qu’ils ont signé, adopté « le principe de l’accord politique pour la création d’un parti unifié dénommé le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix- RHDP ».

C’est donc en toute connaissance de cause et avec le souci de transformer le RHDP en parti politique unifié que le Président BEDIE a signé avec le Président de la République et les autres leaders du RHDP l’Accord Politique le jeudi 12 avril 2018.

Que cela soit clair, l’accord politique signé indique bel et bien ceci : « par le présent Accord Politique, les partis politiques membres du RHDP proclament solennellement leur volonté de créer un nouveau parti politique pour, ensemble, dans l’union retrouvée, servir et continuer à bâtir la Côte d’Ivoire… ». L’Accord Politique poursuit en ces termes : « Le parti politique Unifié s’appellera « Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la paix-RHDP, pour marquer leur fidélité à Houphouët-Boigny et aux idéaux de l’Houphouétisme ».

La suite logique de la signature de cet ACCORD POLITIQUE aurait donc dû être la tenue de l’AG constitutive, étant entendu que, selon les statuts du parti annexé à l’ACCORD, Jusqu’à la mise en place effective des structures du parti, il est créé une période transitoire, d’une durée de douze à dix-huit mois. Pendant cette période, les partis membres gardent leur autonomie d’organisation et de fonctionnement.

L’AG du lundi 16 juillet 2018 pour la mise en place du RHDP, parti unifié entre tous les partis membres du RHDP n’est donc que la suite logique du processus initié par le Président BEDIE. Toute autre attitude relèverait d’une tentative de diabolisation de certains militants et cadres pour des raisons que seuls les initiateurs de la cabale connaissent.

Nous voulons donc dénoncer l’action de toutes celles et tous ceux qui, tapis dans l’ombre, sont à l’origine des projets de communiqués, comme celui du mercredi 08 août 2018 écrit à l’issue de la rencontre entre le Président de la République et le Président BEDIE.

En effet, il conviendrait que les responsables actuels du PDCI-RDA expliquent à l’ensemble des cadres et militants du PDCI-RDA le bien-fondé de cette démarche qui n’est ni plus ni moins qu’un revirement de situation. Pourquoi ce rétropédalage contraire à l’esprit et à la lettre des différents actes et accords conclus par le PDCI-RDA alors même que celui-ci est à l’initiative desdits accords ?

Par ailleurs, l’on entend dire que les cadres et militants du PDCI-RDA qui soutiennent la création du parti unifié, conformément à la logique tracée par le Président du PDCI-RDA, appartiennent à deux partis différents. Ce qui est totalement faux, et les auteurs de ce type de propos le savent bien. Ils savent tous que le parti unifié n’est pas encore officiellement créé. Il est la finalité du processus en cours. En effet, tous les signataires de l’Accord Politique et leurs équipes, y compris les dirigeants actuels du PDCI-RDA, savent bien que l’AG constitutive du 16 juillet 2018 ne visait pas la création officielle du parti unifié mais plutôt à fixer le point de départ de la période transitoire de 12 à 18 mois à l’issue duquel un congrès constitutif devait se tenir pour procéder à la création du parti unifié. Et cela, les dirigeants actuels du PDCI-RDA le savent bien mais, ils entretiennent savamment et volontairement le flou pour fragiliser et diaboliser les membres du Comité de Haut niveau. Ils savent également que, pendant la période transitoire actuelle (de 12 à 18 mois) chaque parti membre du RHDP demeure avec son identité propre.

Au cours de cette période transitoire, qui est en principe la période actuelle, les partis politiques doivent régler, de façon consensuelle, les principales questions auxquelles ils seront confrontés (organisation des élections, orientation politique majeure, choix des candidats, etc.).

Au total donc, au cours de cette période les militants du RDR, du MFA, de l’UDPCI par exemple demeurent militants de ces partis et rien d’autre. De même, si le PDCI-RDA avait participé à l’AG constitutive du 16 juillet 2018, ses militants demeureraient du PDCI-RDA jusqu’au terme de la période transitoire de 12 à 18 mois. Le PDCI-RDA n’ayant pas participé à l’AG, ses cadres et militants demeurent membres du PDCI-RDA.

Au total, nous voudrions inviter les militantes et militants à plus de sérénité et à savoir raison gardée.

N’allons pas au boycott ! N’utilisons pas la violence sous quel que prétexte que ce soit ! Poursuivons le processus d’unification des fils et filles d’Houphouët-Boigny ! Tout peut se négocier, surtout pour des personnes qui se réclament de la philosophie du Président d’Houphouët-Boigny ! Et puis, évitons de faire des alliances contre nature que nous pourrions regretter plus tard.

Théophile AHOUA N’DOLI

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