Crise à la MATCA- Les propriétaires de taxis-compteurs dénoncent un braquage institutionnel

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Les représentants des propriétaires de taxis-compteurs lors de la conférence de presse

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Une tension secoue actuellement la MATCA (Mutuelle d’assurance des taxis-compteurs d’Abidjan), suite à l’arrestation de son Directeur général et à une tentative de prise de contrôle de la direction que les délégués qualifient de braquage institutionnel. Le samedi 19 avril 2025, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’UPTCI à Abobo, les représentants des propriétaires de taxis-compteurs ont tenu à clarifier leur position.

Face aux médias, Chérif Mohamed Abdoulaye, Secrétaire général du groupement des professionnels de taxis-compteurs d’Abobo et porte-parole des délégués, a dénoncé l’arrestation “brutale” et “injustifiée” du Directeur général de la MATCA, Élie Guedou Ousmane. Selon lui, les accusations concernant la nationalité du Directeur général sont infondées. « La justice ivoirienne a tranché en 2018. Il est Ivoirien. » À cela s’ajoutent des accusations de détournement de fonds que les délégués rejettent fermement. « Tous les projets exécutés par la MATCA ont été validés en assemblée générale. Il n’y a rien de caché, tout a été fait de manière démocratique et transparente », a insisté Chérif Mohamed Abdoulaye. Les représentants dénoncent ce qu’ils qualifient de tentative de putsch, menée selon eux par des syndicalistes non propriétaires de taxis qui auraient pris d’assaut les locaux de la mutuelle, installé un Directeur général intérimaire et dissous le Conseil d’administration sans base légale.

« Qui leur a donné ce pouvoir ? La MATCA appartient aux propriétaires de taxis-compteurs, pas à des aventuriers », a martelé le porte-parole. Les délégués ont également défendu le bilan de l’actuelle direction, à travers le programme “MATCA Nouvelle Vision”, à l’origine de nombreuses avancées : certification ISO, ouverture de nouvelles agences, projet de centre de santé pour les chauffeurs et programme immobilier pour les propriétaires.

« Sous cette direction, les sinistres sont payés en moins de deux mois. C’était un an ou deux avant. Qui veut revenir à l’ancienne époque ? », a interpellé Chérif Mohamed Abdoulaye. Dans une déclaration ferme, les délégués ont lancé un appel aux autorités ivoiriennes pour faire respecter la légalité. « Nous sommes dans un État de droit. Si on ne nous écoute pas, nous n’excluons pas des actions plus fermes, mais sans nuire à la population. »

Mamadou Ouattara avec Ly Abdul

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