Boycott ou non de la présidentielle du 31 octobre 2020: Affi souffle le chaud et le froid entre pouvoir et opposition (Fpi,Côte d’Ivoire)

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Au terme d’une rencontre avec les chefs coutumiers du Grand Ouest de la Côte d’Ivoire, le vendredi 18 septembre 2020, dans un hôtel de la commune de Yopougon, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan s’est prononcé sur l’appel de Guillaume Soro, président de Générations et peuples solidaires (GPS).

“S’il s’agit de construire la démocratie en Côte d’Ivoire, de faire en sorte que le 31 octobre ce soit le véritable vainqueur de l’élection présidentielle qui soit proclamé élu et qu’il n’y ait aucune fraude, nous sommes partants et nous sommes engagés dans cette voie. Maintenant que nous sommes candidat, nous devons nous attaquer à la bataille de la transparence (…)

Les modalités de la recomposition des Commissions électorales locales n’ont pas été mises en place. Il y a un certain nombre de principes que nous devons arrêter. On ne va pas à la recomposition sans règles. Or, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a indiqué clairement qu’il y ait des mécanismes consensuels, que nous nous entendions sur les critères de répartition et de participation.

Nous avons écrit au gouvernement dans ce sens, nous avons fait des propositions à la CEI dans ce sens, nous avons approché le RHDP dans ce sens, mais nous n’avons reçu aucune réponse. Or, nous ne voulons pas aller à une élection mécanique pour reconduire 98% des présidents des CEI locales du RHDP. C’est pourquoi nous avons refusé de participer aux élections dans les CEI locales. Nous appelons à des négociations pour que nous nous mettions d’accord sur les règles de répartition, d’équité.

Nous sommes d’accord pour 50% des présidents des CEI locales reviennent au RHDP et 50% à l’opposition. Nous sommes d’accord pour que ce soit le même principe qui dicte les postes de vice-présidents à tous les niveaux, que ce soit dans les commissions sous-préfectorales que départementales que communales. Il y a un certain nombre de négociations qu’il faut faire pour que les répartitions au niveau des CEI locales soient rassurantes (…)

Logiquement, il faudrait un report de la date de l’élection. Avec tous les problèmes que la Côte d’Ivoire connaît à l’heure actuelle, je ne vois pas comment nous pouvons aller à l’élection présidentielle le 31 octobre sans risques de violences, d’une crise postélectorale. Il faut se donner les moyens, il faut des élections inclusives, transparentes, équitables.

Pour cela, nous sommes ouverts pour qu’on discute et que s’il s’agit d’un ou deux mois de report, ces mois nous permettent d’aller à des élections en sifflotant, parce qu’on sait qu’il n’y aura pas de guerre. Si le pouvoir s’entête à ce qu’il y ait une élection le 31 octobre 2020, nous l’affronterons, mais nous allons nous battre pour que cette élection soit transparente”, a dit l’un des quatre candidats à l’élection du 31 octobre 2020.

Olivier Dion

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