Avec un « Menu AES », la cuisine pour la paix ?

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Du 25 au 28 février, Ouagadougou accueille le Festival international de la gastronomie et de l’identité culturelle des pays de l’AES. Cette initiative doit renforcer la cohésion sociale dans la région.

La gastronomie constitue un levier de promotion culturelle depuis toujours. Annoncé lors d’une conférence de presse fin janvier 2025, la première édition du Festival international de la gastronomie et de l’identité culturelle des pays de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (FIGIC/AES) se déroulera au Burkina Faso, en concomitance avec le FESPACO. Les objectifs sont de célébrer conjointement les richesses culinaires des patrimoines malien, burkinabè et nigérien et de renforcer la synergie sociale entre les peuples dans la région, en faveur de la paix. Pour la coordinatrice générale de l’évènement, Bayala Olivia : « Le festival n’est pas qu’un rendez-vous gastronomique. Il symbolise notre engagement commun à promouvoir nos traditions culinaires tout en renforçant l’identité culturelle des peuples du Sahel ».
Au programme, des ateliers de formation, des performances artistiques de démonstrations culinaires et un concours d’art culinaire entre chefs professionnels.

Cette édition de lancement, née de la fusion entre l’expérience des organisateurs du Festival international de la gastronomie de Ouagadougou (FIGO) et du Festival international de la cuisine africaine de Bamako (FICAB), s’articulera autour du thème « Gastronomie et traditions : vecteurs de lien social et de développement durable dans l’espace AES ». Ceci s’inscrit dans une démarche plus poussée des membres de l’alliance : palier à ce qui lui fait aujourd’hui défaut, une identité forte et partagée. De fait, par la création d’une première identité commune, les pays membres espèrent amorcer une paix sociale face aux conflits et à l’insécurité auxquels leurs populations respectives sont confrontées. Dans le même but, l’AES compte lancer d’autres initiatives, comme la création d’une compagnie aérienne commune ou encore celle d’un opérateur téléphonique.

Que peut-on espérer pour le « Menu AES » ?

Probablement l’attraction phare de l’évènement. Suite à la compétition d’art culinaire, doit aboutir la réalisation de ce menu officiel, par des chefs renommés et maîtres cuisiniers des trois pays. Ce menu vise à synthétiser intelligemment les patrimoines gastronomiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

Les heureux sélectionnés pour son élaboration apporteront leur expertise et leur créativité pour concevoir des mets emblématiques, mettant en valeur les ingrédients locaux et les techniques culinaires traditionnelles. Tô au soumbala et sauce d’arachide, couscous de fonio aux légumes, acras de niébé, brochettes de kilishi, beignets de manioc, jus de bissap aux épices… Bien que les spécificités du menu n’aient pas encore été dévoilées, les participants peuvent s’attendre à une expérience culinaire riche, célébrant des saveurs authentiques.

Constantine

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