Dernère publication
Depuis 1995, les élections générales dans notre pays sont sources d’inquiétude au sein des populations car chaque élection présidentielle dans notre pays, enregistre des décès et des dégâts matériels, suscitant la hantise auprès des populations à son approche.
Les présidentielles respectives de 2000, 2010 et 2020 ont enregistré de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels.
Au moment où notre pays s’apprête à organiser la prochaine élection présidentielle, nous plaidons auprès du Président de la République, garant de l’unité nationale, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’organisation d’un scrutin équitable, inclusif et apaisé.
Afin de rassurer les partenaires et surtout la population, un certain nombre d’actions concrètes s’imposent au Président de la République à savoir une loi générale d’amnistie pour permettre aux acteurs politiques de premier plan, de recouvrir leurs droits civiques et politiques en figurant sur le listing électoral , en se portant candidat. La présidentielle de 2025 doit être ouverte, inclusive et transparente afin de permettre aux électeurs de porter leur choix sur la personnalité qu’ils souhaitent voir pour les 5 prochaines années gouverner la Côte d’Ivoire.
La stabilité politique de notre pays en dépend et nos populations aspirent à une alternance démocratique dans la quiétude.
Au regard du bilan élogieux de l’actuel locataire du palais présidentiel du Plateau, il gagnerait à entrer dans l’histoire par la grande porte en calquant sur le Sénégal pour qui l’alternance démocratique est devenue une Institution, rassurant ainsi les partenaires, la population et la sous-région en proie à des changements anti-constitutionnels trop fréquents.
Notre pays devrait pour la présidentielle du 25 octobre 2025, donner une nouvelle image à la Communauté Internationale différente de celle à laquelle nous sommes familiers depuis 1995.
Les acteurs politiques doivent pacifier l’environnement politique par des actions concrètes et urgentes qui pourraient garantir ainsi un nouveau cycle électoral et politique à l’instar des pays démocratiques dont l’élection est considérée comme la fête de la démocratie.
Peu importe le Président élu, la vie ne doit pas s’arrêter tous les 5 ans pour une question d’élection.
Nos aînés devront pour 2025, mettre tout en œuvre pour nous servir une élection sans heurt où le vaincu appelle le vainqueur pour le féliciter pour sa victoire.
Notre population électorale est majoritairement jeune avec 70% d’électeurs de cette tranche.
C’est pour éviter encore les plus de 3000 morts que nous avons enregistrés lors de la présidentielle de 2010.
La contribution de la CEI, souvent considérée comme trop proche du pouvoir en place, doit être de garantir le respect du vote des électeurs afin que notre pays soit épargné des dégâts humains et matériels inutiles.
À ses actions de pacification des élections, il faut que le Médiateur de la République, garant de la cohésion sociale, et la Chambre des rois et des chefs traditionnels jouent pleinement chacun leur rôle.
La crédibilité et la pérennité de leurs Institutions en dépendent, les populations les accusent trop souvent d’être des Institutions budgétivores et ne servant à rien.
Ses Institutions doivent montrer à travers des actions concrètes et visibles, qu’elles existent et méritent qu’on leur fasse confiance.
À ceux-là, il faut aussi ajouter les acteurs de la société civile dont la contribution est indispensable et nécessaire à la formation de nos populations, à la culture politique et démocratique à travers la formation sur l’ensemble du processus électoral pour une implication citoyenne débouchant sur un scrutin présidentiel sans heurts.
Analyste Politique
ADOU EVARISTE