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L’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) a initié, du 18 au 20 septembre 2024 au Centre de formation de Gagnoa-Lakota, une session de renforcement des capacités des journalistes, sur ses stratégies en matière de lutte contre le changement climatique et de santé communautaire pour le développement rural.
Le directeur général de l’ANADER, Dr Sidiki Cissé, qui a ouvert les travaux a rappelé le rôle de sa structure, celui de mettre à la disposition des acteurs du monde rural, les solutions dont elle dispose pour lutter contre le phénomène mondial du changement climatique et en termes de santé communautaire. Dans la filière café-cacao, 450 conseillers dédiés accompagnent les exploitants agricoles dans la sensibilisation pour la mise en application des bonnes pratiques agricoles et leur permettre de surmonter les difficultés. “Une étude a révélé qu’il nous fallait 4500 conseillers agricoles pour régler tous les problèmes. Mais, avec tous les problèmes de l’État, nous sommes résolument engagés sur la voie de la digitalisation”, a fait savoir Dr Sidiki Cissé.
Des initiatives d’adaptation au changement climatique
Selon Vincent Éhouman, coordonnateur national de la filière café-cacao à l’ANADER, plusieurs actions sont menées en vue de lutter contre le changement climatique. Il s’agit, entre autres, de la production de co-produits issus du cacao, notamment des champignons comestibles, des briquettes de cacao pour remplacer le bois de chauffe. En outre, l’agroforesterie est vivement encouragée auprès des exploitants agricoles. “L’agroforesterie présente plusieurs avantages, car elle permet de créer des interactions bénéfiques entre les cultures et améliorer leurs rendements, de maintenir ou d’améliorer la fertilité des sols. L’agroforesterie permet également de lutter contre l’érosion, de réguler les effets des ravageurs et des pestes. À cet effet, plus de 800.000 producteurs ont été sensibilisés, plus de 8 millions de plants ont été distribués et plus de 250 000 hectares de superficie l’agroforestière à base de cacao ont été mis en place. Nous allons reprendre, cette année, la distribution de semences de cacao, des fèves enrobés ou des cabossé pour 40 000 hectares. Cette opération avait été suspendue depuis 2018”, a-t-il précisé.
Des acquis relevés dans la santé communautaire
La promotion de la santé communautaire et la lutte contre les pandémies en milieu rural font partie des missions de l’ANADER. Dans ses explications, Dr Jean-Pierre Kouassi, directeur de l’appui à la santé communautaire et à la lutte contre les pandémies au sein de cette agence a donné les raisons de cette présence, qui vise à accompagner l’État de Côte d’Ivoire : ” Cet accompagnement se fait à travers une démarche innovante qui met au cœur la communauté rurale dans la résolution de leurs problèmes de santé. La santé est un état de bien-être physique, social et mental et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Quant à la santé communautaire, elle se réfère à une approche de la santé publique et intègre les soins de santé primaires et la prévention. Elle engage différents secteurs (éducation, environnement, infrastructures), pour améliorer le bien-être global, d’où son caractère multisectorlel”. La stratégie mise en place par Dr Sidiki Cissé et l’ensemble de ses collaborateurs ont déjà permis de conduire 825 diagnostics communautaires, de sensibiliser 71 595 personnes à l’assainissement du cadre de vie, 1. 195.340 ont été sensibilisées sur les maladies émergentes (COVID 19…). Dr Kouassi a ajouté que 34. 029 femmes enceintes et des mères d’enfants de moins de 5 ans ont reçu des enseignements sur les actions essentielles en nutrition.
Olivier Dion
