Dernère publication
Le jeune décapité à Daoukro est un mécanicien innocent et étranger aux manifestations selon plusieurs témoignages.
N’Guessan a été enterré ce samedi 14 novembre 2020, dans la ville. Il est un autochtone baoulé. À Daoukro personne n’est en mesure de préciser de façon indiscutable qui l’a tué et comment cela s’est fait, ni d’identifier les coupables directs, ainsi que les instigateurs éventuels.
Selon son patron , N’Guessan avait été envoyé par lui pour chercher une pièce en vue de dépanner une véhicule. Ce n’était pas un manifestant ni un contre manifestant. Il a été tué loin de son garage, et n’était pas un acteur politique.
À Daoukro , les parents et les proches de la victime veulent l’apaisement et souhaitent la vérité. Comme le patron de la victime , personne dans la famille sait ne comment les choses se sont passées, en dehors des hypothèses multiples évoquées.
Dans le cadre de la lutte contre l’impunité politique, l’impunité pour les crimes commis au nom de l’action politique, il y’a lieu d’identifier les personnes ayant commis cet acte, de les faire rechercher, ainsi que leurs complices et alliés qui ont filmé la scène et diffusé la vidéo.
Dans la vidéo on voit des gens sans remords, heureux de jouer avec la tête coupée d’un innocent.
Ceux qui ont commis le crime méritent d’être identifiés et confrontés à la loi pénale (et non aux exigences des accords et arrangements politiques ).
Ceux qui ont fait cela droit à un procès équitable qui peut servir d’exutoire et de catharsis, et qui peut même devenir un des catalyseurs de la réconciliation et du pardon en Côte d’Ivoire.
Toutefois, la nécessaire indignation face à cette scène n’a pas besoin d’une manipulation politicienne , ou d’une instrumentalisation partisane dont des acteurs politiques peuvent être tentés, d’autant que les autres cas de violence et les circonstances de la mort des 85 personnes, méritent également une indignation bruyante. Toutes les victimes méritent révolte et indignation.
L’un des avantages des réseaux sociaux, (à côté des graves méfaits qui font appeler à une censure dans la période actuelle de la Côte d’Ivoire, par des citoyens de bonne foi ) est cette capacité d’archivage , cette abondance de preuves et d’éléments accablants , publiés de façon immédiate et instantanée, souvent en toute irresponsabilité, sans jamais penser à demain, ni aux conséquences à court, moyen et long terme.
Quel que soit le camp politique des auteurs de ce crime , il est nécessaire de sévir et de sanctionner. Ils ne doivent pas rester impunis ! Ils ne méritent pas de rester impunis !
Ce seul exemple est suffisant pour montrer que la crise en cours en Côte d’Ivoire, ne peut se solder à nouveau par une de ces amnisties politiques qui ne sont pas une solution durable de stabilité sociale et politique.
Les amnisties d’aujourd’hui préparent les crises et les guerres de demain, comme les amnisties d’hier ont préparé le lit aux guerres d’aujourd’hui.
Charles K
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