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Le budget de la Côte d’Ivoire pour l’année 2019 a été adopté par les députés de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF), le lundi 17 décembre 2018.
« Ce projet de budget 2019 s’équilibre en ressources et en charges à 7334.343.007.906 de FCFA, en hausse de 8,6 % par rapport au budget 2018, d’un montant de 6756.257.616.332 de FCFA. Les prévisions de recettes fiscales, fixées à 3669.088.661.629 de FCFA, reposent sur la poursuite des réformes en matière fiscale et douanière, la modernisation de l’administration financière, le renforcement du contrôle fiscal et les efforts continus de productivité des services de recouvrement. Les prévisions de mobilisation sur les marchés monétaires et financiers régionaux et internationaux s’élèvent à 1428.992.695.130 de FCFA. Les concours des partenaires extérieurs, attendus à 1319.897.162.090 de FCFA, sont constitués de 379.649.355.080 de FCFA d’appuis budgétaires, 780.400.400.000 de FCFA d’emprunts-projets et 159.847.407.010 de FCFA de dons-projets”, a précisé le représentant du Président de la République, Moussa Sanogo, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État.
Selon lui, les dépenses du projet de budget 2019 reflètent les priorités du gouvernement traduites dans le PND 2016-2020 dont les principaux axes stratégiques sont, entre autres, le renforcement de la qualité des institutions, l’accélération du développement du capital humain et du bien-être social et l’accélération de la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation. « Les échéances prévues en 2019 au titre de la dette publique s’élèvent à 1821.447.101.310 de FCFA. Elles concernent la dette intérieure pour 1062.354.217.808 de FCFA et la dette extérieure à hauteur de 759.092.883.502 de FCFA », a ajouté Moussa Sanogo.
Le représentant du Président de la République a répondu à certaines préoccupations des députés, notamment celles du groupe parlementaire PDCI sur le fait que ce projet de loi ne respecte pas la norme du ratio masse salariale de l’UEMOA de 35 %. «Je suis d’accord avec l’honorable pour dire que nous ne respectons pas la norme du ratio masse salariale de l’UEMOA de 35 %. Nous nous situons à 4 points au-dessus. Aujourd’hui, dans l’espace de l’UEMOA, il n’y a que deux pays qui respectent cette norme. Et, il y’a des discussions qui sont engagées pour savoir ce qu’ils mettent dans la masse salariale et qu’est ce qui est exclu qui leur permette d’arriver à ce niveau. C’est un défi de pouvoir respecter cette norme (…) C’est vrai que le budget est en partie financé par des partenaires extérieurs. C’est le cas des pays en voie de développement en particulier les pays africains. Mais il appartient au Gouvernement de travailler à réduire la part des ressources extérieures qui financent le budget », a-t-il expliqué.
160 milliards de FCFA prévus pour le financement des infrastructures sportives
Le secrétaire d’État en charge du Budget et du Portefeuille de l’État s’est prononcé sur le financement des infrastructures sportives au cas où la Côte d’Ivoire abrite effectivement la CAN 2021 : « Un budget global de 166 milliards de FCFA est prévu pour la réalisation des infrastructures sportives de la CAN, mais toutes ces ressources ne proviendront pas du budget de 2019. Une partie est prise en charge par l’État, l’autre partie par les partenaires, et 25,2 milliards de FCFA ont déjà été décaissés en 2018 ».
Moussa Sanogo a aussi révélé que 700 véhicules frauduleusement dédouanés ont été récupérés sur les 2.000 annoncés lors du scandale survenu au Guichet unique automobile.
Olivier Dion