Dernère publication
En vue de pérenniser les acquis du programme spécial de volontariat et de bénévolat initié lors de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations organisée en Côte d’Ivoire, il se tient depuis le 25 avril 2024, dans la capitale politique, un atelier de réflexion sur la mise en place d’un corps des Bénévoles nationaux et des services volontaires.
Composés d’une cinquantaine de participants venus du ministère de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, de l’Office national du service civique, des ministères sectoriels prioritaires, des partenaires techniques et financiers, et d’organisations de volontariat, cet atelier vise, pendant 48 heures, à déterminer les conditions de constitution et d’opérationnalisation ainsi que les acteurs pour la mise en place de ce corps. Les participants discuteront également des modalités pratiques pour sa mise en œuvre et son mode de financement. Plus spécifiquement, il s’agira pour eux d’identifier les grands systèmes de bénévoles et de volontaires, d’élaborer les éléments relatifs à la structuration, l’organisation, au fonctionnement et au financement du corps des bénévoles, de choisir les missions et les secteurs de développement concernés, de définir les limites des interventions de ces derniers et les axes de collaboration entre les parties concernées. Pour ce faire, quatre (4) commissions thématiques ont été retenues.
Pour rappel, initié par le ministre de la jeunesse, Mamadou Touré , ce sont 30 000 jeunes ivoiriens (20 000 bénévoles et 10 000 volontaires) qui, par leur performance lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, ont fait de cette édition la “CAN de l’hospitalité”, la meilleure jamais organisée.
Les enjeux de ce corps dans le développement de la Côte d’Ivoire
À l’occasion, Kabran Kouamé, conseiller spécial, a, au nom de Mamadou Touré , ministre de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, situé les enjeux de la constitution de ce corps. Il a indiqué que ce dispositif tant attendu pour planifier et organiser l’engagement citoyen de toute la population, est un instrument qui devra également valoriser et donner des perspectives aux jeunes. « Nos jeunes sont souvent en quête d’emploi, nous le savons bien. Mais nos jeunes ont aussi besoin d’affirmer leur engagement citoyen et leur responsabilité envers la communauté. Ils ont besoin de développer de l’empathie et de pouvoir contribuer de manière saine et bénéfique à la communauté. Nos jeunes ont aussi besoin d’être visibles et d’être reconnus », a-t-il souligné. À cet effet, il a invité les experts de la question des bénévoles et des volontaires à enrichir de leurs expériences les différentes communications en commissions, afin de bâtir ensemble un dispositif répondant aux attentes de la population et des utilisateurs de volontaires et de bénévoles. « En effet, les besoins sont variés et multiformes, les acteurs sont nombreux et les centres d’intérêt parfois très spécifiques », a-t-il relevé. Ainsi, une fois mis en place, ce corps permettra, entre autres, d’offrir un cadre sécurisé aux jeunes et à toute la population pour développer leur engagement envers les besoins de la nation et renforcer leurs compétences sur des sujets d’intérêt commun ; de soutenir certains secteurs de notre société qui, par moment, ont besoin du savoir-faire et du savoir-être de nos jeunes et des adultes ; et de favoriser la rencontre entre jeunes, partenaires techniques et financiers, ONG et la société civile, en vue d’améliorer leur employabilité.
« 3 millions de personnes visées à terme »
Touré Mamadou, Directeur Général de l’Office national du service civique, a, pour le reste, indiqué l’objectif visé à terme en termes de capacité de ce corps, qui est de passer de 30 000 jeunes bénévoles et volontaires de départ à 3 millions, soit 10 % de la population ivoirienne, composée de jeunes, de personnes en activité comme à la retraite de tous les secteurs d’activité.
Harry Diallo à Yamoussoukro
