Éducation complète à la sexualité : L’Alliance Droit et Santé appelle à la levée des tabous, pour la santé des jeunes

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Selon l’Alliance Droit et Santé (ADS) et ses 22 organisations membres qui œuvrent à l’amélioration du statut et de santé des femmes et la fille en Afrique de Ouest, les gouvernants de la sous-région doivent aider à lever les tabous sur les débats autour de la sexualité des jeunes et adolescents, et d’aider les organisations d’éducation à la santé sexuelle à leur apporter les informations utiles, pour la préservation de leur santé. C’est le message passé le samedi 4 avril 2021, lors de leur Assemblée annuelle tenues à Abidjan.

« Nous demandons aux pouvoirs publics de faciliter les organisations d’éducation à la santé sexuelle comme nous, à parler de la chose. Qu’ils facilitent notre travail afin que nous parvenions à intégrer l’éducation complète à la sexualité dans les programmes éducatifs. Ça serait vraiment l’idéal. Mais déjà, nous leur demandons de nous comprendre, nous soutenir, comprendre que c’est positif pour les jeunes, et nous recevoir. Il faut trouver un moyen pour que les jeunes aient accès à cette information. C’est très important », a confié Emma Vidal de l’organisation RAES (Réseau africain de l’éducation à la santé) du Sénégal, membre de organisation du réseau de l’Alliance Droit et Santé. Elle était au nombre des responsables d’organisations invitées à donner la conférence inaugurale de l’Assemblée annuelle.
À ce panel, les différentes intervenantes (Toutes des femmes) ont vanté les avantages qu’il y a à ouvrir le débat. Il s’agira de donner des conseils à la jeunesse sur la santé sexuelle et la sexualité. Il sera question de donner aux jeunes adolescents, des notions sur la contraception, les grossesses précoces, ce qu’il faut éviter. Des messages qui, selon les organisateurs, varieront en fonction de l’âge des jeunes. « Des études ont montré que ne pas en parler, ce n’est protéger les jeunes. Ces jeunes ne savent pas ce qu’ils font. Ils vont se faire des images de contraceptifs et se dire que ça marche, alors qu’il n’en est même pas un. Donc, ne pas en parler n’est pas les protéger. C’est même les mettre en danger. C’est sûr qu’il faut trouver la meilleure manière d’en parler en respectant la culture du pays, mais il faut en parler pour les protéger. (…) Les messages varient selon que la cible soit au primaire au secondaire. En tout cas, nous commençons à partir de l’adolescence. C’est vraiment dans une logique de bienveillance. On sait que ce sont des questions tabous dans nos sociétés, que ce soit au niveau du gouvernement qu’au niveau de nos traditions et de la religion. Ce n’est donc pas facile, même d’en parler », a-t-elle déploré.
Pour les responsables de l’ADS, l’ouverture de ce débat permet aux jeunes d’éviter, en plus des grossesses précoces, les Infections sexuellement transmissibles (IST) ou même le VIH-SIDA.
Cette Assemblée annuelle marque aussi la fin d’une campagne sur le sexe lancée en depuis avril 2020 afin, selon eux, d’interpeller les décideurs politiques sur la question. « Nous avons déroulé 100 activités en tout. Des journées de sensibilisation des jeunes filles sur les questions liées pourtant sur les menstrues, le consentement, les Ist et autres. Ensuite, nous avons réalisé des ateliers de création artistiques, diffusés des messages sur les radios communautaires et de proximité dans tous les pays de l’Alliance, nous avons fait des capsules vidéos témoignage des jeunes sur leurs difficultés dues au manque d’accès à l’information sur la sexualité », a dit Adam Dicko, une panelistes venue du Mali.

J-H K

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