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Le Président de la République, Alassane Ouattara, a lancé, le mardi 22 septembre 2020, à la zone industrielle du Pk 24, les travaux de construction de deux usines de transformation de fèves de cacao, de deux entrepôts de stockage et d’un centre de formation dédié aux métiers du cacao.
À cette occasion, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a rappelé les réformes initiées par le Président Alassane Ouattara depuis 2012 et les résultats qui en ont découlé dans la filière du café-cacao : « Le chef de l’État s’est vite engagé dès sa prise de fonction, à travers une réforme ambitieuse du secteur agricole. Au plan spécifique de la filière café-cacao, la réforme mise en place en 2012 a permis de traiter, entre autres, l’épineuse question de la transformation de nos matières premières. Cette réforme, fille de la vision du Président de la République vise à adresser plus efficacement la problématique liée à la question de la chaîne des valeurs du cacao, notamment par la production de fèves de cacao de bonne qualité, l’augmentation de la transformation locale ainsi que la promotion de la consommation locale (…) La réforme mise en œuvre en 2012 dans le sous-secteur cacao a garanti des revenus élevés et stables aux producteurs et a amélioré leurs conditions de vie, dans la perspective de la promotion d’une économie cacaoyère durable. De même, elle a mis un accent particulier sur la volonté de transformer localement 50% de la production nationale, car la Côte d’Ivoire entend non seulement maintenir son rang de leader mondial de la production de fèves de cacao de bonne qualité, mais se positionner comme un acteur majeur de la transformation de cette spéculation (…) Les résultats obtenus depuis sont indéniables : la hausse régulière des revenus perçus par les producteurs. Ainsi, de 2012 à 2020, plus de 12. 905 milliards de FCFA ont été perçus par ces derniers, malgré la chute brutale de plus de 40% des cours du cacao sur la campagne principale de 2016-2017 ; le développement des actions permettant l’accroissement de la transformation, ainsi que la consommation domestique et régionale ont été identifiés comme les leviers sur lequels il faut agir pour garantir une économie cacaoyère durable. La Côte d’Ivoire a exporté pendant longtemps, des fèves brutes de cacao, sans valeur-ajoutée. Sur la moyenne annuelle de cacao exporté, la part des fèves brutes représente près de 70% contre un peu plus de 30% de fèves transformées sous forme de produits finis et semi-finis ».
Les politiques incitatives du gouvernement pour atteindre, en 2020, 50% de taux transformation locale du cacao n’ont pas été occultées par le ministre Adjoumani : « La Côte d’Ivoire offre de nouveaux avantages aux investisseurs privés, à travers l’institution d’un abattement sur le Droit unique de sortie (DUS). La Côte d’Ivoire est sur le chemin de la prospérité pour un deuxième miracle ivoirien (…) Je ne saurais terminer sans rendre un vibrant hommage à tous les acteurs de la filière cacao, notamment les producteurs, les exportateurs, les administrations concernées et les partenaires techniques et financiers pour le travail qu’ils abattent chaque jour pour permettre à la Côte d’Ivoire d’être toujours le premier producteur mondial de cacao, le premier exportateur mondial et le premier broyeur mondial de cacao, sous la conduite éclairée du Président Alassane Ouattara. Même en temps difficile, au moment où le sage Alassane Ouattara indique la voie du développement, en bâtissant des hôpitaux, des écoles, des ponts, des routes, des usines, en donnant de l’eau et de l’électricité aux Ivoiriens, d’autres personnes s’adonnent à leurs jeux favoris : casser, détruire et brûler ce qu’elles n’ont jamais pu réaliser ».
40% de la production locale destinée au marché chinois, selon le directeur général du Conseil du café-cacao
Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil du café-cacao a exprimé sa gratitude à l’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, dont l’implication traduit les bonnes relations entre ces deux pays : « Le projet qui nous réunit porte sur trois axes : la construction de deux usines de transformation de cacao de 50.000 tonnes de capacité chacune, la construction de deux entrepôts de stockage d’une capacité de 300.000 tonnes, dont 140. 000 tonnes à Abidjan et 160. 000 tonnes à San-Pedro et la construction d’un centre de formation aux métiers du cacao sur le site d’Abidjan (…) Le financement de ce projet d’un coût de 216 milliards de FCFA, dont la durée de réalisation est de 24 mois, n’a été possible que grâce aux excellentes relations qui lient la Côte d’Ivoire et la Chine (…) Dans la convention de réalisation de ce projet, 40% minimum de la production des usines seront destinées au marché chinois (…) Le Conseil du café-cacao a la responsabilité de promouvoir et accélérer l’industrialisation de la filière. C’est pourquoi, au terme de la réalisation de ces usines, le capital sera ouvert au privé. Notre vocation n’est pas de gérer les usines, mais de pousser à l’installation des usines. De même que nous avons besoin d’une industrie de cacao dynamique, nous avons besoin d’une recherche agronomique performante qui nous permet d’affronter les défis du futur. On ne devient pas premier et on ne reste pas premier producteur mondial par hasard. Il y a des pays qui ont été premiers et qui ne le sont plus. Nous, nous voulons rester le meilleur et demeurer le premier. C’est en cela que se trouve notre espérance de faire de la Côte d’Ivoire, le paradis du cacao. Notre position du futur dépend de l’intelligence des hommes et des femmes chargés de l’encadrement de la filière. La recherche agronomique est un élément fondamental à juste titre ».
Olivier Dion