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Au football comme dans toutes autres disciplines sportives, on ne retient que la victoire. C’est bien le cas du match Côte d’Ivoire-Mali comptant pour la première journée des éliminatoires du mondial 2018 dans le groupe C.
Les Ivoiriens au regard du score (3-1) ont imposé leur suprématie sur les Maliens, permettant aux Éléphants de bien démarrer ces phases qualificatives du Mondial 2018 en Russie.
Mais à la lumière de la prestation du groupe de Michel Dussuyer, Il y a lieu de s’inquiéter et de relever quelques faiblesses à corriger à l’avenir. Tant pour ces éliminatoires que pour la Can 2017 au Gabon.
Dans ce duel entre les Éléphants et les Aigles, ce sont les Maliens qui ont dominé la bataille de milieu de terrain. Dans la récupération du ballon, les relances, les Maliens ont été supérieurs aux Ivoiriens. Serey Dié s’est retrouvé seul dans ce rôle en raison de la montée de Kessié Franck, en milieu offensif et de l’inexistence de Seri Michael dans le rôle de dépositaire du jeu des Éléphants. A vrai dire Seri Michael a failli dans son rôle, tout comme lors du match contre la Sierra Leone. Le successeur de Yaya Touré dans son rôle sur le terrain peine à s’imposer dans cette tâche assez lourde pour lui. Michel Dussuyer devrait penser à trouver un autre meneur de jeu. A ce niveau, ce ne sont pas des hommes dans le groupe qui manquent. Si Franck Késsié s’en est sorti dans ce rôle, le patron du banc de la Côte d’Ivoire pourra permettre à l’épreuve, N’Guessan Yao Serges, l’ancien capitaine de l’Afad.
Au niveau de la défense, le duo en Bailly et Laminé a certes payé. Mais la défense des Ivoiriens n’a pas été rassurante. La raison : Bailly- Kanon, Aurier, Laminé et Gbohouo ont eu du mal à communiquer sur le terrain. Un manque d’échange qui est à l’origine de l’unique but Malien dans cette rencontre. Pis, Serges Aurier et Gbohouo Sylvain en sont venus à s’engueuler sur la pelouse au cours du match. « Les petites querelles sur le terrain entre coéquipiers, ça arrive tout le temps. Avec Aurier, ce n’est pas la première fois. Déjà lors de la CAN 2015, on s’est pris la tête. A l’entraînement, on se prend également la tête. Mais, il reste un frère, un joueur important pour l’équipe. Ce que vous avez vu n’est que le reflet de l’envie de tout le monde de gagner et de pousser son coéquipier à donner le maximum. Ce sont des engueulades qui ne survivent pas en dehors du terrain », a confié Gbohouo Sylvain au terme de cette rencontre.
En clair, la Côte d’Ivoire traîne encore des tares dans son jeu et n’a point de fend de jeu. Et ce n’est pas Michel Dussuyer qui dira le contraire. Le sélectionneur des Eléphants a reconnu cela. « Nous avons eu des difficultés, nous perdions des duels, nous n’étions pas présents sur le second ballon. Nous avons eu aussi des déchets techniques sur des ballons récupérés Nous rendions assez vite le ballon à l’adversaire. Nous pouvons nous améliorer dans l’utilisation du ballon. Les Maliens nous ont mis sous pression avec de long ballon et leur qualité athlétique. Ce fut compliqué », a reconnu le patron du banc des Eléphants. La Côte d’Ivoire a eu son salut sur des actions individuelles, quand le jeu collectif a peiné encore à prendre forme. Des détails que Michel Dussuyer a promis de travailler pour le déplacement au Maroc le 12 novembre et le match amical contre la France le 15 novembre 2016. « Je suis focalisé sur le match contre le Maroc. Ce sera le match le plus important dans ce mini-championnat. C’est que le match contre l’équipe de la France va vite venir. Nous aurons deux gros matchs. Ce sera aussi important de bien négocier ces deux rencontres. De ces deux matches, le plus important, c’est celui contre le Maroc », a déclaré Michel Dussuyer.
Ange Kouadio