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Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie National de Développement de la Riziculture (SNDR) 2020-2030, afin d’assurer à la Côte d’Ivoire l’autosuffisance en riz de bonne qualité avant 2025 et faire de la Côte d’Ivoire un des plus gros exportateurs Africains de riz à l’horizon 2030, le ministère ivoirien de la promotion de la Riziculture et l’opérateur de téléphonie mobile, Orange Côte d’Ivoire, ont signé vendredi à Abidjan, un protocole d’accord visant à créer une transparence au niveau de toute la chaîne des valeurs riz grâce au développement d’une plateforme technologique.
Selon le ministre de la promotion de la Riziculture, Gaoussou Touré, cette cérémonie de signature de protocole d’accord qui constitue « un moment fort de la nouvelle orientation stratégique, du secteur de la riziculture », prévoit la création de la transparence au niveau de toute la chaine de valeur riz, grâce au développement d’une plateforme informatique intégrée, utilisant les outils de dernière génération des technologies de l’information et de la communication.
Cette plateforme, selon le ministre Gaoussou Touré, automatisera l’ensemble des activités des acteurs de la filière tout en permettant la veille électronique, l’accès aux informations hydrologiques et météorologiques, la gestion globale des entreprises des acteurs de la filière riz au niveau de la comptabilité générale et analytique, de la gestion des stocks, du personnel et des immobilisations.
En outre, elle permettra l’accès permanent des acteurs et des partenaires aux applications sur différents supports électroniques, ainsi que le paiement électronique et les services de téléphonie fixe et mobile.
Bien avant, cela, le ministre Gaoussou Touré rappelé les défis auxquels est confronté la filière rizicole en Côte d’Ivoire.
En effet, selon le premier responsable de la promotion du riz en Côte d’Ivoire, chaque Ivoirien consomme en moyenne 83 kilogrammes de riz par an ; ce qui fait du riz l’aliment de base des populations vivants en Côte d’Ivoire.
Selon les statistiques officielles de 2018, la production nationale de riz ne couvre que (60%) de la demande intérieure. La Côte d’Ivoire continue d’importer 1 à 1,5 millions de tonnes par an pour couvrir les besoins des populations en riz. Ces importations massives de riz occasionnent des sorties de devises de 300 350 milliards de FCFA alors que le pays dispose de tous les atouts pour ne pas importer un seul kilogramme de riz.
Pour le ministre Gaoussou Touré, le défi de la filière sera pour la Côte d’Ivoire de capter ces devises pour améliorer les conditions de vie des producteurs et de booster la chaîne de valeur.
« Cette manne financière qui enrichit principalement les riziculteurs indiens, vietnamiens et thaïlandais sera distribuée aux producteurs ivoiriens dès l’atteinte de l’autosuffisance du pays en riz du pays qui constitue dès lors le défi majeur à relever par le Ministère de la Promotion de la Riziculture ; d’autant plus que la consommation étant fonction des revenus, l’injection de 300 à 350 milliards de francs CFA boostera la croissance économique tout en améliorant les conditions de vie des riziculteurs ivoiriens qui deviendront des agents économiques à part entière, des professionnels bien formés, des gestionnaires d’affaires rentables et durables, des créateurs de richesses et d’emplois dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire en particulier, les régions les plus pauvres du pays à transformer en régions riches par une exploitation rationnelle des immenses potentialités rizicoles existantes », a expliqué le ministre Gaoussou Touré.
C’est pourquoi, le ministre Gaoussou Touré, s’est réjoui de ce partenariat avec Orange Côte d’Ivoire, qui selon lui, « révolutionnera la filière riz en Côte d’Ivoire tout en facilitant le passage avec succès d’une riziculture traditionnelle non rentable et non finançable à une riziculture ivoirienne moderne, performante, compétitive, rentable, durable et respectueuse de l’environnement ».
Même son de cloche de la part du Directeur Général de Orange Côte d’Ivoire, Bamba Mamadou, qui a dans un premier temps remercié le ministère de la promotion de la Riziculture, de choisir sa structure pour la redynamisation du riz en Côte d’Ivoire, et dans un second temps, de souligner les avantages de ce partenariat qui selon lui, permettra « d’optimiser la filière et de créer une valeur ajoutée ». De plus, selon le Directeur Général de Orange Côte d’Ivoire, la mise en place de la plateforme informatique en partenariat avec le ministère de la promotion de Riziculture, va permettre d’offrir au ministère, une solution digitale de gestion et de traçabilité de toute la chaîne de valeur du riz ivoire et de résoudre les problèmes récurrents qui minent la filière en Côte d’Ivoire.
Parrain de la cérémonie, le Ministre et Gouverneur du District Autonome d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, a quant à lui mis en exergue, les avantages du numérique dans le développement des filières agricoles.
« L’enjeu est de taille et invite à la mobilisation de ressources diverses, matérielles, intellectuelles, scientifiques, financières, et mêmes numériques pour atteindre les objectifs fixés(…) Aujourd’hui, les chemins des succès du passé nous imposent des paradigmes nouveaux : l’innovation technologique par l’adaptation de la riziculture aux paramètres des temps nouveaux, c’est-à-dire, le numérique au service de l’agriculture. Si nous voulons être compétitif et durable, notre riziculture doit s’inscrire dans la nouvelle révolution agricole où l’exploitation des données numériques pour le monde agricole, ainsi que la nécessité de mettre en place un portail des données agricoles représentent un enjeu important. Le numérique constitue un déterminant de plus en plus important dans les stratégies agricoles et de développement rural. En effet, les TIC peuvent favoriser l’émergence d’une agriculture plus compétitive, plus respectueuse de l’environnement, et plus moderne aux yeux de la société », a expliqué Robert Beugré Mambé, avant d’indiquer que le recours croissant aux TIC en milieu rural ne doit provoque pas sur le plan humain, des conséquences négatives en termes d’emploi.
C’est pourquoi, le Ministre-Gouverneur, souhaite que le protocole d’accord qui sera signé « connaisse une exécution rapide heureuse, nous permettant d’envisager de belles perspectives pour la riziculture en Côte d’Ivoire et plus spécialement l’agriculture péri urbaine dans le GRAND ABIDJAN où réside près de sept millions d’habitants, soit plus de la moitié de la population urbaine de notre pays, pour environ 5 000 km2 de superficie ».
Sercom
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