Avortement clandestin- Le professeur Serge Boni Ehouman plaide pour une législation

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La cérémonie de récompense des journalistes pour leur plaidoyer en faveur de l’avortement sécurisé a eu lieu, le samedi 19 octobre 2024 à Abidjan- Cocody-Riviera- Palmeraie, au siège de la Société de gynécologie et d’obstétrique de Côte d’Ivoire (Sogoci).

Au cours de cette cérémonie, quatre journalistes ont été récompensés, selon la note d’information reçue, pour leurs articles visant à lutter contre les décès liés aux avortements clandestins. Selon le professeur Serge Boni Ehouman, il est essentiel de réduire le taux de mortalité maternelle, et pour y parvenir, la contribution de la presse est indispensable. « Nous avons décidé d’aller au-delà de cette mission classique des sociétés savantes, et y ajouter la lutte pour l’amélioration des grands indicateurs de santé. Parmi ces indicateurs, le plus important c’est la mortalité maternelle qui est à un taux encore trop élevé. C’est vrai que nous avons ces derniers temps une tendance à la baisse mais notre objectif est d’atteindre un taux de mortalité à deux chiffres. Parmi les causes de mortalité maternelle, il y a une, dont on n’en parle pas assez, c’est les complications liées à l’avortement clandestin qui participent à la mortalité maternelle à hauteur de 20%. Et parmi ces 20%, plus de 50% sont représentés par des jeunes femmes et des adolescentes. En tenant compte de la législation ivoirienne, il fallait se battre pour que les avortements clandestins disparaissent en Côte d’Ivoire. Pour cela, nous avons deux axes. Le premier axe est d’améliorer la couverture contraceptive et réduire les complications des avortements clandestins. Nous voulons nous appuyer sur les médias pour faire de la sensibilisation. C’est ainsi que nous avons organisé un concours pour avoir la meilleure production possible dans ce domaine-là et faire en sorte que le maximum de gens publie des articles pour toucher le maximum de gens. Et nous avons voulu récompenser les lauréats et les articles de presse », a indiqué Serge Boni Ehouman, président de la société de gynécologie et d’obstétrique de Côte d’Ivoire (Sogoci).

Benjamin Simon Bassolé, journaliste à l’Agence Ivoirienne de Presse et lauréat du super prix, a traduit sa reconnaissance à ses supérieurs hiérarchiques qui, dit-il, ont été d’une utilité capitale. « Je voudrais dédier ce prix à l’agence ivoirienne de presse. Il y a près de 75 %de décès maternel et cela survient chez les filles d’environ moins de 35 ans. Cela veut dire que la jeunesse est touchée par le phénomène de l’avortement clandestin. Et moi dans ma démarche, j’ai décidé d’aller vers la médecine chinoise et traditionnelle qui sont des voies de recours de l’avortement clandestin. Et c’est là-bas que j’ai fait une production en disant attention, il y a danger et il faudrait faire très attention. Il faudra aussi encadrer le plaidoyer qui dit qu’il faut élargir un peu le champ de l’avortement sécurisé de sorte que certains puissent être pris en charge. Nous travaillons en collaboration avec la Sogoci, avec l’association des femmes juristes, et toutes les structures qui militent en faveur du plaidoyer pour l’avortement sécurisé », a souligné Benjamin Simon Bassolé lauréat du super prix.

Mamadou Ouattara avec Gérard Batoua

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