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Dr Edith Kouassi, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et le commissaire principal Bleu Charlemagne, porte-parole de la police nationale ont animé, le mardi 26 mai 2020 au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, la conférence de presse quotidienne sur la gestion de la pandémie à coronavirus en Côte d’Ivoire.
Le porte-parole de la police national a axé son intervention autour de deux points majeurs : l’ouverture de bars et boîtes de nuit à Abidjan et l’organisation de voyages clandestins par le contournement des voies et postes officiels. Concernant l’ouverture de bars et boîtes de nuit dans le District d’Abidjan, le commissaire Bleu Charlemagne a lancé un appel aux populations, sur ce qu’il a qualifié de « polémiques socio-sécuritaires vaines et inopportunes : « Nous voudrions indiquer aux tenanciers et propriétaires véreux qui, nonobstant nos injonctions quasi quotidiennes inspirées par la bienveillante mise en œuvre des décisions gouvernementales en vigueur continuent d’exercer illégalement, que la répression se poursuit par des interpellations de contrevenants et leur présentation devant les tribunaux compétents aux fins de Droit. Aussi interpellons-nous au nom de tous les grands commandements militaires et paramilitaires, tous ceux de nos compatriotes épris de jouissance récréatives qui seraient tentés de fréquenter ces débits clandestins de boissons, de s’en détourner, afin d’éviter à la Nation des scènes inqualifiables telles que celles à nous servir le samedi 23 mai 2020, avec les disparitions de plusieurs compatriotes, sur les dépouilles desquels nous nous inclinons avec la déférence requise en pareille circonstance. Ceux qui s’entêtent à violer les mesures de fermeture des bars et boîtes de nuit sont auteurs d’exercice clandestin et illégal d’activités réglementées, mais interdites pour la circonstance, ils sont aussi auteurs d’atteinte à la santé publique qui entraîne la mise en danger de la vie d’autrui. Là où il y a la loi, il y a des déviants et ceux-là doivent être adressés au tribunal, parce que nous sommes dans un État de droit Conformément au plan de riposte gouvernemental, des règlements d’application ont été pris conjointement par les ministres en charge de la Défense, de la Sécurité et de la Protection civile et de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, afin de réguler et encadrer les opérations multisectorielles des forces de sécurités dans cette lutte, au regard des nombreux refoulements à tous les points d’accès au Grand Abidjan, mais aussi à nos frontières terrestres, notamment ceux du lundi 24 mai 2020 au poste frontière de Gbinta (Danané), de deux Libériens qui tentaient de se rendre à Bouaké (…) En sachant que nos frontières maritimes, aériennes et terrestres sont fermées jusqu’à nouvel ordre depuis l’instauration de l’état d’urgence et si vous empruntez des voies détournées et que vous êtes pris, si vous êtes Ivoiriens, vous êtes pris en compte par les lois ivoiriennes et présenté devant les parquets compétents pour contournement de voies officielles. Mais si vous êtes un étranger originaire d’un pays de la sous-région, on vous renvoie à votre frontière d’origine. C’est ce qui a été fait pour ces deux Libériens qui ont été refoulés jusqu’à Gbinta, à la frontière ivoiro-libérienne. C’est bien parce que nos forces font leur travail qu’ils ont été interceptés à Duékoué qu’après vérifications, ils n’ont pas pu se rendre à leur destination, Bouaké ».
Dr Edith Kouassi : « Nous avons entendu de nombreux cas d’alertes à l’intérieur du pays »
Conseiller technique du ministre Eugène Aka Aouélé, Dr Edith Kouassi a fait le point de la situation de la pandémie à coronavirus à l’intérieur du pays : « Nous avons toujours précisé que le risque zéro n’existe pas. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a annoncé le renforcement du dispositif de gestion d’éventuel cas à l’intérieur du pays. Nous avons entendu de nombreux cas d’alertes à Yamoussoukro et aussi à l’Est. Le diagnostic de confirmation de cas se fait au laboratoire et le résultat est d’abord personnel. Quelle que soit la réalité du terrain, tout cas éventuel de COVID- 19 qui serait suspecté à l’intérieur du pays serait investigué et la prise en charge adéquate faite. Il y a plus de 19. 000 personnes qui ont quitté Abidjan, épicentre de la maladie pour se retrouver à l’intérieur du pays, mais les personnes ne disent pas toujours leur état de santé avant de partir. Est-ce que certaines personnes étaient déjà dans le dispositif, parce que le prélèvement peut être fait, mais les résultats peuvent être disponibles après 48 heures, 72 heures voire un peu plus en fonction du nombre d’échantillons ? L’identification des prélèvements avec les questions d’anonymat conditionne aussi la durée des résultats, mais il y a une accélération des résultats pour ce qui concerne les cas positifs ».
Olivier Dion