Dernère publication
Invité du press club de l’UNJCI, le ministre Sidi Touré avait déclaré que le taux de chômage en Côte d’Ivoire est de 2 %.
Interrogé sur les statistiques avancées de le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des jeunes et du Service civique, le porte-parole du gouvernement a indiqué que les méthodes de calculs sur la question du chômage peuvent être variables et obéir à des critères différents selon les institutions ou les pays.
« Vous savez, dans le monde, il y’a des indicateurs qui permettent de mesurer certains faits, certaines performances et c’est justement la cohérence de ces indicateurs qui permet de comparer les pays les uns des autres. Si vous changez la nature de l’indicateur, ou si vous l’adaptez à votre propre situation, vous ne devenez plus comparable. Voilà la difficulté. Donc pour ce qui est du chômage, ce qui est fait est très simple. C’est comme le calcul du Produit intérieur brut, du PNB, de la production nationale…Il n’y a pas mille façons de le faire. Il y’a des façons qu’on apprend dans les écoles. Et qui sont appliquées par les organismes qui sont en charge de ces questions. Il se trouve que le Bureau international du travail a une définition du chômage qui est relativement simple et claire », a fait observer le Bruno Koné.
Il a ajouté : « Il se trouve que ces mesures, si elles sont appliquées sur nos pays donnent le chiffre qui nous a été donné. Mais en même temps, nous ne sommes pas naïfs. Nous sommes en Côte d’Ivoire, nous sommes dans une économie qui a des ressorts différents. Il y’a le ressort de l’informel qui fait qu’on n’est jamais assis chez soi en train d’attendre un emploi. En France, quand vous n’avez pas d’emploi, vous attendez chez vous. Vous comptez sur l’aide au chômage. Vous pouvez aller dans les emplois précaires, mais ceux-là sont également régis d’une façon ou d’une autre » . Poursuivant, il a indiqué : « Quand vous avez un Bac plus quatre, et que vous vous retrouvez à vendre des noix de coco au bord de la route, vous êtes en sous-emploi par rapport à vos capacités. Quelqu’un qui n’est pas instruit, ou qui a un niveau CE1 ou CE2 et qui a 35 ans et qui se retrouve à vendre des noix de coco, lui on ne peut pas dire qu’il est en sous-emploi. Donc nous tenons compte effectivement de ce type de personnes. Et quand nous tenons compte de ce type de populations, nous arrivons à un taux de chômage, sans aller contre ce que mon collègue a dit et qui est parfaitement juste, à des taux qui sont aux environs de 23 ou 26% en Côte d’Ivoire.
Mais quand on calcul selon les critères du BIT, on arrivera à un taux beaucoup plus bas. Donc, s’il y’a des actions à mener pour que la jeunesse ivoirienne ait de l’emploi, c’est sur les 23% que nous allons travailler. Et c’est ce qui est fait actuellement », a-t-il précisé.
Ernest Famin