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Le PIF-2 affiche son intention de faire reboiser 320 mille hectares de forêt, dans sa mission de conservation et d’accroissement du stock forestier national.
« Pour ce qui est du reboisement, ce sont 20 mille hectares qui seront réalisés dans la zone du Centre et du Nord, et 300 mille hectares de reboisement au niveau des agro-forêts », a déclaré Thérèse Abé Koffi, coordinatrice de la deuxième phase du Projet d’investissement forestier (PIF-2), en fixant les objectifs du projet. Ce programme, d’un coût de 81 milliards de FCFA, est financé par la Côte d’Ivoire et la Banque mondiale.
Les responsables du projet ont expliqué les objectifs du PIF-2 lors d’un atelier de formation destiné aux journalistes et hommes de médias, tenu le vendredi 14 juin 2024 à Cocody II-Plateau. Le Colonel major Bogui Aboa, conseiller technique du ministre des Eaux et Forêts, présidait la cérémonie. Il a expliqué que le PIF-2 est un programme visant la préservation et l’accroissement du stock forestier de la Côte d’Ivoire. Pour lui, il était nécessaire de s’allier aux journalistes pour sensibiliser les populations sur l’importance de ce projet.
«Les gens n’ont pas encore compris la nécessité de la protection de la forêt en Côte d’Ivoire. Il est important d’organiser ces activités à l’attention des journalistes, pour qu’ils constituent notre relai auprès des populations. Cela est nécessaire pour que les populations soient bien informées des actions du PIF-2. Le ministre des eaux et forêts suit de très près, l’évolution de ce projet. Le PIF-2 est l’un des projets importants de mise en œuvre des programmes de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, qui visent l’amélioration de la couverture forestière en Côte d’Ivoire. En 2030, nous voulons atteindre 20% de notre couvert forestier, d’avant l’indépendance», a-t-il dit.
[ Le mode opératoire du PIF-2 pour le reboisement dans les zones concernées ]
Pendant l’atelier, des experts ont expliqué aux journalistes le plan d’action du PIF-2. Ce programme vise à reboiser plusieurs hectares de forêt dans dix régions du pays. Plus précisément, il s’agit de trois forêts classées (Rapides Grah, Haute Dodo et Scio) dans le Sud-Ouest, seize forêts classées dans le Centre et le Nord, ainsi que quatre parcs nationaux et réserves dans l’Ouest, dont la réserve de Taï et le Mont Péko.
Pour les trois forêts du Sud-Ouest, bien qu’elles soient protégées, elles sont infiltrées par des producteurs de cacao et autres produits agricoles. Le PIF-2 vise à encourager les propriétaires de plantations dans ces forêts classées à pratiquer l’agroforesterie, afin de restaurer la forêt. Ce procédé consiste à cultiver des essences d’arbres forestiers dans les plantations et à les entretenir en même temps que leurs champs. Chaque producteur devra planter entre 50 et 400 plants d’arbres par hectare.
« Avec ces producteurs, nous établirons des contrats agroforestiers pour introduire des arbres dans les parcelles de cacao existantes. Les agriculteurs de ces zones planteront eux-mêmes ces arbres forestiers dans leurs plantations. Ils seront payés pour cette activité, en fonction de leur rendement. Les contrats seront de deux sortes. Il y aura des contrats de 5 ans et d’autres d’une durée de 10 ans », a expliqué Alloua Koffi, l’un des animateurs de l’atelier.
Les contrats de 5 ans sont renouvelables. Mais les producteurs qui auront des contrats de 10 ans avec le PIF-2, devront quitter leurs plantations au terme des 10 ans. En plus de percevoir leurs primes pour les arbres plantés, ils seront pris en charge par un programme de réinsertion du PIF-2.
Les responsables du PIF-2 ont également invité les journalistes à les aider à inciter les populations rurales des autres régions du pays à pratiquer l’agroforesterie, afin de favoriser un retour rapide de la forêt ivoirienne.
J-H Koffo