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Le samedi 15 août 2020 dans un hôtel à Bouaké, les chefs de communautés ont appelé leurs jeunesses à ne pas descendre dans la rue pour “protester contre un troisième mandat du Président Alassane Ouattara” lors des manifestations prévues pour se tenir les prochains jours à Bouaké.
Sans prendre partie dans les manifestations actuelles dans plusieurs localités du pays avec des pertes en vie humaine, les chefs de communautés à Bouaké lancent un appel au calme et exhortent leurs populations à bannir les tensions politiques. Mais aussi à faire preuve de civisme et à participer activement au processus de développement local. “Après les marches de protestations dans plusieurs villes émaillées parfois de violences et de morts d’homme, nous chefs de communautés à Bouaké, lançons un appel au calme à l’ensemble de nos populations. Nous appelons surtout nos jeunes à rester chez eux et à ne pas participer à une quelconque marche à mettre à mal le processus électoral”, a déclaré Bema Diomandé dit Diomandé Ben, invitant à éviter la violence, la destruction de biens publics ou autres. “Certains manipulent les jeunes (…). Nous voulons leur demander de réfléchir avant d’agir. Car à Bouaké, nous ne voulons plus connaître les moments de crises politiques qu’a connu la ville. C’est pourquoi, nous chefs de communautés, nous ferons tout pour qu’il n’y ait pas de telles tensions à Bouaké. Une marche de protestation n’est pas synonyme de destruction de biens publics”, a dit Diomandé Ben. Qui a mis en garde contre l’usage d’un langage violent, une tendance à la diffamation, la désinformation, et le non-respect des principes démocratiques. Une mise en garde bien perçue par les jeunes qui s’engagent à tout mettre en œuvre afin que règne à Bouaké, un climat de paix et de stabilité sociale.
Aboubacar Al Syddick à Bouaké
