Dernère publication
Quatre commissaires centraux de la Commission électorale Indépendante (Kindo Sourou, Henriette Lagou, Émile Ebrotié et Yapi Yapo), ont livré vendredi 27 septembre 2019 leurs impressions, après avoir prêté serment devant le Président et les membres du Conseil constitutionnel.
Absent du pays pour des raisons médicales, Yapi Yapo Daudet a prêté serment par écrit. Il a ensuite fait parvenir à l’IA ses premiers mots, en qualité commissaire central de la CEI.
« Je pense à la Côte d’Ivoire. Je pense à la régulation des liens sociaux pour une Côte d’Ivoire Une et Indivisible, pays de la vraie fraternité dans l’empathie. Je suis confiant. Nous devons sortir de l’émotionnel pour une nouvelle résilience. Les Ivoiriens en sont capables. Tout est une représentation sociale de l’altérite et de la peur de l’autre.
Cessons de nous faire peur. Nous devons être les vecteurs de notre propre changement, nous devons nous engager à bâtir une Côte d’Ivoire réconciliée par les élections, en dissipant toutes les peurs ivoiriennes, au-delà de nos convictions citoyennes, sociétales, politiques et idéologiques. Oui pour une Côte d’Ivoire résiliente, confiante en elle-même », a-t-il écrit.
[ « Les Ivoiriens peuvent à priori nous faire confiance » ]
Comme lui, Koné Sourou s’est voulu rassurant : «Solidaires au sein de la Commission, nous réussirons cette mission. Nous la réussirons dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. Car il y va de l’intérêt de notre pays.
Je pense que les Ivoiriens peuvent à priori nous faire confiance dans l’exercice de cette mission : celle d’organiser des élections à leur satisfaction à l’issue de laquelle le vainqueur gagne et que le vaincu reconnaisse qu’il a perdu et félicitera le vainqueur ».
[ « J’entends travailler à ce que tous les Ivoiriens se retrouvent dans les actes que nous allons poser » ]
Émile Ebrotié a affirmé de son côté qu’il entend travailler à ce que tous les Ivoiriens se retrouvent dans les actes que et lui et ses pairs poseront.
Il a assuré de son engagement à gueb sorte que les élections de 2020 puissent se passer dans la paix, la transparence.
« Nous nous attèlerons à ce qu’il en soit ainsi », a conclu le commissaire central.
[ «Qu’on arrête de taxer, d’indexer les 15 commissaires centraux de la CEI » ]
Pour sa part, Henriette Lagou Adjoua a profité pour déplorer le procès d’intention , et ce qu’elle considère comme une suspicion illégitime :« Toute la Côte d’Ivoire nous regarde. L’ambiance est bon enfant pour cette première rencontre, et nous allons pouvoir travailler correctement.
Nous avons écouté religieusement ce qui nous a été prodigué comme conseils et je pense que les Ivoiriens peuvent nous faire confiance.
Je suis chef de parti politique, coordonnateur d’un groupement politique. Le RHDP est un parti politique, mon groupement est indépendant. Je n’ai pas de pouvoir dans le RHDP. Nous venons de prêter serment pour la Côte d’Ivoire et non au titre d’un groupement.
Qu’on arrête de taxer, d’indexer les 15 commissaires centraux de la CEI. Nous commençons à travailler pour la Côte d’Ivoire, pour les Ivoiriens et pour des élections paisibles et transparentes en 2020. Mais on taxe les gens de ceci ou de cela, ce n’est pas bien, ça n’apporte pas la paix. Je suis sereine, je travaillerai de façon impartiale pour les Ivoiriens et pour la Côte d’Ivoire.
S’agissant de l’absence des partis de l’opposition, elle a constaté qu’il s’agit d’un choix de leur part et donné cette lecture : « Ces partis n’y ont pas cru certainement, mais je pense que ce n’est pas bon de faire la politique de la chaise vide. La Côte d’Ivoire est notre patrie, nous avons besoin d’œuvrer ensemble, d’être ensemble à des moments très difficiles. Ils ont eu tort de rester à l’écart de ce que nous sommes en train de construire, c’est-à-dire une Côte d’Ivoire paisible ».
Par Olivier Dion