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La révision de la liste électorale en vue des prochaines élections présidentielles a débuté le samedi 19 octobre 2O24 sur l’ensemble du territoire national. Cependant, après quelques jours d’opération à Bouaké, une certaine timidité se fait ressentir dans les différents centres d’enrôlement que nous avons pu visiter. Du centre du Groupe scolaire Ahougnansou 1 et 2 au centre de l’école primaire de Niankoukro, en passant par le centre du campus 1 de l’université Alassane Ouattara et celui d’Adjeyaokro, la mobilisation des populations demeure faible dans la plupart des centres d’enrôlement de Bouaké. Les agents d’enrôlement, souvent désœuvrés, se livrent à des discussions ou passent le temps sur leur téléphone, tandis que les citoyens poursuivent leurs occupations quotidiennes sans se préoccuper de cette opération.
« C’est vraiment lent ici pour le moment. Le premier jour, nous n’avons même pas enregistré une seule inscription, mais au fil des heures, les gens commencent à arriver. Néanmoins, c’est encore très timide. J’ai un ami, près de Bouaké, qui m’a dit qu’il peine à enrôler dix personnes depuis le début », a confié le président d’un centre d’enrôlement local. Dans certains centres, les agents d’enrôlement se voient parfois contraints de sensibiliser les passants pour les inciter à venir s’enregistrer. Plusieurs personnes estiment que la communication autour de cette opération de révision n’a pas été suffisamment efficace. D’autres, selon certains agents, se montrent méfiants quant aux questions électorales. « Beaucoup sont réticents lorsqu’on les invite à s’enrôler. Il y a clairement un problème de communication avec la population », a-t-on entendu. Pour remédier à cette situation et susciter un plus grand engouement dans les différents centres d’enrôlement, Octave Kouassi, directeur régional de la cohésion nationale, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté dans le Gbêkê, a exhorté les journalistes de Bouaké à intensifier la communication autour de cette opération lors d’une récente séance de travail. « Votre contribution est essentielle pour générer de l’engouement au niveau des centres d’enrôlement », a-t-il souligné.
Il a également encouragé la population à s’approprier cette opération durant les trois semaines prévues. « Je tiens à dire aux populations qu’il n’y aura pas d’autre phase d’inscription pour ceux qui seraient en retard. Nous avons trois semaines pour nous faire enrôler. Agissons dès maintenant, n’attendons pas le dernier jour. Rendez-vous dans les différents centres pour que le Gbêkê puisse atteindre un taux d’inscription satisfaisant, qui est actuellement très faible », a-t-il déclaré. Débutée le samedi 19 octobre, cette opération de révision de la liste électorale se poursuivra jusqu’au dimanche 10 novembre 2024.
Nambacéré Joël