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Le Cyber Africa Forum se tient chaque année à Abidjan, Côte d’Ivoire. La 4e édition a lieu les 15 et 16 avril. Il s’agit d’un évènement fondamental en ce qui concerne la cybersécurité en Afrique.
« Risques cybernétiques et Intelligence Artificielle (IA): quelles stratégies de défense face aux nouvelles menaces numériques ? », telle est la thématique abordée lors du sommet du Cyber Africa Forum (CAF) cette année. Utilisée dans plusieurs domaines comme la santé, l’éducation et l’agriculture, l’IA touche tous les secteurs et se révèle très efficace dans le domaine de la cybersécurité. Elle est capable de repérer et d’anticiper les irrégularités numériques. Malheureusement, elle est à double tranchant et s’avère redoutable concernant la cybercriminalité. De plus en plus employée, la question de l’IA est devenue prioritaire. Face à l’évolution rapide des moyens utilisés par les cybercriminels, les acteurs de la cybersécurité doivent mettre en place des dispositifs de sécurité toujours plus élevés. Les cyberattaques, en hausse au fil des années, entraînent des pertes financières qui se comptent en milliards, parfois l’équivalent d’un pourcentage conséquent du PIB d’un État.
Le CAF permet à toutes les personnes travaillant dans la cyberdéfense africaine de se réunir autour de conférences et de discussions autour desquelles des solutions sont proposées. Fondé en 2021, il est un modèle majeur dans le domaine de la cyberdéfense, permettant à Abidjan de se placer parmi les villes les plus référencées. Selon les statistiques, elle abrite également beaucoup d’entreprises recensées parmi les meilleures en matière de cybersécurité.
La Côte d’Ivoire, une référence majeure concernant la cybersécurité
Face à l’augmentation des attaques des « brouteurs » (arnaqueurs du web) autour des années 2010, un réseau de cybersécurité se développe. La Côte d’Ivoire met en place plusieurs dispositifs. En 2021, une « Stratégie Nationale de Cybersécurité 2021-2025 » est approuvée en Conseil des Ministres. Elle permet de déterminer les principes les plus importants comme la «protection du cyberespace, le renforcement de la confiance numérique et la coopération internationale». Ce qui entraîne peu après la fondation de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) et le Centre de supervision national des Opérations de Sécurité (SOC).
Les grands évènements sont des cibles privilégiées pour les cybercriminels. En janvier, l’Autorité de Régulation des Télécommunications en Côte d’Ivoire fonde CyberCan 2023, un outil numérique pour lutter contre la cybercriminalité lors de la Coupe d’Afrique des Nations du football.
Enfin, le CAF apparaît comme l’un des rendez-vous les plus importants contre la cybercriminalité. Rassemblant chaque année à Abidjan plusieurs centaines de personnes de différents pays et des dizaines de partenaires, le forum représente tous les secteurs, publiques et privés. Il met à l’honneur l’inclusion féminine au sein de la cybersécurité grâce à Cyber Africa Women. Il sensibilise la jeunesse en organisant des concours via le Hacking Challenge. Les précédentes éditions ont permis d’avertir sur les dangers de la cybercriminalité et de valoriser l’engagement de la Côte d’Ivoire au sein de la cyberdéfense. Acteur majeur dans la lutte contre la cybercriminalité, Abidjan s’impose avec le Cyber Africa Forum comme un modèle, sinon comme la capitale de la cybersécurité en Afrique.
Constantine
