Dernère publication
Les organisateurs du Djeguélé Festival ont été invités à œuvrer pour une éducation de l’usage de L’Intelligence artificielle (IA) des artistes balafonnistes, en vue de la promotion de leur art et la sauvegarde de l’instrument de musique.
« Le Balafon Djéguélé à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle : défis et perspectives » est le thème de la 9e édition du Djéguélé Festival, qui se tient à Boundiali depuis le samedi 5 avril 2025. Ce sujet a également été abordé lors de la conférence thématique qui s’est tenue le vendredi 11 avril 2025, au siège du Festival à Boundiali. La conférence a été animée par Ibrahim Koné, maître-assistant à l’Université de Korhogo. Il a souligné la place prépondérante du Festival Djéguélé dans la promotion et la sauvegarde de l’instrument balafon Djéguélé, face à l’essor du numérique. À l’ère de l’intelligence artificielle, l’enseignant a appelé à une plus grande éducation numérique des artistes pratiquant cet instrument. Entre autres, une formation à l’utilisation des outils de l’intelligence artificielle (IA)
« L’un des défis de la pratique du balafon en cette ère nouvelle est l’insuffisance, voire l’inexistence, des ressources technologiques et le manque d’éducation pour les artistes balafonnistes. Dans certaines régions, les artistes musiciens du balafon rencontrent des difficultés à accéder aux outils numériques et à la formation nécessaire pour intégrer les nouvelles technologies dans leur pratique. Cela soulève la question de l’inégalité d’accès aux technologies et à l’éducation numérique dans les zones rurales et isolées. L’un des défis du Djeguélé Festival est de permettre à ces artistes musiciens du balafon d’accéder aux outils numériques. La contemporanéité nécessite que l’artiste ait accès aux outils technologiques dans son quotidien. Il doit être éduqué à l’utilisation rationnelle et objective de ces outils pour une plus grande visibilité de son art et de ses compétences », a déclaré Ibrahim Koné.
Le conférencier a conseillé aux organisateurs du Djeguélé Festival d’adopter des stratégies pour devenir la référence internationale en matière de sonorités du balafon en général. « Le défi de préservation de l’identité culturelle réside dans la capacité du Djeguélé Festival à se positionner comme une institution qui veille à cette préservation, capable de reconnaître toutes les formes authentiques du balafon, mais aussi celles contemporaines qui peuvent le dévaloriser, le diminuer ou diluer son authenticité. » Selon lui, les organisateurs du Djeguélé Festival devraient travailler à mettre en place une banque de sons regroupant toutes les sonorités originelles et originales du balafon. Cela permettrait de devenir une référence mondiale et d’en tirer des dividendes pour le financement de la politique de pérennisation de l’instrument.
La 9e édition du Djeguélé Festival est prévue pour se clore par un concert populaire le samedi 12 avril 2025.
Jean-Hubert Koffo
